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Sciences sociales, spścialement en ce qui concerne 1'śtendue de leurs ressources propres.

B. INEGALITE DU DEVELOPPEMENT SCIENTIFIQUE

Toute organisation scientifiąue qui se veut rśelle-ment efficace doit organiser son recrutement sur la base d'\m minimum d'ćgalitś culturelle : il ne peut, certes, 6tre ąuestion d'exiger que les divers membres aient atteint un niveau scientifique abso-lument identique, mais il semble que la disparitś doive 6tre contenue dans des limites assez ćtroites. Or, sur le plan International, 1'ćcart, dans le do-maine des Sciences sociales, se rćv£le considć-rable, suivant qu'il s'agit de pays otł ces disci-plines viennent d'6tre introduites - et encore sou-vent de faęon tr£s imparfaite - ou de ceux od elles connaissent d6j& un rćel dćveloppement. Ce dćca-lage national varie d'ailleurs selon les disciplines: ainsi, il est plus marquć pour la sociologie que pour 1'ćconomie politique. Cependant, il n'est au-cun secteur de la connaissance quin'en soit affectć.

Regardons le problem e en face. En plusieurs cas, le souci d'une qualitć simplement moyenne dans les rćalisations scientifiques aurait conduit l'association intćressće k limiter ses relations proprement scientifiques k une dizaine de pays au maximum ou, tout au moins, A accorder aux seuls savants d'une dizaine de pays le droit de partici-per k sa gestion. Mais une telle limitation, pour lógitime qu'elle soit sur le plan scientifique, heur-terait le principe de l'universalitć, auquel les or-ganisations scientifiques sont attachćes, du fait de leurs relations avec les organisations proprement intergouvernementales. Elle aurait ćtś trfcs dure-ment ressentie par les pays sous-dćveloppćs et, spćcialement. par les nouveaux Etats, qui accom-plissent souvent des efforts considćrables pour hater 1'implantation des Sciences sociales.

Une argumentation morale, de mfime que la nć-cessitć d'obtenir une reprćsentation gśographique dite ćquilibrće - nćcessitć dictće, pour beaucoup, par la structure et la politique effectives de l'ins-titution qui assure le financement des associations en cause - a conduit beaucoup de celles-ci a accepter parmi leurs membres , des organisations natio-nales sur les capacitćs scientifiques desquelles aucune illusion ne pouvait &tre entretenue. Lśgi-time par bien des aspects, ce souci d'universalitć a pris parfois des proportions discutables. Une sorte d'ćmulation s'est crćće entre les associations, pour s'a8surer une extension gćographique aussi large que possible. Le phćnom£ne est patent pour 1'organisation des congrfes : il arrive que, dans les communiquśs distribu£s k la presse, le nombre des pays reprćsentćs prenne une im-portance plus grandę que la listę des sujets ins-crits k l'ordre du jour.

II est difficile de contester que plusieurs des associations nationales fondćes durant laderni£re dścennie n'existent encore que sur le papier. On asoulignć, il est vrai, que lacrćation de tels grou-pements pourrait au moins exercer une influence stimulante, ne serait-ce que par voie d'imitation. Mais, dans la mesure oii les associations interna-tionales se sont consacrćes k favoriser 1'implan-tation de leur discipline dans de nouveaux secteurs du monde, elles ont ćtć conduites, par la limitation m6me de leurs ressources, k accorder moins d'importance k des problfcmes intćressant direc-tement les associations les plus avanc£es. Si bien qu'en dćfinitive ces derni&res - les plus actives et les plus riches - n'ont pas toujours vu ce que pou-vait leur apporter, en fait, la misę sur pied, dans leur domaine, d'une association internationale.

On aurait pu parer k cette difficultć tr§s rćelle en sćriant nettement les activitćs - ~e qui revenait organiser les travaux d’une telle association sur plusieurs plans distincts. Certaines associations ontrćussi, jusqu'd uncertain point, k rśaliser une telle dśmultiplication (par exemple, en instituant. dans leurs programmes, des activitćs propres aux pays encore retardśs). Mais la plupart n'ont pas disposć des ressources financifcres indispen-sables k cet effet et, au surplus, il est parfois dć-licat d'envisager des discriminations entre les membres d'une organisation scientifique.

Une consćquence particulifere de ces prćoccupa-tions d'universalitć gćographique doit fctre soulignće: la participation aux travaux de chaque association internationale (et singuliferement aux con-grfcs et tables rondes) de spścialistes formćs dans d'autres disciplines, et en ayant conservć 1'esprit et la mćthodologie. Prenons l'exemple de la science politique. Dans plusieurs pays, 1'organisation uni-versitaire 1'ignore encore et il n'exaste aucun corps de spćcialistes qui y consacrent leur activi-tć professionnelle. Dfcs lors, la volontć d'une large reprśsentation conduit k faire appel k des hommes dont les prćoccupations et les intćrftts sont diffć-^ents de ceux des spćcialistes de science politique. Tous ne parviennent pas k s'adapter k la situation: de 1& des incomprćhensions, des pertes de temps et, finalement, une baisse de la qualitć des dćbats et travaux.

Signalons. enfin, une difficultć propre aiuc orga-nismes interdisciplinaires : le degrć d'avancement tr&s inćgal des diverses Sciences sociales, notam-ment du point de vue mćthodologique. II y a 1& unfac-teur qui peut compliquer pendant longtemps tout ef-fort decoopćration vćritablement interdisciplinaire.

C. ABSENCE D'AUTONOMIE FINANCIERE

L'idćal etit 6t€ que chaque association trouv&t, dans ses ressources propres, de quoi coinrrir ses frais administratifs et financer une activitć scien-tifique conforme k sa vocation. Une telle autonomie aurait permis d'accepter, sans danger ni ar-ri&re-pensće, des fonds extćrieurs pour le financement d'activitćs supplćmentaires ; elle aurait ćgalement permis, le cas ćchćant, de refusertelle offre correspondant k une activitć jugće indćsirable

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