626 UN DfcBAT : LES MENHALITES COLLBCTIVE3 10
MUSTAFA A. MEHMET
Une analyse de l’ćvolution des mentalitćs dans les Pays Eoumains et dans le Sud-Est europćen, en gćnćral, s’avćre difficile car au fur et k mesure que nous pćnćtrons dans les pćriodes plus anciennes, les sources deyiennent de plus en plus rares ou manquent totalement, fait qui oblige le chercheur de faire appel aux sources indirectes ou bien d’essayer la reconstitution de certains ćtats de choses uniquement sur la base de quelques informations tardives.
Face k cette situation spćcifique surtout pour certains peuples bal-kaniques, nous pouvons affirmer que l’Orient islamique, en gćnćral, et la socićtć ottomane en particulier, se trouvent dans une situation plus avan-tageuse, bćnćficiant d’une riche expćrience intellectuelle et d’une sćrie de tćmoignages directes qui nous offrent un immense matćriel informatif sur les aspects les plus varićs de la yie matćrielle et spirituelle de ce monde, encore loin d’ćtre connu dans tous ses dćtails.
En premier plan se fait remarquer une riche littćrature liće k l’óvo-lution de la pensće socio-politique, aux mentalitśs diyerses, Boient-elles individuelles ou collectives. D’une signification particulióre est aussi le fait que les racines de cette catćgorie de traditions descendent loin dans le passó, jusqu’& la pćriode prć-ottomane et meme au-del^. Memeune investigation restreinte de ce monde oriental (turco-islamique), nous dśvoile une sórie d’aspects concernant sa pensće socio-politique laissant se det&cher surtout 1’attitude de quelques lettres quant k la socićtć dans laquelle ils vivaient et ils ćcriyaient, au systeme d’organisation politique, au fonctionnement des institutions, etc., aliant jusqu’^ 1’ćtude du compor-tement des individus ou des collectiyitćs plus ou moins nombreuses, dans le cadre de la vie quotidienne. Dans ce eontexte ne manquent ni les « eon-seils » ni les « recommandations » Visant soit le redressement de certaines situations nćgatives, soit la prćvention de quelques difficultćs possibles. De tels <k conseils * dćcoulaient, dans la vision des auteurs, de Ja nćcessitć d’une observation des certains « principes » d’ordre social ou politique, reli-gieux ou morał, observation qui s’imposait en ćgale mesure tant k l’individu qu’źb la collectivitć, pour le dćroulement normal d’un certain «ordre» social et politique (reprćsentant 1’Etat); au moment oh de telles « recommandations * ont fait preuve de leur incapacitó quant au maintien de «l’equilibre »■ social et politique, on a du recourir k l’adaptation de la socićtć aux nouvelles conditions historiques, sans ignorer la multitude des institutions et de diffćrents organismes. Meme s’il n’ćtait pas question de « restructurations fondamentales *, dans des situations pareilles devenaient ćyidentes les modalitćs diffórentes dans lesquelles ćtaient abordós les pro- /