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UN DEBAT : LB8 MENTAUTES COLLECTIYE3

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tradition de leur colonisation par *< un empereur de Romę *; ee fut ensuite le padouan Francesco della Valle, consignant en 1545 dans son journal de route ses souvenirs d’un bref sejour parmi les moines du monastfere de Dealu qui soutenaient que les tRoumains descendaient des anciens colons amenśs en Dacie par Trajan et qui avaient conseryfe leui’ langage et le nom de leurs ai'eux j indiquons encore le temoignage de Pierre Lesca-lopier qui affirmait, a son tour* en 157-4 queles Yallaques « se disent vrays successeurs des Romains & nomment leur parler romanechte, c’est a dire romain » et que «tout ce pays & jMoldavie et la plupart de Transylvanie a <stfe peuplfe des colonies jomaines du temps de Traian 1 Empereur*. La romanitfe de la langue, de ses origines et la continuitfe des Roumains sur le sol natal sont attestees, de mfeme, eomme des evidences indiscutables, par divers autres voyageurs du XVI^c siecle (Graziani, G'oimnendone_r Bongars, etc.), le nombre des temoignages augmentant au cours de la pferiode suiyante sans apporter toutefois de nouveaux elfements au dossier du probleme.

Un autre aspect d’importance majeure dans l’histoire du peuple roumain et mis en relief par les tfemoignages de yoyageurs ótrangers. concerne le statut particulier detenu par les Principautós dans leurs rapports avec la Porte ottomane. Assurfement, ils n’avaient point manquć, dans leuts rścits, d’fevoquer les frfequentes confrontations intervenues pouT assurer le maintifen de 1’autonomie des pays roumains et, particuliere-anent, les combats acharnfes livrćs par de grands guerriers tels Vlad Tepeę, Rtienne le Grand ou Alichel le Bravei D’autres fevoquaient dans leurs mfemoires les lourdes Contributions auxquelles deraient faire face les Principautes, l’impófr annuel exigó par la Porte en dehors de nombreuses obligations financieres autant que les abus dóeoulant parfoife des exces commis par 1’administration ottomane. Parallfelement, des mfeniorialistes tels De La Croix, Weissmantel, Boskoyić, Panzini, Hacquet, et j’en passfe, soulignaient le fait que les Principautfes — riches en produits de la terre <exeręaient un commerce intensif, jouissaient d’une autonomie intórieure en matiere d’administration et de lfegislation, consertaiebt' leurS propres institutions ainsi quesonarmfee jusqu’au XVIII^C siacie et qu’elless’fetaient assurfe le librę exercice du culte et que — en dćpit d’insignes difficultćs — rsubsistaient des conditions pouvant permettre la floraison de 1’Cnseigne-ment, de l’art et de la cultnre nationale, en eontraste frappant avec la situation infiniment moins favorable qui existait chez leurs yoisins des Balkans/ directement soumis k 1’autoritś des> organes ottomans. AuX tffecits des yoyageurs ne manquent certes pas des accents britiques et en premier lieu une yigoureuse condamnation des infegalitfes sociales ainsi que de l’inique exploitation k laquelle fetait soumise la classe paysanne asservie.

Les abus fet les eiactions auxquelles se liyr&ient les classćs dominantes de Moldavie, de Yalachie autant que de Transylvanie n’avaient pas mabf[uó de suBeiter la rfeaction des masses exploitóes et dans le^ tćmoignage^ prp₍-yenant des yoyageurs fetrangers Jigurent en bonne place ^es r^cit^ concei;-nant les plus sanglantf. soulfeyements connus par ces contrfees, tęls eeux memśą en 1514 par Gheor^hą Doją, en 1784 par Horea, jClo§ca et Crięan ou bien la mutinerie des gardes princieres de Yalachie en 1655 dont