444 SAINT PAULIN DE NOLE ET AUSONE
Poema V, ad Deum precatio, v. 58-85,
Plainles cPAusono sur la rclraile cle Paulia.
(Mćlangcs, t. I, p. 859.)
Mais, des le poeme suivant 1 2 (que nous ne cilons pas, car les actes de Paulin vont parler plus expressivement que ses vers), 1’amour des choses d'cn haut a ravi enlierement son ame. Pour s’y appliqucr avec plus de liberie, nous le voyons, peu de lemps apres son bapteme, se relirer d’abord dans sa vilia d’Hcbromagus et Idcher de s’y faire une solitude. Celte premiera demarche, on le devine, ne put s’accomplir sans exciter dans cetle societe mondaine, dont il etait Tornement, un profond senliment de surprise. Mais ce fut bien aulre chose quand on apprit tout a coup, dans le cours nieme de 1’annee 390, que Paulin metlail en venle ses doniaines d’Aquitaine, et qu’il venait de se relirer definilivemenf, en Espagne, comme pour mellre entre lui ct le monde, enlre sa vie nouvelle et ses rela-lions elćganles d’aulrefois, Finfranchissable barriere des Pyrę* nees.
Un de ceux que ces nouvelles atlerrerent le plus, ce fut, sans contredit, Ausone. U perdait non seulement un compagnon de fAlos, mais un ami de coeur. Car, ii faut le remarquer, ce n’est point preciseinent conlre lo christianisme de Paulin que sa plainte słexbale dans les lettres qu*on va lirę. Lui-meme, avons-nous dii, etait chretien. Mais son christianisme etait celui de beaucoup de gens du monde et de lillerateursdłaIors, un chris-tianisme qui słaccommodait peu de voir 3’introduire dans les
dans sa grandę collection des Au-tcurs clasaiąues, d'npres Ics manus-crits du Yatlcan, Ou pcut en voir ranalyFG dans Yllistoirc dc saint Paulin de Nole, par M?r Lagrangc,
In sccula : c’c,st la formulo quc nona avons dćji\ cxpliquće, p. 82, u. 3.
C’esfc celni qui commonce par ce vers : « Sancte Deus, iucis, lumen, concordla rerum, » ct que le Cardinal MaY a ćditć le premier