„René”
Chateaubriand
1802r.
La solitude, le mal-être qu’elle engendre : Pendant tout son récit, René n’est pas bien dans sa peau. Il est peu ordinaire et rejette les autres. Au départ, il vit bien sa solitude, puis voyage pour combler un manque qu’il n’identifie pas totalement.
L’amour fraternel : Amélie, la sœur de René, est la seule personne qui soit proche de lui. René se sent bien avec elle, et tout le livre tourne autour de leurs relations, qui, selon qu’elles s’améliorent ou se détériorent, le rendent serein ou torturé.
Le voyage : À la recherche de la sérénité, René visite différents pays comme la Grèce et Belgique
La religion : Durant le récit, on suit le rapprochement d’Amélie vers la religion, rapprochement faisant beaucoup souffrir René.
les nombreuses correspondances entre la nature et le héros au tempérament romantique qui semble dominé par des forces qui le dépassent, dans un contexte teinté de mysticisme.
un court récit, entre autobiographie et fiction romanesque.
Chateaubriand, précurseur du romantisme français, voulait y dépeindre la mélancolie du héros qui, selon lui, était propre à l'époque. Le personnage de René y raconte sa vie passée en s'arrêtant sur les événements qui l'ont conduit à ce mal de l'âme, notamment son habitude de chercher refuge dans une rêverie qui devient un poison
une analyse du « vague des passions » qui inspire la mélancolie des héros romantiques, tourmentés par des désirs inassouvis.
LES PERSONNAGES:
René - un aristocrate français
Amélie – sa soeur
Souël - le père, un jésuite
Chactas - un sage aveugle qui a adopté Reneé
« René » est un court extrait du « Génie du Christianisme » rédigé par Chateaubriand en 1802. Il reflète bien le type de roman de l’époque romantique : romanesque, partiellement autobiographique et ne portant qu’un nom comme titre. C’est un récit incontournable qui a fait renaître le roman psychologique. C’est également une des premières œuvres où il ne se passe rien, c'est-à-dire qu’il n’y a pas d’action et où le seul adversaire du héros est lui-même. Toute l’histoire tourne autour de René et reflète bien le « vague des passions » commun aux auteurs de cette génération.
LE CONTENU :
Réfugié dans la tribu indienne des Natchez en Louisiane, René, un aristocrate français, a tout de suite été adopté par Chactas, un sage aveugle qui lui a désigné une épouse conformément aux mœurs indiennes. René passe ses journées isolé dans la nature à nourrir sa mélancolie. Au détour d’une conversation avec Chactas et le père Souël, un jésuite, René se lance dans une confession spontanée sur le récit de sa vie dans le but de justifier son attitude renfermée.
René, fils d'un noble français, il a perdu sa mère à la naissance. Son père a favorisé son frère aîné. Quand il mourut, le garçon s'est rapproché de lui. Après le décès de son père il décide de voyager à travers l’Europe. En proie à un profond dégout de la vie, il pense à se suicider mais va être aidé par sa sœur Amélie. Cette dernière va alors peu à peu s’éprendre de son frère. Pour se soigner de cet amour incestueux, elle choisit d’aller se repentir dans un couvant. Pendant la cérémonie de prêter les vœux monastiques, René a entendu la prière de la bouche de sa soeur pour tous les bienfaits pour son frère qui n’avait partagé son amour viciuex (« criminelle passion »). Désespéré après des années de voyage qui lui ont fait prendre conscience de sa solitude, de son rejet pour les autres et de son manque de confiance, troublé par l’éloignement de sa sœur, René s’embarque pour les Etats-Unis où il apprendra dans une lettre qu’Amélie, torturée par le remord, est morte comme une sainte en soignant ses compagnes. Cette lettre est un des éléments déclencheurs de sa confession.
Après l’histoire Chactas pleure mais l’aveugle Souël critique .
À la fin du récit, on apprend que René, Chactas et le Père Souël sont mort peu de temps après dans le massacre des Français et des Natchez en Louisiane.