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dans ła premiere partie. Mais, sur 20 complements de cłirection, il n’y en a pas moins de 12 indiąuant ad Anastasim. Comme nous le verrons maintes reprises, Egerie repete volontiers des expressions toutes faites. En outre, dans 2 cas, ire s’accompagne de susu, de sorte qu’ici susu ire equivaudrait <t subire. Et dans 34 (85): Judas... hivit ad Judaeos nous sommes tres probablement en presence d’une expression qui lui a ćte inspiree par la Bibie.1

D’autre part, il est remarquable que, sur 25 formes du verbe dans la seconde partie, il en est 23 qui se presentent a 1’impersonnel passif. D’autres verbes qu’elle emploie dans le meme contexte, comme ascendere, descendere, subire, accedere et venire ont habituellement une formę active. Egerie construit souvent, non seulement ire, mais d’autres verbes aussi, parmi lesquels procedere, ambulare, exire, inłrare, pewenire, a 1’impersonnel passif. A de rares exceptions pres, on retrouve ces memes cas dans la seconde partie de son ouvrage, ou elle decrit les cćremonies liturgiques. II ne peut s’agir d’un simple hasard. Le passif impersonnel s’emploie surtout lorsqu’on ne peut, ou qu’on juge inutile, de nommer l’agent. L’action elle-meme en est rehaussee2. Cette formę est, en outre, propre aux documents ou Eon se contente d’enoncer des faits avec impartiali-te3. La seconde partie du recit d’Egerie offre ce caractere: 1’attention se porte non pas sur le peuple des fideles, mais sur les actes liturgiques eux-memes. G’est pourquoi le passif impersonnel a beaucoup plus de raison d’etre dans cette partie que dans la premiere, qui a un accent beaucoup plus personnel4 5. Van Oorde, comme Lofstedt d’ailleurs, pen-sant qu’Egerie n’ecrit pas comme elle parle, mais s’applique au con-traire a ecrire un latin conforme aux exigences de la langue litteraire, appuie cette assertion sur le fait que, chez elle, les formes passives sont, en genćral, grammaticalement correctes et qu’elle s’exprime si souvent a 1’impersonnel passif6 7 8. D’autres aussi sont d’avis qu’en generał, le passif, et plus spćcialement le passif impersonnel, est une particularitć de la langue ćcrite de personnes cultivees, plutót que du langage parló9.

3

1

Gf. J. Ziegler, Die Peregrinatio Aełheriae tmd die hi. Schńft, dans: Biblica 12 (1931), p. 162 ss.: voir p. 190.

2

a Cf.J. Wackernaoel, VorUsmgen iiberSyntax, I, Basel 1926*, p. 143 ss.; A. Ernout-F. Thomas, Syntaxe latirte, Paris 1959*, p. 204 ss.; Hofmann - Szantyr, o.c., p. 288.

3

   Cf. H. Seidler, Allgemeine Stilistik, Gottingen 1953, p. 132.

4

   Gf. W. Van Oorde, Lexicon Aetheńanum, Amstelodami 1930, p. 13.

5

6 Ibid., p. 4 ss.

6

8 Gf. Wackernagel, VorUsungen, I, p. 144; W. Havers, Handbuch der erkldrenden

7

Syntax, Heidelberg 1931, p. 147; E. Wistrand, Ueber das Passimm, Goteborg 1941, p. 7

8

ss. et 89; A. Ernout, De l'emploi du passif dans la Mulomedicina Chironis, dans: Philolo-

9

gie et Linguistiąue. Mćlanges offerts k Louis Havet, Paris 1909, p. 131 ss.: voir p. 133.



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