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402 SAINTE-ANNK d’aURAV

Avant de repartir tous passent k la sacristie pour re-mettre leur ofFrande et leurs ex-voto.

L’offrande cest la bourse od chacun a mis son Acot et qui fut attachće au mAt pendant la tempAte ; c’est 1'honoraire des messes que l’on a promis de faire dire. On a vu un nAgociant apporter le prix d’une barrique de vin (1), et un autre la moitiA de la valeur du fret.

Les ex-voto ont des formes trAs variees ; c’est le tableau du navire ou une miniaturę du vaisseau tout AquipA, c'est une pique prise dans un combat, c’est le pavillon ou Tenseigne de la barque, ou móme, quand l'Aquipage est plus riche, une lampę d’argent, etc... (2).

• . -• •

Au moment oh ils dAposaient leurs prAsents sur le « tablier » de la sacristie, ils Ataient tout naturellement interrogAs sur les circonstances od ils aVaient obtenu de sainte Annę la faveur qui motivait leur pAlerinage. Ils parlaient volontiers ; et c’est sous leur dictAe, pour ainsidire, qu’ont AtA Acrits ces documents prAcieux qui font revivre aujourd’hui les personnages et les AvAne-ments.

/■* 1" noiemhre 1628, se prAsenta un homme avcc une flechc dans la main : ce n’Atait pas 1A un ex-voto ordinaire; et comme on s’ćtonnait... « •— Eh ! bien, dit-il, voici 1’histoire. Nous Ations k la hauteur de Terre-Neuvc. Notre navire, arrAtA A proximitA du rivage, fut assailli par une nuAe de piroguesqui fit pleuvoir sur nous une grćlede flAches: etvous pouvezjuger

(1)    Ce qu*il.y a de singulier dans ce rAcit, c‘est quc le nAgociant cn question n'Atait pas un catholiquc ; c’Atait un Ecossais • de reli-gion prćtcnduc rAformAe ft qui le vin du vaisseau appartenait, Amu du bon cxemple des mariniers » ; il invoqua lui-mAme sainte Ańne, et promit de lui donner le prix du premier tonncau de vin qu’il Ycndrait (I, 316).

Dans un autre rAcit nous lisons: « ...Nous f&mcs parAs du dan-ger. au grand Atonnemcnt de deux Huguenots qui Atatont dans la barquc, et qui ne purent scinpAcher de dire qu’il y avait quelque chosc d’extraordinaire la. » (1, 519).

(2)    Passim, dans les ProcAs-verbaux.

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par celle que je vous apporte combien elles Ataient meur-trifcres. Sans armes pour nous dćfendre, nous devions ćtre nćcessairement pillćs et tućs. Dans notre dćtresse nous invo-quómes Dieu et sainte Annę. Et tout aussitót apparut une • patache « qui arrivait providentieltcmcnt pour nous dćli-vrer. > (I, 44).

Le 16 avril 1628, le capitaine Jean Le Net, sieur du Motcnno (de la presqu'ile de Rhuys), venu en corpsde chemisc et pieds nus. raconta un fait qui n’aurait rien d’invraisem-blable aujourd'hui avec les progres de la navigation moderne, mais qui l’ćtait certainement au XVII' sifccle.

~ Mon navire, 'dit-il, ayant ćtć surpris par une violente tempdte, je fis le voeu de venir ici, si j’en rćchappais, dans le costume que vous me voyez. Sainte Annę m’a entendu ; et chose difficiie a croire, mais que j'affirme sous serment, mon bateau, chassant devantla tempdte, a passć, sans accident de personnes et sans avaries, des cótesde Terre-Neuve toutdroit jusquen la rivifcre dc Vannes dans mon propre pays, et cela en 1’espace de treizc jours, alors qu’il faut tout un mois, par le temps le plus favorable, pour faire cette longuc tr8vers<5c. A mon avis, il n’y a pas de doute, c’est la main de sainte Annę qui m‘a conduit (I, 26).

Le 16 teplembre 1654, ce furcnt Jean Le Hir et Jean Michel (du Croisic) qui vinrent dćposor. Le grand bateau ayant coulć bas, ils s’ćtaient trouvćs tous les cinq sur la chaloupe, c au milieu d’une orageuse tempóte » comme ils disaient, loin de la terre et sans vivres. — « Par qui donc avez-vous ćtć sau-vćs ? — Ah I bien entendu, par sainte Annę: elle nous a envoyć un łiavire fiamand. La chose est sńre, car le capitaine nous a avouć lui-mćme qu’il ne pouvait pas s'expliquer com-ment il s’Atait jetć en dehors de sa route pour venir nous rccucillir: « Toutc la nuit, nous disait-il, je me demandais pourquoi je prenaiscettedirection, et nćanmoinsje m’obstinais & la suivre, malgrć les objurgations de mon pilote qui tout en colere me dissuadait, rćpćtant sanscesse qui diable j’allais chercher de ce cótć-l&, quand il ćtait de .toute <5videncc que ce n'ćtait pas ma route.

« C est nous qu'il venait chercher. et c’est Madame sainte Annę qui ćtait son vrai pilote » (IL 171).



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