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Les architectes du XII siŁcle sentaient bien que leurs
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principes �taient fertiles en application, qu ils les
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conduiraient ą surmonter sans effort les difficult�s de la
conduiraient ą surmonter sans effort les difficult�s de la
construction des grands �difices (& ) Nous allons les voir
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ą l S
uvre dans la cath�drale de Langres, l un des
ą l S
uvre dans la cath�drale de Langres, l un des
monuments les plus fertiles en enseignements de la
monuments les plus fertiles en enseignements de la
France, et certainement l un des mieux construits.
France, et certainement l un des mieux construits.
EUG�NE VIOLLET-LE-DUC
EUG�NE VIOLLET-LE-DUC / Dictionnaire raisonn� de l architecture
/ Dictionnaire raisonn� de l architecture
la cath�drale
laissez-vous
conter
Villes et Pays d art et d histoire
Villes et Pays d art et d histoire
MammŁs
Saint-
Langres
Langres
Tombeau de Jean
d Amboise, �vęque de
Un monument rassembleur
Langres (XVe siŁcle)
Premier monument identifiable dans la silhouette de
Langres, la cath�drale Saint-MammŁs t�moigne par sa
pr�sence de l importance religieuse de la ville. Depuis plus
de 800 ans cet �difice majestueux au cS
ur du quartier
canonial accueille les hommes et les interpelle par son
originalit� architecturale.
Une ville dans la ville pays langrois ainsi que de vignes en l ancienne voie romaine traversant la
Fond� en 834, le chapitre de Langres pays dijonnais. Ces possessions, ville du Nord au Sud (le cardo), cet
�tait constitu� de chanoines regroup�s obtenues au terme de n�gociations avec espace accueillait peut-ętre le forum
au sein d un collŁge. Ces dignitaires l �vęque, prodiguaient d importants sous l Antiquit�. Succ�dant aux
eccl�siastiques �lisaient l �vęque et revenus (les pr�bendes) leur permettant invasions de l Antiquit� tardive (milieu
administraient les biens de l �vęch� en de mener ą bien une politique de du IIIe siŁcle), l avŁnement du pouvoir
cas de vacance du siŁge. A la diff�rence construction autour de la cath�drale. religieux dans le pays �tablit la ville en
des moines, les chanoines de la Depuis l �poque gallo-romaine ce capitale �piscopale. Les limites du
cath�drale Saint-MammŁs �taient quartier demeure un lieu attractif de la diocŁse de Langres sont quasiment
propri�taires de nombreux domaines en vie langroise. Situ� en bordure de celles du territoire de l ancienne cit�
gallo-romaine et ce quartier devient
logiquement le siŁge du pouvoir
eccl�siastique. De plus, sa situation au
Nord de l �peron permettait une
relative s�curit� en cas de menace.
Une situation centrale
La gestion de la cath�drale �tait assur�e
par de nombreux religieux  clercs,
chanoines ou marguilliers  qui
r�organisŁrent le tissu urbain autour de
l �glise mŁre dŁs le XIIIe siŁcle. A la
męme �poque, ą l Est de la cath�drale,
l �vęque administre son diocŁse depuis
le palais �piscopal dont il ne subsiste
que deux ailes modifi�es au XVIIe siŁcle.
Vivant auparavant dans des b�timents
communautaires jouxtant la cath�drale
(dortoir, r�fectoire, clo�tre& ), les
chanoines s installŁrent ą partir du XIIIe
siŁcle dans des r�sidences particuliŁres.
Elles forment aujourd hui le quartier
Limite de l enceinte du Bas-Empire (Plan Vignier vers 1660)
Bas-relief de la translation
canonial et figurent parmi les plus
des reliques de saint
beaux h�tels particuliers de la ville. Les
MammŁs (XVIe siŁcle)
premiŁres d�cennies de ce siŁcle
co�ncident �galement avec l �dification
de b�timents permettant d assurer une
mission eccl�siastique, charitable ainsi
que l exploitation des seigneuries : un
clo�tre et un cellier au Sud de la
cath�drale, un h�pital au Nord-Ouest
et un four au Nord.
D�limit� au Sud par l enceinte
construite au milieu du IIIe siŁcle (en
rouge sur le plan ancien), le quartier
canonial �tait totalement r�serv� aux
chanoines. Des portes monumentales
barraient les rues y donnant accŁs.
AprŁs leur destruction durant le XVIIIe
siŁcle, le quartier s ouvrit d�finitivement
sur la cit�. de Langres adoptŁrent le patronyme de pas histori�s mais pr�sentent un d�cor
Aux XIXe et XXe siŁcles, les abords de la Saint MammŁs aprŁs la translation de feuilles d acanthe d une diversit� et
cath�drale ont �t� d�gag�s et l �glise d une relique de ce saint depuis d un traitement esth�tique rares.
paroissiale Saint-Pierre-Saint-Paul  l Orient. Sans doute la pr�sence des Les travaux du transept et de la nef
situ�e en face de la cath�drale  fut reliques d un martyr prestigieux semblent avoir repris vers 1170 pour
d�molie et remplac�e par le square encouragea l �vęque ą se fixer s achever avant 1196, date suppos�e de
Henryot. De męme, l h�tel des Postes d�finitivement ą Langres. la d�dicace de l �difice. Construite ą
(1902) et la Caisse d Epargne (1906) se Originellement, saint Jean l Evang�liste une p�riode charniŁre sur un territoire
substituŁrent ą d anciennes maisons semblait avoir recueilli le suffrage des de confluences, Saint-MammŁs
canoniales. religieux de Langres et tenir la place est l h�ritiŁre de l abbatiale romane
d honneur dans la cath�drale. bourguigonne de Cluny (arc bris�,
Naissance d une cath�drale �l�vation tripartite de la nef) tout en
Vaste territoire ą la mesure de la A la crois�e de deux styles annon�ant le gothique d Ile-de-France
puissance de son �vęque duc et pair de L �difice actuel fut �lev� ą partir du (vo�te d ogive, hauteur similaire pour
France, le diocŁse de Langres englobait milieu du XIIe siŁcle, sous l �piscopat de la nef et le chS
ur).
la Champagne m�ridionale, les franges Geoffroy de La Roche-Vanneau, ancien
Nord-Est de la Bourgogne et poussait prieur de Clairvaux et parent de saint Une fa�ade presque n�oclassique
vers la Franche-Comt� et la Lorraine. Bernard. Il monta sur le tr�ne �piscopal La fa�ade romane de la cath�drale
Sa superficie �quivalente ą trois de Langres en 1138 et fut l�gat du pape Saint-MammŁs n'est connue que
d�partements actuels empi�tait sur la en 1147 lors de la seconde croisade. A d'aprŁs les textes d archives, aucun
Haute-Marne, l Aube, la C�te-d Or, la son retour, il initia les travaux de la relev� architectural ne venant confirmer
Haute-Sa�ne, les Vosges et męme cath�drale qui durŁrent prŁs d un demi- son apparence. Fragilis�e par des
l Yonne. Cependant, Langres ne fut pas siŁcle. incendies successifs, elle ne pu ętre
v�ritablement cit� �piscopale avant le Une premiŁre campagne de restaur�e et fut d�molie en 1760.
VIIIe siŁcle, p�riode ą partir de laquelle construction vit l'�dification du chS
ur, Depuis 1746 les cloches ne sonnaient
les �vęques cessent de partager leur du d�ambulatoire et d'une partie du plus de peur de la faire s'�crouler.
r�sidence entre Langres et Dijon. transept. Les thŁmes v�g�taux sont La nouvelle fa�ade est l'S
uvre de
Selon la tradition orale, c est ą cette omnipr�sents et d une finesse l architecte parisien d'Aviler. Les
�poque que la cath�drale et le diocŁse remarquable. Les chapiteaux ne sont travaux d�butŁrent en 1761 et
La cath�drale Saint-MammŁs
Projet de
�difice de pŁlerinage, ce couloir Actuellement, une statue de Vierge ą
l architecte
permettait d approcher les reliques de l Enfant en alb�tre connue sous la
d Aviller pour la
Saint-MammŁs plac�es dans le chS
ur. d�nomination de � Notre-Dame la
nouvelle fa�ade
Depuis l entr�e Ouest, le regard Blanche (XIVe siŁcle par le sculpteur
de la cath�drale
(XVIIIe siŁcle) appr�cie les dimensions de l �difice : 96 Evrard d Orl�ans) tr�ne sur l autel. A
mŁtres de long, 23 mŁtres de haut, une ses c�t�s, agenouill�, l �vęque Guy
largeur de nef de 10,20 mŁtres ą Baudet, commanditaire de cette S
uvre
l entr�e et 11,20 mŁtres au niveau du et chancelier du roi Philippe VI est
chS
ur. repr�sent� en vętements �piscopaux.
La nef s organise en �l�vation tripartite.
Le premier niveau de grandes arcades Les tapisseries de l histoire de
2
est surmont� au deuxiŁme d un saint MammŁs
triforium donnant sur les combles des Les transepts Nord et Sud accueillent
bas-c�t�s. Le vaisseau central est �clair� deux tapisseries racontant la vie de
au troisiŁme niveau par des fenętres saint MammŁs. Ce jeune berger
hautes de dimension r�duite. Si l on chr�tien fut martyris� au IIIe siŁcle en
s achevŁrent en 1768. D'Aviler encadra ajoute ą ces caract�ristiques l utilisation
l'avant corps central de deux tours- de l arc bris�, la cath�drale Saint-
clocher s �levant ą 45 mŁtres, cette MammŁs est trŁs proche des �difices
sym�trie donnant ą l ensemble les romans bourguignons.
caract�ristiques d une fa�ade Toutefois, la v�ritable nouveaut� pour
harmonique. Les grandes colonnes l �poque est l utilisation d une vo�te sur
supportent des chapiteaux reprenant crois�e d ogives pour couvrir le chS
ur,
3
le transept et la nef ą la męme hauteur.
hi�rarchiquement les grands ordres
architecturaux : dorique au rez-de-
3
1
La chapelle d Amoncourt
chauss�e, ionique au second niveau et
A l entr�e du bas-c�t� Nord, prot�g�e
corinthien au sommet des pilastres des
4 4
d une grille en fer forg� du XVIIIe siŁcle,
tours.
se trouve une splendide chapelle
L'avant-corps central est termin� par
Renaissance. Elle porte le nom de son
un fronton triangulaire interrompu
2 2
commanditaire  Jean d Amoncourt 
dans sa partie inf�rieure. On y aper�oit
un chanoine proche du cardinal de
un blason ail� aux armes royales b�ch�
Givry (�vęque de 1529 ą 1561).
ą la R�volution fran�aise. Les rampants
Commenc�e en 1547, elle est termin�e
du fronton supportent deux statues
en 1549, date figurant de chaque c�t�
all�goriques repr�sentant ą gauche la
de l arc d entr�e. Construite sur un plan
Synagogue et ą droite l Eglise.
rectangulaire de 6 mŁtres sur 9 mŁtres
D apparence austŁre et monumentale,
avec une hauteur sous vo�te de 10
cette nouvelle fa�ade illustre les le�ons
mŁtres, son d�cor Renaissance est
de l Acad�mie en r�pondant aux
remarquable. Les doubles colonnes
normes classiques du XVIIIe siŁcle.
1
�chelonnent sur deux niveaux les ordres
Un �difice de transition ionique et corinthien. La vo�te en
Construite sur un plan en croix latine, berceau est orn�e de caissons sculpt�s
4
la cath�drale Saint-MammŁs comporte alternativement de forme ovale et
un d�ambulatoire pr�vu pour accueillir rectangulaire. Ils sont repris sur les
les pŁlerins se rendant ą Saint-Jacques carreaux de fa�ence color�s au sol,
de Compostelle. Comme dans tout comme par un effet de miroir.
Plan de la cath�drale Saint-MammŁs
Les vo�tes de la crois�e du
Cappadoce (r�gion de l actuelle
transept
Turquie). TrŁs rapidement aprŁs sa
et des croisillons, en
mort  �ventr� dans les arŁnes de
direction du chS
ur
C�sar�e  , son tombeau est le lieu de
nombreux miracles. Ils sont ą l origine
des l�gendes �crites par Geoffroy de la
Roche-Vanneau qui inspireront le
programme iconographique des
tapisseries. R�alis�es ą la Renaissance
(1545) sous l �piscopat du cardinal de
Givry, elles sont une commande de cet
�vęque ą l artiste parisien Jean Cousin.
Ce dernier r�alisa huit cartons
racontant la vie de saint MammŁs, le
tissage �tant l S
uvre de l atelier parisien
de Pierre Blac� et Jacques Langlois.
Trois sont encore conserv�es : deux ą la
cath�drale Saint-MammŁs et une au se coucher autour de lui. Une fois son triforium et les arcs. Autrefois r�serv�
mus�e du Louvre. La tapisserie du r�cit termin�, les m�les s �loignent et aux chanoines, cet espace �tait s�par�
transept Nord peut se lire comme une saint MammŁs prend le lait des femelles de la nef par un jub� construit au XVIe
bande dessin�e en commen�ant en bas ą pour en faire des fromages. Ob�issant ą siŁcle et d�truit en 1792. Aucune
gauche puis en regardant les scŁnes l ordre relay� par l ange, il distribue ses repr�sentation de cette cl�ture de chS
ur
dans le sens des aiguilles d une montre : fromages dans la ville voisine, avant n a �t� conserv�e.
saint MammŁs, cach� dans la foręt, lit d ętre finalement captur�. Le d�ambulatoire donne accŁs ą cinq
les Evangiles ą voix haute. Attir�s par Au transept Sud, la deuxiŁme tapisserie chapelles rayonnantes et r�vŁle les
sa voix, les animaux sauvages viennent montre l un des nombreux supplices t�tonnements du premier gothique : les
inflig�s ą saint MammŁs. Nu et ogives ą trois rouleaux sont encore
encha�n�, il r�siste sto�quement aux massives et se croisent maladroitement.
flammes qui s �chappent du four oł il
Les remarquables chapiteaux
fut plac�. Autour de lui quatre anges le
corinthiens reposent sur des colonnes
soutiennent dans son supplice.
monolithiques.
Aujourd hui bien ternes, ces tapisseries
A l origine, le d�ambulatoire ouvrait
�taient des joyaux aux couleurs
sur une seule chapelle axiale, les autres
�clatantes ą l �poque de leur fabrication,
ayant �t� ajout�es au XIVe siŁcle. Au
comme en t�moigne encore l exemplaire
Sud, un bas-relief du XVIe siŁcle illustre
conserv� au mus�e du Louvre.
le miracle de la translation des reliques
de saint MammŁs ą Langres. Plus loin
3
Le chS
ur et le d�ambulatoire dans le d�ambulatoire, une porte en
Le chS
ur de la cath�drale Saint- plein-cintre ouvre sur la salle capitulaire
MammŁs t�moigne des derniŁres r�serv�e ą l origine aux r�unions du
�volutions de l art roman bourguignon : chapitre. La finesse de la ciselure des
vo�t� en cul-de-four, ses murs pierres ornant les voussures de la porte
pr�sentent une �l�vation tripartite en fait une remarquable dentelle de
(grandes arcades, triforium ouvrant sur pierre.
une galerie, fenętres hautes). Le d�cor
est omnipr�sent, des rinceaux de
v�g�taux sculpt�s soulignent le
Vue d ensemble de la chapelle d Amoncourt en
direction de l autel (milieu du XVIe siŁcle)
Le mobilier liturgique de L �glise paroissiale Saint-Pierre et
Au pied du vaisseau de pierre
4 2
Morimond Saint-Paul (disparue)
Au moment de la construction de la
Durant la R�volution, le mobilier XVIIIe �chang�e contre des terres aux
cath�drale, la s�paration entre l �vęque
siŁcle de l abbaye cistercienne de religieuses qui l occupaient, l abbaye de
et le chapitre para�t totalement
Morimond fut l�gu� ą la cath�drale Saint-Pierre revint aux chanoines avant
consomm�e : en 1157 on parle pour la
Saint-MammŁs. 1189. En 1231, ceux-ci b�tirent ą la
premiŁre fois d un � bourg de l �vęque
La piŁce majeure de ce legs est place une �glise paroissiale de plan
et d un � bourg des chanoines. A cette
incontestablement le grand orgue basilical (sans transept) qui fut
męme �poque, les chanoines commencent
tr�nant d�sormais sur la tribune consacr�e aux deux �vang�listes Pierre
ą loger dans des maisons individuelles.
au-dessus de la grande porte. Les stalles et Paul en 1245.
Ces maisons canoniales (pour la plupart
du chS
ur, oł s asseyaient les chanoines Cette �glise occupait la partie Nord de
des XVIIe et XVIIIe siŁcles) constituent
pendant les offices, ainsi que les l actuelle place Jeanne-Mance. AprŁs
encore l essentiel du tissu urbain du
boiseries d�corant les murs du transept 1588, une tour fut accol�e ą sa fa�ade.
quartier canonial. L une des plus
1
sont de la męme �poque. Plus haute que celles de la cath�drale,
anciennes  la maison de Roze  est
Les deux grilles fermant le chS
ur ą elle fut dot�e d une gu�rite qui �tait
encore visible au Nord de la cath�drale.
hauteur du transept appartenaient occup�e par un guetteur charg� de
Remani�e ą la fin du XVe ou au d�but
�galement ą Morimond. L une d elles sonner le tocsin en cas d incendie ou
du XVIe siŁcle, son d�cor de la premiŁre
porte encore les initiales A.M. d alerte.
Renaissance (pilastres et frise) a �t�
(Abbatiae Morimundi) entrelac�es. Agrandie en 1494, l �glise Saint-Pierre
plaqu� contre la fa�ade.
Remarquable ouvrage de fer forg� elles et Saint-Paul fut d�molie en 1799 aprŁs
sont attribu�es au ferronnier bisontin avoir �t� le lieu de baptęme de Jeanne
Nicolas Chapuis qui les aurait r�alis�es Mance (1606-1673)  jeune infirmiŁre
en 1717. langroise ą l origine de la fondation de
l h�tel-Dieu de Montr�al  et de Denis
Diderot (1713-1784)  philosophe du
siŁcle des LumiŁres et encyclop�diste 
tous deux natifs de Langres.
N
3
Le clo�tre de la cath�drale
B�ti durant le premier tiers du XIIIe
siŁcle, le clo�tre est accol� au flanc Sud
6
de la cath�drale. D�volu ą la priŁre, ą la
7 m�ditation et au recueillement des
chanoines, son architecture gothique se
3
d�veloppait ą l origine sur quatre
galeries de 31,5 mŁtres. Cette forme
1
carr�e avait pour avantage de faciliter
la d�ambulation des chanoines sous ces
galeries couvertes. Deux sont encore
2
5 visibles aujourd hui, elles sont occup�es
4
depuis 1987 par la bibliothŁque
municipale Marcel Arland.
A l int�rieur, l espace est vo�t� sur crois�es
d ogives, les chapiteaux sont ą crochets
ou ą feuillages et les clefs de vo�tes sont
orn�es de figures potel�es et enjou�es ou
encore de tętes d oł sortent des feuilles.
Limites du quartier
canonial
Le quartier canonial
Vue du clo�tre de la cath�drale Saint- Malgr� les modifications apport�es ą
MammŁs au milieu du XIXe siŁcle
l ext�rieur, l �difice semblait ętre
(dessin E. Sagot)
accessible par deux portes : l une au
centre du mur Ouest et l autre sur la
face Nord. L int�rieur �tait �clair� par
de petites fenętres �bras�es, ą l Ouest et
ą l Est du rez-de-chauss�e et de l �tage.
6
Le cellier du chapitre
Le cellier des chanoines est une cave
situ�e sous la maison ą l angle de la rue
Claude Gillot et de la place Jean Duvet.
Ce vaste quadrilatŁre de 18 mŁtres sur
9 mŁtres est couvert par deux longues
vo�tes en berceau reposant sur des
de la ville. Depuis 1957, le b�timent est
L �tage de la galerie Sud �tait occup� piliers cruciformes, consolid�es par
par le grenier ą d�me ; celui de la galerie occup� par les services des imp�ts. quatre arcs doubleaux.
Est (reconstruit en 1748) par la Les chanoines de la cath�drale y
5
bibliothŁque du chapitre. Le clo�tre Le four du chapitre stockaient le vin issu de leurs vignes.
�tait reli� ą la cath�drale par une ou Situ� ą la jonction de la rue du Four- Les revenus tir�s de sa vente et de celle du
deux portes perc�es dans le bas-c�t� du-Chapitre et de la place de l Abb�- bl� faisaient prosp�rer leur communaut�.
Sud. Ce monument changea plusieurs Cordier, ce four fut donn� au chapitre
7
fois de destination avant de devenir une en 1252 par l �vęque Gui de Rochefort. Le palais �piscopal
�cole primaire jusqu en 1980. Les chanoines l ont reconstruit ą neuf Jusqu en 1265, le palais �piscopal se
en 1263 pour en laisser la gestion ą un situait au Nord de la cath�drale.
4
L h�pital Saint-Laurent fournier d�tach� de la juridiction Pr�f�rant soustraire sa r�sidence ą
En 1201, le chapitre affecte une de ses �piscopale. l emprise fonciŁre grandissante du
maisons au soin et ą l accueil des Ce b�timent carr� de 13 mŁtres de c�t� chapitre, l �vęque choisit de s installer
pauvres et des malades : il fonde est vo�t� de neuf crois�es d ogives entre le chevet de la cath�drale et les
l h�pital Saint-MammŁs (devenu plus reposant sur quatre piliers octogonaux remparts Est. Seules deux ailes subsistent
tard Saint-Laurent). Ce fut le premier au centre et douze cul-de-lampe sur les du palais reconstruit au milieu du XVIIe
b�timent de ce type dans la ville. Il fut murs. Les chapiteaux sont orn�s de siŁcle (date 1646 sur un cartouche).
entiŁrement reconstruit de 1769 ą 1775 motifs g�om�triques ou de plantes D�truit durant la R�volution, l essentiel
afin d augmenter sa capacit� ą 22 lits. stylis�es. Une grande chemin�e s adosse de la demeure �piscopale fut remplac�
Visible depuis le square Henryot, au mur de fa�ade. au XIXe siŁcle par un s�minaire.
l accŁs ą sa chapelle s effectuait par un
escalier ą deux mont�es, dont la porte 
aujourd hui mur�e  est surmont�e
d une niche. D�cor�e par Antoine
Besan�on elle est habit�e par une statue
de Saint-Laurent (1711).
R�serv� en principe aux habitants des
terres du chapitre ainsi qu aux langrois,
cet h�pital accueillait �galement
beaucoup de militaires. A la
R�volution, sa gestion fut retir�e aux
chanoines et confi�e aux hospices civils
Fa�ade de l h�pital Saint-Laurent (XVIIIe siŁcle)
visiter la cath�drale
Langres appartient au r�seau national des Villes et Pays d art et d histoire
L accŁs ą la cath�drale est libre aux heures d ouverture, except�
Le ministŁre de la Culture et de la Communication,
pendant les offices religieux.
direction de l Architecture et du Patrimoine, attribue
Pour toute visite comment�e, contacter l office de tourisme.
l appellation Villes et Pays d art et d histoire aux
collectivit�s locales qui animent leur patrimoine. Il
Renseignements, r�servations
garantit la comp�tence des guides-conf�renciers et des
office de tourisme
animateurs du patrimoine et la qualit� de leurs actions.
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