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752 EMIL BOLDA-N 16

Oonstantinople, 17 ayril 1861 Mon Prince,

Surpris par l’expódition du courrier, je ne puis rendre compte au-jourd’hui & Yotre Altesse d’un long entretien, de pr&s de deux heures, que j’ai eu hier avec Mr. 1’ambassadeur de France. Permettez moi, pour aujourd’hui, de Yous fśliciter dans toute 1’effusion de ma joie de bonnes nouyelles que j’ai reęues de Mr. de Layalette et dont Mr. Nógry, averti la yeille, aura sans doute eu le teraps d’entretenir Yotre Altesse.

Les yeux de la Porte se sont enfin ouverts. La yictoire sera coraplóte, Mon Prince, ainsi que le tólegraphe vous l’a fait connaitre. Demain, pro-bablement, la Porte doit adresser aux ambassades & lógations intśrós-sóes une dśpeche dans laquelle elle prend l’initiative des modifications demandśes par Votre Altesse & propose aux Puissances d’adopter les conclusions du Mómoire. Mr. de Lavalette a lu hier chez Aali pacha le projet de cette depeche & il l’approuye en tout point.

Aali pacha a chargś Mr. Nćgry de prier et supplier Yotre Altesse d’empecher toute manifestation dans la Chambre de Moldavie, tout vote nouveau. Mr. de Lavalette ócrit dans le meme sens k Mr. Place. S.E. recommande le plus grand calme jusqu’& la fin des Confśrences. Ce ne peut etre 1’ceuyre d’une jour. Les Cabinets ont besoin de s’entendre, de fixer l’śpoque de la rśunion des plónipotentiaires. On discutera, si peu que ce soit; on lAdigera un protocole, on echangera des signatures. Puis yiendront les ratifications. Si d’ici 1& la Chambre de Valachie devait se rśunir, Mr. de Layalette est d’ayis d’en diffórer l’ouverture, jusqu’au moment ou Votre Altesse pourrait donner, Elle-meme, solennellement, la bonne nou-velle. Le beau jour k cślebrer, Mon Prince, et le beau discours & faire pour inaugurer cette seconde óre de Yotre regne !

Air. 1’ambassadeur de France attribue une grandę part du succ^s k Mr. AJAgry & il se propose de l’ścrire k Yotre Altesse.

U ne me reste que le teraps de Yous exprimer mes fólicitations bien sinceres, Mon Prince, & de Yous prier d’agrćer les sentiments de profond respect & de dóyouement avec lesquels j’ai l’honneur d’etre

de Votre Altesse Sórónissime, le trós humble et tr6s obśissant ser-yiteur,

A. Baligot de Beyne

(B.A.R., Arcb. Cuza Yod&, XIY, 291—291 v.).

Constantinople, 21 avril 1861 Mon Prince,

Depuis la derni&re dśpeehe que j’ai eu 1’honneur d’adresser A. Votre Altesse, la S. Porte a fait un nouveau pas. Un article, dont il faut recon-naitre 1’iraportance, k la suitę de la vive discussion que j’ayais engagće