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tion globalc potcntielle en grains, mais un ćcart dans lc modę de recolte, facile sur la planie cultivćc, difficile sur la plante sauvage. D’ailleurs les agriculteurs oni trouvć une techniquc qui contournc rinconvenicnt de la caducite dc Pćpillet. lis ficellcnt enlrc elles les barbcs des ćpis des difTercnts chaumes, maintcnant ainsi ensemble les epillcts prets k tomber et les epillcts pas cncore caducs. La rćcolle n'esl plus qu’hcbdomadaire. Ces agriculteurs qui oni su amćliorer la techni-que de recolte sont ainsi aptes a reperer les plantes qui ont perdu 1'aptitudc a la caducite de Pepillct, et k les seleclionner. On voil que dans une telle situation la domcstication demarre par la vigilance de 1’homme a deceler Pćpillet non caduc.

Plaęons-nous maintcnant a la lin de la domcstication, lor$que la plante a acąuis lous les caracteres utiles pour la culture. Les systćmaticicns sont Irappes par la dillerencc existant cnire la planie eultivee et la plante sauvage. L'analyse faitc par Mangelsdoki* sur 1'origine du mais est symptomatique a cc point dc vuc. II y a vingt ans, Pidće communc ćlait que la plante sauvagc du mais n^łexistail plus, et Mangelsikirp proposait commc arehćtypc de Pancetre du mais une formo dćcouverte dans des reslcs archeologiąues du Nouveau-Mexique. Par contrę, Tripsacum dacty-loides serait selon lui a Porigine d’une autre Maydee amćricaine, Euchlena mexicana, en introgressant que)ques g&nes dans le mais. Pourtant en Peripherie des champs de mais, au Mcxique et au Guatemala, croil cclte adventicc. Euchlena mexicana, appelec leosinie, ayant le meme nombre chromosomique que lc mais et donnant avcc lui des hybrides fertileś. Or par le port, le tćosinlc semble aussi eloigne du mais que le Trypsacum : Pćpi axillaire est grele, parfois surmonle par les flcurs males, les caryopses sont vetus, etant bicn envcloppes par les glumcs, et sont articulćs alternafwement sur un rachis non ćpaissi. En oulre. la base cle la plante est trfcs ramiliee. Pour MancisLSdorf, cet ensemble de caracteres ćloigne irop le teosinte du mais pour que le premier puisse etre Pancetre clu second.

Les rccherches uliericurcs oni montre que ce lien dc pa ren te ćlait pourtant le vrai. Tout en lignorant, les cultivateurs des liauts plaleaux des Andes cxploitaient les parentes gćnćtiques du mais: ils conservaient jusqu’<i la lloraison les plantes hybrides hien quc cdles-ci nc scrvisscnl a rien ; mais ils obeissaienl k un mythe religieux qui disait que le mais demeurait vigoureux grace aux plantes avoisinantes. En procedant ainsi, les cultivateurs n’arrelaicnt pas le flux genique enlre les popu-lations sauvages et cu!tivees. L'analysc dc populations expćnmentales F2, issues de eroisemenis, demontre que cet echangc nc peut etre quc benefique, car il apporte los genes de rćsistance tout en conservant les caracteres de valeur agronomique de Pepi. En eftet, les populations F2, issues dc eroisemenis freres-sceurs dc populations FI mais x leosinlc, segregent lc phenotype teosinte et le phenotype mais, k cótć de phenotypes intermćdiaires, ce qui indique que les caracteres de Pepi sćlectionnes durant la domcstication sćgregent en bloc, ćtant porlćs par un mćme chromosomc. On voit ainsi que les diflercnces morphologiąucs sont trompeuses et qu’elles ont conduit les floristiciens k don ner des noms genćriques ditterenls h des plantes qui sont bien sceurs.

Notrc matćriel expćrimental, le mil, nous a amene k des conclusions idcntique$« Lc mil est la cereale la plus robustc face k la sćchcresse. Sous des pluviosilćs aussi faibles quc 197 mm d’eau par an, la production en grains reste cncore satisfaisantc. Nous avons analyse la dcscendance du croiscment entre une variete des oasis mauritaniennes, Pemńsettini typhoides, et le mil, P. mollissimum. Le premier parent presente des grains apparents grace aux glumelles rćduiles et aux epillcts non caducs, lc second prćsente les grains envcloppes dans les glumelles ct les ćpillels caducs. Les deux ćpis sont morphologiquemcnt Ircs ditlćrents. L’hybride presente les caracteres de la plante sauvagc qui sont donc dominants, et cn F2 segrćgent a cótć des formes intermćdiaires la formę sauvage et la formę cultivće. L’analyse