290420564

13

LA FONDATION D£ L’«ACAD£MIE GRECQUE» DE BUCAREST

127

Cantacuzino qu’a ćtć ćlabore — par le prince ou par l’ćrudit « stolnic » — quelque projet pour une ćcole semblable ou nieme une tentative dans ce sens, mais nous ne possćdons pas la moindre tracę documentaire permet-tant de l’affirmer. Pour des fondations ou des donations beaucoup moin& importantes, des documents repśtós au cours des gćnćrations donnent le nom et l’acte de Yolontó testamentaire des fondateurs ,• comment expli-quer que dans un cas de cette importance — au centre duquel se trouve une personnalitś de la valeur de §erban Cantacuzino ou du « stolmc », chefs de file d’un elan familia! aussi nombreux que fier de toute action de son passć, ayant des descendants qui ont continuć a occuper des situa-tions politiques importantes au XVIII' siecle — toute tracę contem-poraine de cette importante fondation se soit perdue? De meme, la correspondance de l’4poque, quoique assez riche — qu’elle appartienne a §erban, au « stolnic » ou aux patriarches Dositheos et Hrisantos Notaras de Jórusalem, qui surveillaient ces fondations au point de vue religieux — ne contient pas non plus la moindre allusion a la fondation ou a l^,exiS’-tence dans la capitale de l’ćtat valaque, sous le regne de ce prince, d’une ćcole aussi importante³⁵. Nous avons ćgalement consultó de nombreux documents inćdits de cette śpoque conservśs dans les collections de l’Aca-dśmie, mais la non plus nous n’avons rien trouv4 ³⁶. Les sources narra-tives internes de la fin du XVII' siecle et du commencement du XVIIP 17 07, avec les decisions prmcieres contenues dans la gramata ci-dessus, presente aussi Constantm Brincoveanu comme fondateur de cette ćcole et ne fait aucune allusion k $erban Cantacuzino comme prćcurseur L’acte est publić par V. A Urechea, lstona ęcoalclor dc la 1800— I8t?4, Buca-rest, 1901, vol IV, pp. 23 — 25 (Archives de 1’Etat-Bucarest, Condica Brlncoveneasci de ckr\i ęi linsoave, f. 410—411). c) Ni 1’ordonnance princifcre du 9 septembre 1707, par laąuelle Cons-tantin Brlncoveanu donnę le revenu du lac de Greaca pour 1’entretien des elfcves « dćpourvus de moyens » de Sf. Sava et dans leąuel il se piesente aussi comme fondateur de 1’ćcole, ne fait aucune mention de ęerban Cantacuzino A letenir que dans 1’ordonnance du l^cr septembre on trouve les signatures de cmq Cantacuzenes, membres du divan, et celle du 9 septembre porte les signatures de trois Cantacuzenes et d’autres membres de la familie V. Hurmuzaki, XIV,

I,    n° CCCCXXVII, pp. 294 — 296 On trouve la redaction roumame de cette ordonnance aux Ar-clnves de TEtat-Bucarest, mss. 705, f 413 r. —413 v., d) Les mSmes Cantacuzenes signent les lettres du 3 septembre 1707 adressćes aux douaniers de Greaca et au higoumfcnc de Sf Gheorglie-Nou, au sujet des boursiers de rćcole prmcifcre de Sf Sava

^S5 Hurmuzaki, XIV, I^re et II^e partie, Documcntc grcccęti prwitoarc la istona rom&rulor, recueillis et traduits par N. Iorga, Bucarest, 1915 Toute la correspondance de rmtervalle de 1679 — 1714 publiće ici ne contient rien qui justifie, en quoi que ce soit, Topimon que $erban Cantacuzino serait le fondateur de Yt Acadćm»e * prmcifcre de Sf Sava. II s’agit des « gramata * des patriarches Iacobos, Dyonisios, Kalhmcos II de Constantinople, de Dositheos et de Chnsan-tos Notaras de Jćrusalem (les uns concernant m£me ladite ecole), ainsi que d’actes prmciers ou de letties de $erban Cantacuzino, de Constantm Brlncoveanu, du «stolnic » Cantacuzino et de differents sayants et professeurs cćlfcbres de l’ćpoque, comme Nicolaos Commenos Papadopoulos, Sevastos Kymmites, Ierotheos de Dnstra (Ioannis Commenos), Anghellos Summakios, Afenduli, etc ).

^8€ Particulierement importante et concluante pour ce problfcme est la collection de lettres — la plupart mćdites et autographes — du dossier 974 (Codex Cntias-Ralli) se trouvant dans la collection de manusents de 1’Acadćmie (v. N. Camanano, Catalogul manuscrisclor grcccęti, tome

II,    Bucarest, 1940, pp. 72 — 116). On y trouve les lettres de presque tous les contemporains de marque de §erban Cantacuzino, tant autochtones que Grecs (le * stolnic * Cons^gntin Cantacu-