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błique aux condilions de son application pratique et de son effi-cacite, de maniere qu’elle s’intercsse a ccite reformę comine i un grand scmce a rendre a la patrie et un grand progres a rćaliser pour PhumanittL

Aprts le jugement du tribunal arbitra! de Genfcve, qu’il avait eu 1’insigne honneur de presider, la pensee qu’exprima avec in-sistance le comte Frederic Sclopis, c’est qu‘il nc fallait pas laisser se refroidir les gónćreuses sympathies qui avaient accucilli ce memorable precedent de la substitution de 1’arbitrage i la voic des armes, et qu’on devait agir sur 1’opinion publique pour les alTermir.

« II est necessaire, m’ecrivait-il, qu’il se formę cc que Montes-quieu appelait un esprit gćneral, qui agisse conslamment dans cette direction. Les parlements, les cours de justice, les univer-sitós, le clergć, tous devraienł concourir & remplir cette liaute mission. II n'en est pas aujourd'hui de plus belle que celle-li. »

Mais pour agir sur 1’opinion publiqne, ii savait qu’il fallait avant tout le programmc du nonvel ordre d’idees dans !equel il importait de la faire entrer, on mieux encore, une formule courte et precise de ce programme, facile a comprendre et a rctenir. 11 me conscillait vivement d’indiquer la formule de celui que j’avais dćvełoppe dans rnes memoircs, successivement lus a 1’Academie des Sciences moralcs et politiques, a partir de 1872, et je m*em-pressai de lui soumettre cette formule, ainsi conęue :

Citiliser la guerre puisgu on nc pourait labolir;

Proceder a la citilisation de la guerre,

l/abord par le recours a la medialion el a 1’arbilrage pour la preienir autanl gue possible;

Ensuile, guand elle napu elre prhenue, par le droil de legi-time defensepour la regleret pour flrtrir la guerre de 1’ambition el de la conguele.

Enfin, par la moderalion de la conduile des hoslilites et des condilions de la paix, a 1’effel de permeltre l’ceuvre de rćconci-liation sans laguelle les haines nalionales rallument et per-peluenl la guerre.

II donna sa pleine adhśsion a cette formule.

Je regrette, comme le regretterait egalement avec 1’autorite de sa parole mon illustre confrere et ami, Frćdćric Sclopis, s’il vi-vait encorc, que le Manuel des lois sur la guerre n’ait pas cru devoir entrer resolilment dans cette voie. Ce Manuel gardę lesi-lencc sur le droit dont ilfaitdćriver les lois de la guerre, en lais— sant vraisemblablementsupposcrqu’on n’enpeutadmettre un autre que celui de la Ićgitime dćfense. Mais mieiu eiit valu Faffirmer.

Ouaut a la substitution du principe de 1'arbitrage a la voie des ormes pour le reglement des contlils intcrnationaux, le Manuel n’en parle, conimo on Fa vu, qu’avec une approbation restreinte et une douteuse confiance.

Cette excessive róserve que s1est imposde cc Manuel doit s’c\-pliquersans doute par sa destination avouee. II a ćtó ćcrit sur-tont pour les divers gouverncments, et on aura pensć qu’ił devait s’imposer une grandę circonspection pour en etre ecoute et reus-str ainsi a realiser la gćnercuse intention d1attenuer les maux de la guerre.

II me semble toutefois que le meilleur moyen de faire accepter une reforme par les gouvemcments n’est pas de la leur dcmander directement, mais a 1’opinion publique dont ils recueillent les impressions, dont ils etudient les tendances cmlisatrices aux-quclles ils ne rćsistent pas longtemps pour peu qu’elles s’accen-tuent avec persevćrance.

Je ne trouve par fort encourageant lo prócćdent de 1’accueil fail par le comte de Moltke a Fhommage empressć du Manuel dii a l’initiative personnelle de M. le conseiller privć Bluntscbli, ancien president de FInstitut de droit internationał, dont le prósidcnt actuel est 1’honorable M. Rolin-Jacquemyns \ ministre de Fintę1 rieur du royaume de Belgique. Un autre accucil est reserte sans doute a ce Manuel par les divers gourernements de FEurope qui, toutefois, je le crains, seront peu jaloux, en raison de leur carac-tere officiel, d’ótre en quelque sorte mis en dcmcuro de se pro-noncer dans un sens approbatif ou improbatif sur les questions si delicates qu’embrasse ce Manuel, et qui chercheront probable-

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LMnslitut de droit iuternatioDal doit un reconnaissant souvenir a ce ju riste ćminent qui a pris une part si large a sa fondatiou et si active a ses travaux comine secretaire-genćral, fonction dans laąuclie il est digneiucnt rcinplaci aujourd’tiui par M. le professeur Rivier.



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