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268 8AINTE-ANNE DAURAY

pAlerins qui ont visitó Lourdes, ou la cite mariale et la cite commcrciale sont si nettement distinctes, de móme que les pAlerins A qui leur Age permet de comparer ce qui existc aujourd’hui A Sainte-Anne et ce qui existait autrefois, — ne peuvent se rAsigner A voir confondues sur la mfimc place les manifestations religieuses et la cohue (1).

De 1'ancien Keranna, si vivant autrefois, que restet-il aujourd’hui ? — Presque rien. Les hótels ont disparu ; les habitations en chaume sont tombAes; l’une delles a AtA enclose dans le parć du refuge; la derniArc a AtA rnsee A la suitę d'un incendie.

Seule la maison de Nicolazic reste encore debout, mais transformAe.

Elle-mAme, dAjA dAfigurAe par plusieurs rAparations, cót fini par disparaltre comme les autres, si M. Cadic n’avait profite d’une occasion favorable pour en faire l’acquisition. Et, quand il l’eut achetAe, il s'appliqua A la restaurer, de maniAre A lui rendre, dans la mesure du possfble, sa physionomie primitive.

II 1’entoura d’une clóture. Par respect pour le saint

(1) Nous ne sommes pas Ics premiera A gimir de ce dćsordre; et plus d’une corabinaison a dAjA ćtć cnvisagće pour y porter remćde. L ane d'el!e consisterait A dćtourner la route d Auray, A son entrAe dans le rillage, et A la diriger, A travers le parć des Fidiles Com-pagnes, par de-lA la scala actuelle, jusqu'A sa rencontre avec la route de Pluvigner. — Entre autres AYantagcs, ce tracć permet-trait de rćunir dans un seul tenant les principales stations du Pólerinagc : 1’esplanadc de la basiliquc, le champ de 1'Epine et le terrain de la fontaine.

11 y a un autre inconvćnlcnt A ce croisemenl dc routes, et qui n est pas d’ordre religieux : dans cc carrefour en effet, ou la foulc est si densc aux jours de fites, ne cessent de circuler des roitures de toutes sortes, au grand danger de la sAcuritA publiquc. — Le meilleur moyen d'y remedier ne serait-il pas de relier la route de Locminć-Josselin A celle d'Auray, par une courbe qui partirait de la place dc 1’ancien village et passerait par les prairies derrlćre la rue des Ormeaux?„. Ainsi serait supprime le danger des roitures dans ce carrefour o ił n’acc4deraient plus que les pićtons.

Pour les projets de detournement de la route, voir le Journal de M. Cadic, p. 240 (Archutt du Ptlerinage).

personnage qui y avait demeurć, et les prodiges qui s'y ćtaient accomplis, U ne voulut pas qu'elle continuAt d’Atre une habitation banale.

DAs lors se prósenta naturellement 1'idće de lui don-ner sa destination actuelle, qui a permis de transfor-mer en musAr religieux la maison du Yoyant. — Ce qui caractćrise le musće, c’est que, sans exc)ure absolu-ment les objets Atrangers au PAlerinage, il devient de plus en plus un musAe de sainte Annę.

On y voit, et ce sont des documents trAs prAcieux, danciennes statues de sainte Annę antćrieures A 1625, et de nombreux specimens de son imagerie populaire. — On y voitaussi des statues de plusieurs autres saints vAnćrAs en Bretagne : statues remontant A diffArentes Apoques, en gAnAral d’un art assez primitif, mais cu-rieuses a Atudier; — des objets religieux variAs, croix, bas-reliefs, tableaux, etc., — une large pierre dautel, dont les dessins sejnblcnt, au dire de quelques archAo-logues, se rapporter a 1’ancienne liturgie celtique. — Enlin de vieux meubles bretons, qui peuvent donner une idAe, dans cette maison, du mobilier que pos-sAdait Nicolazic lui-inAme.

Sur la place Nicolazic (1) s’ouvre aussi le thAatrb.

Le theAtre peut avoir son rAle dans 1’enseignement populaire; et c'est bien ce que pensait 1’Eglise lors-qu'au moyen Age elle commenęa A donner des repre-sentations religieuses.

Or, A Sainte-Anne, autant et peut-Atre plus qu’ail-leurs cette institution a sa raison d'Atre. Tous ceux qui ont frAquentA le breton et vAcu quelque temps de sa vie, savent qu’il est surtout un sentimental et un ima-ginatif; il est avide de spectacles, A tel point que les

(!) Cette appcllation donnóc au centrę de 1'ancien rillage rc-monte assez haut ; on la trouve dijŁ dans les Mćmolres de M. Kerdaffrec.



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