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demander 1'agrement de qui que ce soit ... Le cultivateur est alors dans la situation d^łun occupant non reconnu dont nous etu-dierons le role dans la section IV.

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§ 3 - Eyolution    j

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Le borom ngadyo a, cependant, rarement pu traverser les    »

siecles avec des droits aussi proteges. II a subi differents ava- f tars, au sens figurę du terme, qui ont pu momentanement transfor-mer sa physionomie generale.    .

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En effet, selon les epoques, on a insistd sur tel ou tel as-pect du rapport privilegie qu'il noue avec le titulaire du "droit dminent" sur sa terre.

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1)    Lors de 1*epanouissement du pouvoir royal entre le XVII^e i

et le XIX^e sifecle, on assista k la disparition, pour des mobiles politiques, des chefs de terre traditionnels qui furent remplaces | par des agents du bur.Si on respecta les droits acquis des borom    j

ngadyo, c'est parce que ces derniers etaient les seuls travailleurs [ de la terre (1; dont l^fintdret a la besogne permettait d'en tirer j profit. Mais le lien personnel etant distendu, l^faccent fut mis sur l le rapport hierarchique qui conduisit peu a peu a un rapport de de- j pendance. C^fest ainsi que nombre de borom ngadyo furent ravales au j rang de badolo. cultivateurs d'origine librę prives de toute liber- | te d^fagir et oppresses par les innombrables vexations et pillages \ ^des    gucrriers d⁹origine servile. Le seul rapport qui existe (

alors est de naturę hierarchique dśpersonnalisee ; il explique que, I prive de tout interet personnel, le cultivateur ne respecte plus

les impdratifs indispensables au maintien des strućtures agraires anciennes.

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2)    La diffusion rapide de 1*Islam en pays wolof et la conver- ! sion des paysans eurent pour consequence une autre perversion des -4 relations traditionnelles. Effectivement le lien qui unit le croyant au marabout est de naturę ^{^}charismatique^,, et implique unc adhśsion aux principes musulmans d⁹autant plus complete qu'. la fer- \ veur du neophyte est recente. L*integration du Wolof dans la coramu- j naute musulmane l^foblige a laisser a la disposition de la "ununa" | son patriraoine qui pourra etre gere par l^fautorite musulmane. Une nouvelle relation se dessine ainsi : celle entre serigne et talibe fondee sur un temps "musulman” negateur, du point de vue foncier, j des distinctions anciennes. C’est un deuxieme element explicatif

de la destruction de la civilisation agraire wolof (2).

3)    Enfin la diffusion de relations strictement economiques ^! liees k l*introduction de la culture de l^farachide amenera le te-nancier k rejeter le caractfere hierarchique des prestations traditionnelles. La dśsintćgration du systeme de valeurset la politique foncifere coloniale faciliteront un tel processus.

(1)    avec l^fautre categorie de responsables etudies dans la section III.

(2)    Mais k la diffśrence des relations anterieures, le rapport entre serigne et talibś a un fondement plus economique que juri-dique et merite en tant que tel d’etre developpc dans le systeme d¹exploitation des sols.

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