164 SAINT PAULIN DE NOLE ET AUSONE
Vel mentis vitio : non anxia Bellerophontis Mens est, nec Tanaąuil1 mihi, sed Lucretia conjux.
Nec mihi nunc patrii est, ut vis, oblivio cccii2,
Qui summum suspecto Patrem, quem qui colit unum, Hic vere mcmor est coeli. Crede ergo, pater, nos Nec cccii immemores, nec vivere mentis egentes 3, Ilumanisque agitare locis 4. Studia ipsa piorum Testantur mores hominum ; nec enim impia summum Gens poterit novisse Deum. Sint multa locorum,
Multa hominum 5 studiis incuita, expertia legum :
Quse regio agresti ritu caret? aut quid honestis Improbitas aliena nocet? Quid tu mihi vastos Vasconia3 saltus, et ninguida Pyrenaei Objicis bospitia? in primo quasi limine fixus Hispanse regionis agam, nec sit Iocus usquam Rurę vel urbe mihi, summum qua dives in orbem Usąue patet mersos spectans Hispania solesB!...
Le poete continue sa refutation par un pompeux eloge de sa patrie d’adoption, plaisantant agreablement le rheteur, qui, dans celte grandę et belle Espagne, pleine de campagnes fer-tiles et de villes superbes, n’a vu que les sommets neigeux
auasi pour agere, « yivre, liabi-ter : » acceptlon usitće dans Sal-luste et dans Tacite. Humnnis loda , « en des lieux civilisós, » en sous-entendant in. (Riem., § 67, e.)
* Multa locorum, multa hominum, dans le sens od Horace a dit: « Cuncta terrarum » {Od., II, i, 23), ct Virgilc : « Strata viarum » (JEn., I, 422). V. plus haut, p. 50, n.3.
6 « On dirait qne j’ai lixó mon logement au premier seuil des rć-gioDS hispaniąues (dans les Tyrś-ućcs mćmes), ct que Je n’ai pas, aux champs ou h la vllle Oirbe, sans prćp., llccnco podtiąue), un gito d moi, dans cette riche Espagne qui, 8’dtondant Jusqu’aux confins du monde, y voit les soleils descendre sous les flotsl J>
Auaone, dana sa deuxi6me lottre, nvaifc tournć scs roproclica contrę Thcrasia, la ferame de saint Paulin, qu’il accusait d’exorcer une trop grandę influence sur I’es-prit de son ćpoux, comme autre-fois Tanaąnil sur 1’esprit de Tar-quin le Supcrbe.
A la suitę du vers que nous rappelions plus haut, Ansone s’en dtnit pris aussi fi l’influonce du cli-raat sauyage oii Paulin avait fixć son sćjour :
ra/tr.onie hoc salina, et ninguida Pyrcnrei Ilospilia , et noalri facit hoc oblinio cccii?
C’ost cc dernier reproclie que lo pobtc va rćfnter.
Mentis egentes : voir p. 162, n. 4.
t% Agitare, pris absolmuent,
comme 1’autcur le fait souvent