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commission artistique qui vient de temps a autre fouiller les ruines". On ne saurait 6tre plus leger dans son comportement,
Plus importante est l'explicitation par les media du principe de Tautorisation de fouille et de la protection des chantiers archeologiques. Le site alsacien de Hohenbourg, dans 1'Arme Absolue, de J. Martin, est defendu d*un panneau portant les mentions "CERAM -Castellogie (sic) et Recherches Archeologiques Medievales - Fouilles de Hohenbourg -Direction Roger-Charles Rahm - Entree strictement interdite - Site protege - Poursuites judiciaires" (p. 14, vignette 2). Les permis de fouille et leur contraire, le refus du permis m£me a Onc*Picsou qui avait p rea labie men t, il faut le dire, refuse la collaboration de savants pour entreprendre des fouilles, interviennent au moins dans sept ouvrages des toutes demieres annees s les ateliers franęais Walt Disney, ce qui est revelateur (Picsou-Magazine n° 112, Edi-Monde), la bandę dessinee belge la plus classique (L’ouragan de feu de Martin, pour des fouilles au Mont Saint Michel) et mćme la science fiction populaire de 3. Guieu (Le Rayon du Cube p. 53). Avec parfois quelques precisions. Les autorisations de fouilles seront demandees sur place, au fin fond de Punivers (Silverberg, Un milliard... p.21), elles sont m£me susceptibles d'€tre verifiees par la gendarmerie (Guieu, Reseau Dlnosaure, p.22) et "ne sont accordees qu*avec parcimonie aux specialistes.,." CJeury, Le SabUer Vert, p.9). Ce qui signifie tout simplement qu'on commenęait a admettre le fait que quiconque nepeut se livrer n'importe ou et n’importe comment a une fouille archeologique et qu’il est legitime de n'accorder de permis quła ceux qui sont reconnus aptes a etudier un site, perspective encourageante - ou qui du moins le fut jusqu*a l*irruption devastatrice dans 1’esprit du public des detecteurs de metaux et des conseils parfaitement ecoeurants que persistent a donner a leurs aficionados les responsables des organismes de chasses au tresor.
D’autres acteurs insistent sur les divers aspects de la regle men tation archeologique et vont mlme, dans le domaine de la science-fiction, jusqu*a creer des lois a faire fremir d'envie Parcheologue professionnel inquiet pour la protection des vestiges de notre monde. Mais ł,Dłabord, avez-vous aueląues connaissances sur 1'organisation de 1’archeologie en France ?H demande Fauteur de Nćcro Archeologie (Delamare, p.38). "Sachez que les fouilles sur le sol franęais dependent de notre ministere des Affaires Culturelles, que les missions fixes a l'exterieur, par exemple 1'Ecole de Romę ou 1’Ecole d'Athenes, sont du ressort de 1'Education Nationale et enfin que les missions non permanentes, elles, sont regies par les Affaires Etrangeres". On ne croirait jamais la citation issue d*un roman policier. Outre cette exception, on ne s'interroge guere sur la legislation que dans un cas bien particulier : "Selon la loi, a qui appartient le tresor ?” (Konsalik, L^ du Zephyrus, p,26)0 Et tout tourne autour de la recuperation, du detoumement ou du vol des vestiges. ”Au cours de ses fouilles, Tael decouvrait souvent des objets anciens. II en remettait la plus grandę partie a 1'administration imperiale, comme c'etait son devoir, Mais il en detoumait parfois quelques uns, comme ce n’etait pas son droit !w ( Le Sablier vert, p.26). Qu*opposer a cela ? ł,3e ne suis pas un vulgaire voleur (...), je suis archeologue. Si ceci est votre domicile, j'exige que vous me remettiez tous les vestiges des choses humaines qui s’y trouvent. Vous nłavez visiblement pas la