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C — LE COMMERCE ET LES FINANCES EXTERIEURS

1)    La balance commerciale

La couverture de nos importations <iui n’etait assuree.en fevrier 1952 que par 53 % en va!eur de nos echanges avec Tetranger est passeś a 74 % .pour le troisieme trimestre. Nos importations a caract^re speculatif ayant diminue, elle est montee a 82 pour octobre et 83 pour novembre.

Pour Tensemble de nos echanges, tant avec Tetranger qu’avec nos terri-toires d’outre-mer, le pourcentage de couverture a atteint 95 % pour le troisieme trimestre, 104 pour le mois d’octobre et 106 pcur novembre, ce qui equilibre dans Tensemble le ccmmerce exterieur de la France.

Du troisićme trimestre 1951 au troisieme trimestre 1952 la baisse de nos importations en provenance de Tetranger est de 19 % pour les matieres premiśres (charbon notamment), de 15 % pour les produits fabriqućs d’equi-pement et 45 % pour les produits fabriques de consommation, de 21 % pour Talimentation.

La baisse sensible du prix des marchandises importćes a contribuś ćgale-ment a diminuer la valeur des importations. Alors que le volume des importations en provenance de Tetranger n’a diminui que du 1/6 depuis le premier trimestre, leur valeur a baissć d’un tiers .

Dans la recherche d’un pourcentage plus impcrtant de couverture nous 9ommes handioapes d’une part par la concurrence de TAllemagne et du Japon, d’autre part par le niveau trop ćleve des prix francais.

L’6tranger a des prix de 15 % inferieu-s aux notres dans Tensemble.

Dans certains cas, le systeme de dćtaxation adopte en fćvrier arrive a combler cet handicap.

Tous les elements du prix de revient sont, pris isolement, plus chers que ceux de nos concurrents immediats. Aussi le choix semble-t-il offert a T£cono-mie franęaise : ou accepter une modification de la valeur de sa monnaie, ou reussir a diminuer tous les elćments du prix de revient.

2)    Finances extśrieures

Si notre pourcentage de couverture s’am61iore avec la « zonę dollar» depuis le premier trimestre, ou il etait tombe .a 29 % pour atteindre 65 % en septembre-octobre, aucune amelioration n’est enregistree avec la « zonę sterling », zonę pour laquelle le pourcentage de 35 % est difficilement dćpassć.

A Tintórieur de TUnion europćenne des paiements, notre d^ficit a depasse * 50 millions de dollars (unitć de compte) en septembre, 40 millions en octobre et a atteint pres de 25 millions en novembre, ce qui nous fait un endettement de plus de 100 millions de dollars en trois mois, donnant pour solde de notre compte 542 millions de dollars a la fin du mois de novembre environ. Nous nous trouvons au-dessus du plafond accordć, qui est de 520 millions. Maintc-nant, les versements -Qoivent eore etfectues int^gralsment en or ou en dollars.

Grace a Tor verse par les souscripteurs k 1’emprunt et aux dćpenses des touristes etrangers et de Tarmee amćricaine, nous pouvons faire face aux echeances encore pendant quelques mois. Mais si nous śtions obliges de limiter nos importations, il en resulterait un coup terrible au dćveloppement de la production industrielle. L'inconnu reste ćvidemment Taide americaine non seulement sous formę de prets officiels, mais egalement par concours bancaires eventuels.

D. — CONSOMMATION

D’apres la Commission des comptes de la nation, le revenu national en 1952 aurait ete de 10.600 milliards de francs contrę 9.100 en 1951. Ł/augmen-taition apparente provlent en partie de la hausse des prix, en partie d’une tres legere amelioration de la production agricole, en partie en fin d’une aug-mentation de 3 % de la production industrielle.

Si Ton tient compte des fournitures aux touristes, la masse des biens disponibles pour la France a ćte sensiblement ćgale a la production.

Cette masse de biens est incontestablement plus grandę qu’avant guerre. La consommation n’en a pas ressenti cependant le benćfice. C’est que les biens de consommation n’ont nas crti dans la meme proportion.

La consommation privee s’est elevće en 1952 a 8.700 milliards de francs, contrę 7.750 en 1951, en raison de Taugmentation de la consommation publique et des investissements. Elle n’est pas sensiblement plus elevće qu’en 1938.