Méthode de français
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A2
DVD
Sommaire
Dossier 1
p.2
1 . Rencontres amoureuses
2 . Regard d’écrivain : Philippe Delerm
Dossier 2
p.4
1 . Artiste et artisan
2 . Un banquier à Miami
3 . Une comédienne aux talents cachés
Dossier 3
p.5
1 . Paris insolite : sur les pas d’Amélie
2 . Le château de Versailles et sa Galerie des Glaces
Dossier 4
p.7
1 . 7 jours sur la planète
2 . Des médias francophones en Asie
Dossier 5
p.9
1 . Les rêves d’un grand cuisinier
2 . La Cinéfondation : les cinéastes de demain
Dossier 6
p.11
Une fille pas comme les autres
Dossier 7
p.13
1 . Un photographe pour la Terre
2 . Les librairies-cafés
Dossier 8
p.15
1 . Un cinéma de quartier
2 . Nuit blanche à Paris
Dossier 9
p.16
Diam’s et l’art de rapper
2
TRANSCRIPTIONS
Dossier 1
1 .
Rencontres amoureuses
Carlos Parello, Argentine
J’ai vu ma femme pour la première fois dans les escaliers de la faculté
qui forme les ingénieurs, à San Telmo. On a commencé à danser le tango
professionnellement, ensemble. Le tango nous a unis.
L’un des endroits où l’on a le plus dansé, ça a été au café Tortoni. Le café
Tortoni reste le symbole du tango à Buenos Aires.
Jean-Paul Brouwer, Bruxelles
Je suis marié avec Sonia et j’ai un petit fils, Jonathan.
Coucou ! Alors, ça, c’est Jonathan, mon petit trésor et ça, c’est Sonia, c’est
mon grand trésor. J’ai rencontré Sonia à Bruxelles, dans un bar très sympa
qui s’appelle « Au Soleil ». Quand j’ai vu Sonia, c’était déjà un peu de la
magie. J’étais avec un ami.
Et voilà, c’était la vie de deux Européens à Bruxelles. Merci.
Par Alliance, Marie-France Brière/La Curiosité
2 .
Regard d’écrivain : Philippe Delerm
C’est peut-être parce qu’il habite toujours en province que l’écrivain que
nous allons suivre maintenant décrit de façon hors pair Paris, avec son truc
à lui : dépeindre ces petits riens qui font le bonheur de la vie. Philippe
Delerm, surpris de son succès, tient à rester professeur dans son petit
village de Normandie. S’il vient ici, c’est pour ses fameux enregistrements
pirates, ces petites bribes de phrases qu’il pique dans les lieux publics.
3
« Elle traverse la place Saint-Sulpice tout à fait vide en ce dimanche soir
d’automne. Le jet d’eau de la fontaine n’éclabousse plus les statues des
évêques. Elle a défait la laisse de son chien, elle sort son chien. »
- J’aime bien venir m’imprégner des lieux. Moi je suis assez contemplatif, et
c’est sûr qu’à Paris, il y a un peu les acteurs et les spectateurs et je me
range vraiment dans la catégorie des spectateurs. J’ai eu envie de m’inté-
resser aux autres en fait.
- Ça va ?
- Ça commence dans un quart d’heure.
- Ah ben, c’est bon !
- Bonsoir Philippe Delerm.
- Bonsoir.
- Votre livre
Enregistrements pirates […]
- Non, je n’avais pas lu Philippe Delerm dans le métro, je l’avais lu dans une
maison de campagne. C’était vraiment idéal.
- J’ai entendu, c’était sympa, merci.
- De rien.
- Martine, ma femme, m’accompagne souvent, mais là aujourd’hui elle n’est
pas venue, donc voilà. J’ai d’autant plus hâte de rentrer chez moi qu’au-
jourd’hui c’est un jour anniversaire. C’est le jour où je lui ai déclaré que
j’aimerais bien qu’on vive ensemble notre vie, et que ça se passait exactement
ici, pour ne rien vous cacher. C’était à la gare Saint-Lazare, donc... voilà !
J’ai hâte de revivre ça : c’est un jour que l’on fête toujours un petit peu chez
nous. J’ai hâte d’être un peu rentré à la maison, là.
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
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TRANSCRIPTIONS
Dossier 2
1 .
Artiste et artisan
Je suis Francis Ballu, ébéniste de cinquante-quatre ans. Mon parcours m’a
entraîné de l’ébénisterie traditionnelle vers la sculpture contemporaine.
Le menuisier, c’est un type qui sait tracer, qui sait tracer des choses extrê-
mement complexes. L’ébéniste travaille le beau, il ne cherche pas à se faire
plaisir dans la technique. Mon métier, c’est une vie. C’est un métier dur, c’est
un métier exigeant, qui demande beaucoup de concentration. Il faut avant
tout un goût pour la perfection.
- T’as vu pour la pause des charnières ?
- Le jeu ?
- Oui, parce qu’il y a le cuir, il y a l’épaisseur du cuir.
Je ne travaille pas tout seul puisque je fais partie d’un groupe de trois
personnes qui travaillent en collaboration étroite avec des envies différentes,
mais une motivation commune, c’est : s’exprimer sur l’objet fonctionnel.
Ma première moitié de vie professionnelle, je la considère comme un artisan,
et je glisse tout doucement vers l’artiste, mais sûrement.
Mains et Merveilles, Julien Rocher/Téléparis
2 .
Un banquier à Miami
Bonjour, je suis Tom Nooman, je suis président d’une banque, ici à Coral
Gables, dans le grand Miami. Notre banque est une banque très internationale.
La spécialité de notre banque est l’investissement. Maintenant, on va entrer
chez les courtiers. On commence avec une réunion à 8 heures pour faire le
point des marchés. Il y a toujours beaucoup de dossiers.
Par Alliance, Marie-France Brière/La Curiosité
5
3.
Une comédienne aux talents
cachés
- La première fois que j’ai vu un spectacle, ils me paraissaient tellement
grands les acteurs, ils avaient tout de grand. La taille, la voix, la démarche,
les costumes. Et j’en avais marre, moi, qu’on me bouscule dans la rue parce
que je suis petite. Et j’ai dit « Mais c’est ça que je vais faire comme métier :
être grande, comme eux. »
Devenir grande en pleine lumière, voilà le souhait exaucé de l’ex-gamine
complexée par sa taille et par un instrument géant dont bien des gens se
raillent. Car avant de devenir comédienne, mademoiselle Jawad jouait du
piano à bretelles à merveille. Bête de concours, c’était une enfant douée,
ses étagères étaient truffées de trophées. Juste que l’accordéon, c’est sans
son accord qu’il est entré à la maison.
- Si j’avais eu assez de souffle, j’aurais certainement joué de ça. Il se trouvait
que, quand mes parents sont arrivés en France, ils étaient très amis avec
une famille française dont la petite fille jouait de l’accordéon. Quand je suis
arrivée à Paris, sur mon CV je n’ai jamais mis que je faisais de l’accordéon.
C’est-à-dire que les gens le savent depuis maintenant un mois et demi, que
j’en joue. Des gens qui me connaissent depuis neuf ans !
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
TRANSCRIPTIONS
Dossier 3
1 .
Paris insolite : sur les pas d’Amélie
Si Paris est un décor de rêve pour les cinéastes, il y a des lieux de tournage
ici qui ont été tellement fantasmés par certains réalisateurs que les touristes
6
exigent maintenant de retrouver ce qu’ils ont vu sur la pellicule.
Montmartre, par exemple, ne se remet toujours pas d’avoir accueilli une
certaine Amélie Poulain. Fini le quartier des poulbots et des peintres
bohèmes, ici on veut voir l’épicerie de Jamel ou le café d’Audrey Tautou. Ils
sont de plus en plus nombreux, presque dix millions l’année dernière,
à venir de toute l’Europe, du Japon et même du fin fond de l’Australie. Tous,
ou presque, ont vu le film de Jean-Pierre Jeunet. Ils n’ont plus grand chose
à faire, donc, des peintres de la place du Tertre, ils veulent maintenant
partir sur les traces de la jeune fille de la butte. L’office du tourisme a même
été obligé de s’organiser.
- Beaucoup de gens viennent découvrir les lieux de tournage. On a vu à
partir de la sortie du film deux personnes, puis dix personnes, puis
cinquante personnes chercher un petit peu de... une information. Donc on a
conçu ces documents pour répondre à cette demande, en répertoriant tous
les sites de tournage du film. Le parcours d’Amélie est un beau prétexte
à redécouvrir des endroits.
Le film, c’est aussi un fabuleux destin pour les commerçants du quartier.
Comme Ali, le vrai propriétaire de l’épicerie d’Amélie, qui a désormais
sa photo dans tous les guides touristiques du monde.
- On peut prendre une photo ?
- Eh bien mais avec plaisir ! Vous pouvez même acheter une carte postale si
vous voulez.
Tout le monde profite du phénomène, sans parler du célèbre café
des « Deux Moulins » où travaille la jeune femme et qui reste au top du
hit-parade des visites.
- Pour les étrangers, c’est le Paris comme ils le rêvent.
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
7
2 .
Le château de Versailles
et sa Galerie des Glaces
Ah ! Si Versailles m’était conté ! Terminé au
XVII
e
siècle, au temps où
Louis
XIV
faisait encore le malin, le château de Versailles attire chaque année
trois millions de chalands nonchalants, qui viennent admirer les Grands
Appartements. Mais bon, le clou de la balade, c’est quand même la fameuse
Galerie des Glaces, avec ses mille mètres carrés de plafonds peints et autres
merveilles.
- À l’époque de la construction, la Galerie des Glaces en fait s’appelle la
Grande Galerie. Il faut savoir que les gens, quand ils passaient dans cette
Grande Galerie, ce qui les impressionnait le plus, c’étaient pas forcément les
peintures, les marbres, les dorures, mais c’étaient ces glaces, parce qu’il
faut savoir que ces glaces-là, il y en a trois cent cinquante-sept au total,
c’est à peu près le format le plus important qu’on peut réaliser à l’époque.
Donc, de la Grande Galerie, communément, les gens ont appelé ça la Galerie
des Glaces.
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
TRANSCRIPTIONS
Dossier 4
1 .
7 jours sur la planète
Merci de nous rejoindre pour
7 jours sur la planète. Comme chaque semaine,
nous allons passer en revue ces grands événements qui ont marqué la
semaine. Tout de suite, le sommaire.
8
Vendredi, le volcan s’est réveillé sur l’île éolienne de Stromboli. Samedi,
nous parlerons de l’épidémie de dengue au Paraguay et également de ce
magnifique spectacle d’une éclipse totale de Lune visible sur trois
continents. Dimanche, la Côte d’Ivoire avance vers la paix avec la signature
d’un accord entre le président Gbagbo et le chef des rebelles Guillaume
Soro. Lundi, disparition d’Henri Troyat, un monument de la littérature
française, d’origine russe. L’Union européenne se mobilise pour protéger les
consommateurs des 27 pays membres. Mardi, l’île de Sumatra éprouvée par
un séisme qui a fait plusieurs dizaines de morts. Mercredi, l’Irlande du Nord
se rend aux urnes pour élire son Assemblée régionale qui devra enfin
réunir catholiques et protestants. Et puis, jeudi 8 mars, nous parlerons de la
journée internationale des femmes. En plateau avec nous pour en
parler, Christine Bruneau, présidente du CILAF, le Comité international de
liaison des associations féminines.
C’est donc la fin de cette émission, merci de l’avoir suivie. Vous pouvez bien
sûr retrouver
7 jours sur la planète en ligne : www.TV5.org. Vous y trouverez
des exercices et des dossiers pédagogiques. Très bonne suite de programme
sur TV5MONDE.
7 jours sur la planète, Freddy Hausser/TV5MONDE
2.
Des médias francophones en Asie
Sept heures du matin, dans les bureaux de la télévision nationale
du Cambodge, lors de la conférence de rédaction. Ces sept journalistes
préparent la prochaine édition de
Rendez-vous, un programme en français,
diffusé chaque soir, depuis six ans maintenant, par la télé nationale.
Il est dix heures. Dim et son caméraman partent en reportage au marché
central de Phnom Penh.
9
C’est l’heure du bouclage aussi à
Cambodge Soir, le seul quotidien franco-
phone édité à Phnom Penh. Le journal a été créé également en 1995,
à l’initiative cette fois de l’Agence de la francophonie. Aujourd’hui, le journal
a trouvé sa place, il est diffusé à plus de deux mille exemplaires par jour.
Même aventure au Laos. Cet autre pays francophone d’Asie est fier de sa
nouvelle tour Eiffel. Depuis deux ans, le Laos dispose en effet de sa propre
chaîne francophone, TNL5, cinq heures de programmes quotidiens envoyés
par Canal France International et quelques productions locales. On fait avec
les moyens du bord, que ce soit pour sous-titrer en lao les films français ou
présenter une émission sur la musique francophone, comme Sico, un
étudiant en langue française, également animateur à ses heures.
Enfin, dernier né dans ce paysage médiatique lao,
Le Rénovateur.
Francophonie, Sébastien Lebelzic/TV5MONDE
TRANSCRIPTIONS
Dossier 5
1 .
Les rêves d’un grand cuisinier
Voici ce qu’on appelle un chef « macaronné ». Guy Martin fait partie des
rares cuisiniers de la capitale à afficher trois étoiles au terrible
Michelin, la
bible des guides gastronomiques. Mais les éditions qui le passionnent, lui,
sont plutôt en matière d’art. Depuis ses quatorze ans, ce Savoyard dévore la
peinture et s’inspire de toutes les émotions que ça lui procure.
- Six couverts, une salade mixte, un homard à la tomate, une écrevisse quenelles.
- Vous n’ avez jamais eu envie de... peut-être faire de la peinture, ou de faire
une école des Beaux-Arts ou… ?
10
- J’ai essayé par exemple avec la musique mais... Je jouais un peu de la
guitare et quand j’ai écouté vraiment un vrai guitariste, je me suis dit « Il
faut que j’arrête parce que c’est pas possible ! »
Cuisine, peinture, poésie, photo... Après trois ans de travail, Guy Martin a
réuni enfin dans un même ouvrage toutes ses passions.
- Alors, en partant de cinquante photographies du monde entier qui évo-
quent pour moi un pays, j’ai fait cinquante recettes. Et le conteur Henri
Gougaud a fait cinquante textes, cinquante contes en fonction de ces cin-
quante recettes. Et l’illustrateur, le peintre Hervé Tullet, a fait cinquante
frises. C’est l’aboutissement pour moi, c’est vraiment le livre de cuisine qui
est plus qu’un livre de cuisine, où les poètes, où les conteurs, les dessina-
teurs, les peintres sont là. C’est vraiment mon rêve de jeune chef et là,
aujourd’hui, il se matérialise. Je suis vraiment fier et vraiment heureux.
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
2 .
La Cinéfondation : les cinéastes
de demain
Ils sont coréen, argentin, marocain, sri-lankais ou australienne.
- Vous parlez un peu français alors, vous, maintenant ?
- Je peux parler un petit peu en français.
Ils sont réunis dans un même appartement durant quatre mois. Cela
ressemble à de la télé-réalité, c’est en fait la dernière promotion de la
Cinéfondation. Une poignée de vrais artistes, sélectionnés sur dossier
et invités à développer un projet de long métrage dans des conditions de
travail très loin de
L’Auberge espagnole.
- L’idée, elle est d’aider des réalisateurs le plus en amont possible. De les
aider de deux manières. D’abord, de leur offrir la possibilité de travailler à
11
l’écriture de leur scénario pendant quatre mois et demi. Et puis aussi
d’essayer de les mettre en relation avec des producteurs français afin
d’aboutir à des coproductions entre la France et les pays d’où ils venaient.
- Des fois on goûte des choses que… inhabituelles ici.
- Oui, ça vous permet d’échanger aussi ?
- Voilà, c’est ça. Moi j’avais fait un couscous à l’arrivée, donc, voilà ils ont
apprécié. Il y en a qui découvraient, c’est marrant.
- C’est l’anniversaire de Santiago.
- Cette idée de résidence, elle favorise évidemment les échanges entre les
cultures, enfin, entre les réalisateurs qui viennent de cultures différentes.
Elle permet, on l’espère et il se trouve que, d’après ce qu’ils nous disent, ça
fonctionne bien, une émulation entre eux et puis, les échanges sur leurs
projets, sur leurs manières de regarder et le monde et le cinéma.
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
TRANSCRIPTIONS
Dossier 6
Une fille pas comme les autres
Drôle de destin pour une jeune fille qui se destinait plus à la couture qu’à la
cuisine et qui, jusqu’à seize ans, n’avait jamais touché une poêle à frire.
C’est finalement l’idée de faire comme sa mère, des bons petits plats, qui lui
a plu. Et c’est à l’école hôtelière, puis dans divers restaurants, que son talent
a peu à peu été reconnu. C’est comme ça qu’elle a été amenée à seconder
le chef de Petrossian pendant quelques temps.
- Magique !
Elle lui a donc succédé à son départ assez naturellement.
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- Quand je lui ai demandé si elle voulait le faire, je lui ai dit « Attention, c’est
vraiment un
challenge parce que vous êtes un exemple pour toute une
génération de gens qui sont issus de l’immigration et puis, deuxièmement,
vous êtes une femme dans un monde d’hommes, qui ne vous feront pas de
cadeaux. » Donc, ses frêles épaules, il fallait qu’elles les supportent !
- Ce qu’il faut, c’est surtout être très entêtée, ce que je suis. Et, non, là, j’ai
de la chance de ne pas avoir à crier et justement je n’ai pas une voix qui
porte et là c’est ce que je vais utiliser, justement, comme atout, en me
disant : s’ils veulent m’entendre, il va falloir qu’ils prêtent l’oreille. Je suis
allée au Sénégal la dernière fois en 98, mais je n’ai pas souhaité y
retourner tout de suite parce que je voulais en fait voir d’autres pays.
Et je compte encore voyager, justement pour m’ouvrir l’esprit. Aussi bien
pour rencontrer des gens, mais, goûter aussi en même temps leurs plats.
La méthode Rougui, c’est la révolution qui ne fait pas de bruit. D’origine
peule et tout couleurs, cette trentenaire pleine d’idées impose ses racines
avec ruse. Et c’est en douceur qu’elle met de la couleur dans cette cuisine
russe. La presse est unanime aujourd’hui pour saluer la maîtrise et son
originalité. La jeune chef pense déjà à d’autres entreprises et de nouveaux
projets.
- Un peu plus tard : bon, ouvrir mon restaurant, bien sûr. Cuisine française,
évidemment, peut-être avec quelques touches, comme ici. Mais non, ce ne
sera pas la cuisine africaine, comme on pourrait le croire. Non, non, je la
garde pour chez moi celle-ci.
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
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TRANSCRIPTIONS
Dossier 7
1 .
Un photographe pour la Terre
- On va mettre le petit-fils avec le grand-père. Hé ! Je veux un peu d’amour
entre vous. Je veux qu’on sente que vous vous aimez bien, hein ?
- Regardez-nous, ouais ! Allez, on est parti. Impeccable, impeccable.
- C’est quoi pour toi une photo réussie, alors ?
- C’est quand il se passe quelque chose, quand il y a une espèce d’émotion.
Là, tu vois, on voit bien que là, il se passe quelque chose, là, tu vois...
- Voilà, cher ami.
- C’est vraiment très gentil de votre part.
- Avec plaisir.
Quinze ans déjà que cet amoureux des animaux vient poser sa fameuse
bâche brune au Salon de l’Agriculture.
- Tu vois, quand tu rentres, regarde, regarde !
La plus grande ferme du monde est un peu sa maison. Ici, il connaît tout le
monde et tout le monde le connaît, enfin presque…
- Bonjour, vous êtes de quelle région, vous ?
- Moi, je suis… Je m’appelle Yann Arthus-Bertrand, je suis photographe.
- Ah ! D’accord.
- J’ai un studio ici et je photographie les animaux.
Mais depuis quelques années, c’est la planète et ses splendeurs qui fascinent
le photographe. Ses clichés de la terre vue du ciel s’exposent dans les plus
grandes villes du monde et ses livres se vendent à des millions d’exem-
plaires. Un succès, une notoriété, de l’argent, dont Yann profite pour
promouvoir le développement durable. Aider la nature, histoire de lui
rendre le cadeau qu’elle lui a donné.
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- Moi, je suis, non pas un photographe engagé, mais un homme engagé, et
je pense que c’est génial que ton métier serve des idées. Après, ce qui est
important, c’est une espèce de message. On explique aux gens qu’en fin de
compte on est tous responsables de notre terre, qu’il ne faut pas attendre
les hommes politiques pour prendre des décisions si nous on ne veut pas
les prendre. Que nous tous ici, on est autant responsables que les autres.
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
2 .
Les librairies-cafés
- Le dernier Pelpel, il est là-bas, numéro 17.
- Tu l’as lu ?
- Non, celui de décembre.
- Mais ils ont beaucoup de mal à sortir, j’ai l’impression.
- On essaie aussi de prendre le temps de discuter avec les gens. C’est des
fois très dur quand il y a beaucoup de monde, mais ça j’y tiens. C’est le côté
convivial que justement on ne retrouve plus dans les autres cafés.
- On boit du coca et on mange des hamburgers ici ?
- Alors, on ne mange pas de hamburgers, on peut boire du coca, il y a l’équi-
valent équitable, le « buck », mais on propose du coca, il y a encore beau-
coup de personnes qui raffolent du coca.
- Les librairie-cafés sont des endroits très branchés. Nous, on voulait faire
une librairie-café familiale. Je pense que c’est en ça que notre concept est
quand même assez original. En général, les gens qui bouquinent pendant
une demi-heure finissent par nous acheter des bouquins. Donc, ça se passe
très bien, c’est ce qu’on voulait.
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
15
TRANSCRIPTIONS
Dossier 8
1 .
Un cinéma de quartier
À Paris, on fait du cinoche donc, mais on en voit surtout. Avec près de qua-
tre cents salles, la ville détient tout simplement le record absolu du nombre
de cinémas par habitant. Avec cette particularité qu’un quart de ces ciné-
mas sont encore classés « art et essai ». Bien sûr, comme partout, le multi-
plexe s’impose sans complexe. Mais quelques cinémas de quartier arrivent
à résister à l’envahisseur grâce à de la convivialité et de la bonne humeur.
- Bonjour.
- Bonjour, Alain Roulleau.
- Vous êtes l’exploitant de cette… C’est l’une des plus vieilles salles de Paris ?
- C’est la plus vieille salle de cinéma de Paris en exploitation. C’est-à-dire en
exploitation ininterrompue depuis 1928. Je ne veux pas que les gens
viennent au Studio 28 en se disant « On prend un ticket, on rentre, on voit
un film, on se taille. » Je veux qu’ils prennent le plaisir de retrouver le
plaisir d’une sortie. Les lustres, ils datent de 1948, ils ont été créés à la
demande de mon père par Jean Cocteau. Il en a fait les dessins, il a même
surveillé le travail en ferronnerie. Et ils ont toujours été là. On les a
transformés, on les a peints, on a fait des choses, mais ils ont toujours été
présents. Alors, le grand jeu des gens quand ils viennent, c’est d’abord de
reconnaître les acteurs et après je leur dis « Redécouvrez des titres
de films dans lesquels ils jouent. »
- Merci. Il y en a qui viennent pour la première fois ? Ce soir je vais vous faire
gagner des quarts champagne. Alors je vais vous dire deux phrases de
dialogue. Levez la main, ne criez pas le titre du film sans ça je ne pourrai
pas savoir qui c’est, s’il vous plaît !
16
- Les salles de quartier comme le studio 28, ce sont les salles du troisième
millénaire. Je pense que les gens ont envie de revenir aux vraies valeurs,
revoir vraiment des salles où ils se sentent bien. Le plaisir d’aller au cinéma
et non plus d’aller « bouffer » du cinéma.
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
2 .
Nuit blanche à Paris
(séquence musicale)
TRANSCRIPTIONS
Dossier 9
Diam’s et l’art de rapper
À moins d’avoir passé ces trois derniers mois au fond d’un igloo en Alaska,
vous n’avez pas pu échapper à la femme qui enflamme les
dancefloors :
Diam’s, la révélation rap du moment. Cette banlieusarde d’origine chypriote
vend des wagons d’albums, dans un genre musical où les filles se comptent
plutôt sur les doigts d’une main. Mais la force de Diam’s, c’est d’être là où
on ne l’attend pas, comme dans ce magasin de pianos, instrument qu’elle
préfère entre tous et qu’elle maîtrise en parfaite autodidacte. Mélanie, de
son vrai nom, est du genre acharné, et l’échec de son premier album il y a
cinq ans est loin de l’avoir découragée.
- À l’époque, je rappais beaucoup pour prouver aux gens que je savais
rapper. Pas nécessairement pour leur dire quelque chose. Là par exemple
pour
Brut de femme, mon dernier album, je suis rentrée en studio, je parlais
à des gens que je connaissais pas. Mais je me suis dit « Parle aux gens
comme toi » et les gens comme moi, c’est des jeunes de 23 ans qui se
cherchent, qui ont mal. 70 % de la jeunesse, elle est comme moi.
17
- Mehdi,
my DJ !
- C’est toi qui as ma ceinture ?
- Ouais !
- C’est ma caméra, qui était à la réparation. En fait, je me filme 24 heures
sur 24. Enfin je filme tous les événements de ma vie.
- Pour ceux qui croyaient pas qu’on était à New York ! Tiens, c’est quoi ça ?
En dehors de sa caméra, le plus fidèle compagnon de Diam’s, c’est un stylo.
Mélanie écrit depuis qu’elle a sept ans. Elle adore la littérature, elle dévore
Despentes et Beigbeder et se pâme pour les textes de Brassens ou de Cabrel,
dont le
style n’est pourtant pas une référence dans le « neuf trois ».
« La vie, c’est
hard dès le commencement. Plus j’avance, plus je saigne donc
prépare les pansements. »
- T’as pas peur que ça s’arrête, toi ?
- Bien sûr que j’ai peur que ça s’arrête. Maintenant... je suis pas arrivée du
jour au lendemain. Donc étant donné que j’ai vécu l’échec et que j’ai vécu le
crescendo, je me dis que, c’est clair, je vais vivre le decrescendo, là, mais il
sera positif dans le sens où je vais me faire oublier pour créer et revenir.
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
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