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COMPTES RENDUS

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Córfilc popularc tn literatura romdncasca (Les livres populaires dans la litterature roumaine),. Edition soignće et ćtude introdnctive par Ioan C Chmurna et Dan Simonescn, Bucarest* « Editura pcntru literaturil», 1963, 8 , vol I, XXXIX 453 p., vol II, 413 p.

Lcs livres populaires constituent un genre de litterature cher au peuplc ronmam Des. oeuvres comme le Roman d’ Alczandrc, TEsopie, les Mille et Une Nuits (Halima), les Ethiopiques-d*Hćliodore, Le Philosophe Syndipas ont ćtć lues avidcment par des masscs dc lccteurs qui les ont tiansmises de pere en fils dans de nombrcuscs copies manuscntes

A partir dc la sccondc moitić du XVIII® sicclc, mais surtout au debut du XIX^e siacie, elles circulfcrcnt aussi sous la formc dc tcxtes imprimes C*est dans la scconde moitić du XIX®* siacie quę commcnęa 1’etudc ininutieuse des livrcs populaires du point dc vue hnguistique et de la comparaison des thfcmcs folkloriqucs qu^,ils renferincnt Lcs travaux les plus amples k ccL ćgard, effectućs cn Rouinanic, sont ceux de B P. Haęden, Moses Gaster ct Nicolae Cartojan. Avant Cartojan nul n’avait donnć un classement rationnel et complet des livres populaires. Cher-cheur mćticuleux, Cartojan a embrassć dans ses rechcrches tous les livres populaires repandus parmi lcs Roumams le Roman d^J Alezandre, Les Ugendes de Troić, les Fiore di Virtu, VErotocrite, sur lesquels il a ćcrit des travaux fondamentaux et dissertć encore dans son ouvrage de synthfcse intitulć Cdrfile popularc in literatura romdncasefi, ou les livres populaires sont classćs d’apres le critfcre traductions du slave ct traductions du grec

La nouvelle Edition publiee avec beaucoup de soin par I C Chi^imia et Dan Simonesca est, cn raison de lcur compćtence reconnuc en la matiere, supćricure aux ćditions antćrieures.

Chosc bicn plus importante, on etudie ces livres en tant que rcflet des diverses conditions. sociales et ćconomiques qui lcs ont produits, ainsi que des differents aspects de la luttc de classe* De m^me, contraireinent k la conception qui a rćgnć jusqu’& prćscnt, quc la litterature populaire ecrite aura engendrć le folklore, les auteurs montrent que c’cst au contrairc le folklore qui est £ la base des livres populaires ecrits.

Dans une introduction nourne et solide, qui precede les textes, les ćditeurs ćtudient me-thodiquement les questions que souleve la litterature populaire. Ils montrent combien il existe-de catćgones de livres populaires ct que les plus anciens parmi ceux ćlaborćs pendant la. pćriode esclavagiste sont anonymes Dans ce groupe entrent lcs nvrcs populaires de caractere. religienx et superstitieux et ceux qui ont vu le jour dans le milieu asiatique, tels que Syndipas_r les Mille et Une Nuits, Arkirios et Anadan Anonymes sont encore certams livres populaires. qui ont circulć a l’ćpoquc fćodalc, tout comme les ecrits bogomiliens et certams romans de-chevalene comme lmbenos et Margarona (p XII).

Les auteurs d*autres livrcs populaires sont connus, soit qu’ils aient signć leurs ceuvrcs,. soit que les recherches de la science aient perce lc mystfcre de leur patemitć On sait par exemple que Tauteur des Etluopiques est Hćliodore et quc le roman intitulć Fiore di Virtii (Floarea dam-nlor, comme Tappelle la litterature roumaine anciennc) appartient k Thommaso Gozzadim de-Bologne. Mais les tcxtes qui nous sont parvenus ne correspondent plus k Tarchćtype, car leur contenu s’est modifie avec lc temps, pour s’cnrichir continuellement d’ćlćments folklonques nou-veaux.

Une dernierc catćgorie de livrcs populaires comprend des ouvrages ayant fait 1’objet d’une remamement de type populaire. C'cst ainsi quc Bertoldo a ćtć rcnouvelć par Camillo Scaligeri della Fratta (sous ce pseudonyme se cache Adnano Banchieri), qui en a amplifić le rćcit k 1’aide d’anccdotcs populaires. L¹ Erotocrite du Crćtois Vmcent Cornaros est une repnse d’un roman Occidental, Paris et Vlenne, du Franęais Pierrc dc la Cypfcde.

Depuis des temps immćmoriaux jusqu^,i nos jours, lcs livres populaires ont ćtć incessam-ment retouchćs La littćraturc roumaine coinptc d’admirablcs reprises dues au maltre de la