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que la cause qu*elle dófend est bien celle du develop-pement pacifique de la civilisation. C'est a ce titre qu'ełle peut aspirer a ce que sa voix soit ócoutee et son exemple suivi par les peuples policćs.

Kous venons d’expriraer les heureuses espśrances que le mouvement progressif de 1’idee de 1’arbitrage International doit inspirer du cótó do 1‘Angleterre et des Ćtats-Unis. Mais nous ne saurions oublier qu’en face des espćrances pacifiques de larbitrage interna-tional, se presente, ainsi que nous l’avons exposó dans notre prćcśdent memoire, 1’effrayante perspective du serrice militaire personnel obligatoire.

Nous ne rappellerons pas les sorabres apprćhensions que nous inspire l*organisation permanente du systeme prussien, dont les peuples profondćment blessśs dans leurs intćrets civils, śconomiques, industriels et moraui, subissent comme un cas de force majeure 1’iraitation pourne pas laisser disparaitreparTinegalitó des forces respectives des Ćtats le maintien de l*equi-libre europśen.

Mais plus cet homon est chargó de nuages, plus il importe de faire, au milieu de ce vaste dóploiement de la force matśrielle, unc part au moins k l'intervention de la force morale et k Tidee de la justice arbitrale.

C’est la soupape de surete dont, au milieu d’uu pareil chaos, il ne faut pas s’exagćrer la garantie, mais dont il ne faut pas non plus s’interdire 1‘espćrance.

Ainsi donc deux voies bien diflfórentes sont ouvertes en ce moment au raonde civilise :

L’une est celle de 1'arbitrage International, dont TAngleterre et les Ćt&ts-Unis font luire a ses yeux l’heureuse esperance, et la contiance que cette voie le conduirait au moyen le plus efflcace d’ćcarter les calamitćs de la guerre et d*affermir les bienfaits de la paix;

L’autre est celle du serrice militaire personnel obligatoire dont la Prusse, devenue 1'empire alleraand, irapose rimitation k tant de nations qui ne peuvent sauvegarder autrement l'ćquilibre europćen. Au lieu de 1'organisation permanente de l'etat de paix, c'est celle de l’ćtat de guerre. De lk une perspective pleine d'inquićtude dans le prśsent, pleine de pśrils dans l’avenir, au dedans aussi bien qu au dehors, quand on songe a la pćrilleuse coexistence du suffrage universel et du service militaire personnel obligatoire, qui vient ajouter le fusilau vote.

On se deraande avec anxiót£ laquelle de ces deux voies suivra dófinitivement le monde civilise. Nous esperons que ce sera celle de Tarbitrage.

X

GLORIEUSE INITIATIYE A PRENDRE PAR i/ANGLETERRK ET

LES ETATS-UMS.

II semble que c’est le doigt de Dieu qui a voulu mon-trer a 1’humanitś la voie du salut en inspirant k l*An-gleterre et aux Etats-Unis la noble ambilion que ces deux grands peuples ćprouvent en ce moment de dśterminer par leur cxeraple les nations civilisće$ k adopter 1’arbitrage internat ional.

Puissent-elles donc se mettre rćsolument k l’oeuvre! Puissent-elles saisir 1’occasion qui leur estofferte d’ac-coraplir leur glorieuse mission civilisatrice! Rien ne peut empecherlesgouverneraents de ces deux peuples,