142 SAINT PAULIN DE NOLE ET AUSONE
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Poema VI, v. 276-298.
Avec la foule chretienne a laquelle il aime a se moler devant les aulels du Christ, sa muse chanie ; avec elle aussi elle prie: et, dans l’expression de ce sentiment plus personnel de la priere, ses chants nous revelent encore mieux 1’etat de son linie apres sa conversion et ses progres successifs vers cet ideał chretien auąuel il ne s’eleva, nous dit-il lui-meme, que peu a peu el comme par degres3.
Des Irois poemes qu’il consacre ainsi a la priere, nous choi-sissons le deuxieme, comme plus caracteristique de cette periode de sa vie, qui fut une periode de transition.
11 est deja chretien: on le voit a la belle invocation qu*il adresse au Dieu de son bapteme, Pere, Fils et Saint-Esprit; on le voit a Phumilite emue avec laquelle il reclame, aupres du Christ son Sauveur, ce precieux pardon qui sauve de la mort et qui ouvre le ciel. G’est le chretien qui parle , mais Phomme parle aussi. Aprfcs s’elre eleve au ciel par 1’ardeur de ses desirs, l’ame du neophyte revient aux choses de la terre auxquelles il n’a pas encore dit un complet adieu : la sante, la tranquillite en ce monde par Tapaisement des desirs etThon-nele mediocrite, les joies de Tamitie et celles de la familie, tout cela se mele dans sa priere avec une sincerite et une simpli-cite de foi qui ne sont point sans charme. C’est cette conclusion que nous allons eiler.
poótes, est r^gulier rnSme en proso npres les verbes do volontó et de poiwoir. (Cf. Ricmann, § 154. rem. 6.)
3 « Paulatim Jam ąuasl definl-tima huic proposito via demigravc-rim. » {Bp. 5, ad Screrum.)
Sons-entcndro co dovant le se-cond inembrc : Quo major culpa rci,(ro) major...
Placuisse, pour placcre. L’cm-
ploi du parf. dc l*inf. pour le prć-sent, qui est asscz familier aux