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COMPTES RENDUS
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CV. KRISTANOY, IV. PENAKOY, ST. MASLEV, JJp. IIsan Cćjiiumuhcku Kamo ynumcA, jienap u oói^acmićHUK (Dr. Ivan Selnnmski, mstituteur, inedecin ct militant sur lę terrain socul). Editions de TAcademie des Sciences, de Bułgarie, Sofia, 1962, 466 p.
Sur le docteur Ivan Selimiński (1800-1867), Tune des figures les plus representatives de la renaissance bulgare, on a dćji ecnt, mais jamais sa personnalite n’a ete prćsentće d’une mamere aussi complete que dans le present ouvragt bien documente, realise par trois spćcia-listes bulgares. La contnbution nouvelle de cet ouvrage a Tetude de la personnalite de Seli-imnski et de la periode de la renaissance bulgare pendant laąuelle ii a lutte consiste, entre autres, dans le fait qu’il est presentć sous son aspect de reyolutionnaire dćmocrate et adepte de la philo-sophie des lumieres et de materialistę (mecaniste), d’adepte des mouvements reyolutionnaires des Balkans ; en ce qui concerne le dćyeloppement du mouvement de la renaissance bulgare dans la premiere moitie du XIX* siecle, Touvrage apporte une apprćciation nouvelle et combat Topi-mon que la renaissance bulgare serait retardee sur celle des peuples voisins.
Par son activite multilaterale deployee dans les Pnncipautęs Roumaines et dans bien d’autres centres culturels, Ivan Seliminski est non seulement une figurę proeminente du mou-vement bulgare et des relations roumano-bulgares, mais aussi un symbole des plus larges liai-sons sud-est europćennes aux divers moments histonques importants.
Pendant ses perćgnnations dans les pays sud-est europeens et occidentaux, Seliminski est presque toujours prćsent dans certains lieux juste au moment ou d*importants evenements s’y dćroulent, \is-a-vis desquels il ne restepasindifferent. II se rallie toujours aux forces avan-cees et laisse partout Tempreinte de son róle d’initiateur, de crćateur et de militant.
Ce fait ressort des riches donnćes biograpbiques largement exposees dans la premiere partie du livre (p. 25 — 340). Nć dans la \nlle de Sliven vers 1800 et reste sans parents en 1813, Selimmski, desireux de s^nstruire, part pour Jerusalem (1814 — 1817). Dćsappomte par le iuveau morał et culturel du clerge de cette ville, il passe en Asie Mineure, k Cidonia, ou il suit jusqu'en 1821 les cours du celfcbre lycee qui s’y trouvait. En dehors des conceptions du rćputć representant de la renaissance grecque, Thćophile Cairis, Seliminski prend connais-i,ance k Cidonia des id6es d’Adamante Corais et de celles de la Revolution franęaise. Pendant cette pćriode decisive de sa \ne, Seliminski assimile des connaissances solides et apprend de ses maltres grecs, militants marquants de 1’ćinancipation de peuple grec, ce qu’est le patriotisme. Lorsque la reyolte grecque ćclata et que Cidonia fut soumise aux represailles turques, Seliminski se rćfugia k Athos, ensuite dansTlle de Paros et au Pćloponnfcse, assistant de cette manierę reyoltes grecques et m6me y participant pour une courte periode. Durant son voyage en Italie ct a trayers la Mćditerranee, il amve en 1823 en Autnche ou ii demeure une annće. Pendant ce temps ii yisite Vienne, Pest, Miskolcz et Sibiu, et trouve un sout«en dans les colonies grecques. En Hongrie ii prend connaissance de Tassociation culturelle « Matica Srpska * du statut de laąuelle il s’inspirera ensuite dans certames de ses actions organisatrices.
A Bra§ov, ou il sejoume pendant deux annees, il se lie d'amitie avec des personnalitćs marquantes de la colonie bulgare, comme par exemple Iordan Kadji Guenoyitch, V. Nenoyitch ct P. Beron. Li, Seliminski elabore tout un plan pour Torgamsation des Bulgares selon le modele de 1’Hćtaine grecque. Comme suitę, la colonie Tautorise a partir en Bułgarie afin d’y pro-pager les idćes de libćration. A Sliven, o\x ii arriye en octobre 1825, Seliminski — apr&s avoir considere le rapport des forces artisanales et marchandes d'une part et de la couche « grecque * de Tautre — penche vers la premiere et avec son appui il orgamse dans la yille une ćcole noavelle ou il applique des methodes d’enseignement modernes. II cree egalement la socićtfc secrfcte «Bratstvo • dont on ressent bientót F influence. L’activit6 bien rćflćchie de Seliminski k Shven est cependant interrompue par la guerre russo-turque de 1828—1829, k la suitę de la-