SAINT PAULIN DE NOLE ET AUSONK 177
Demiet* appel de la grace.
Ce langage s’accordait trop bien avec les secretes aspira-tions des deux saints epoux pour ne point porter ses fruits. Le fait est qu’a partir de ce moment leur resolution est prisc, la resolution definitive de renoncer a toul, meme & leur palrie, pour aller se livrer aux exercices de la vie parfaite, a Tombro de ce sanctuaire de Nole ou Paulin avait recu dana son ame
o
la premierę semence du salut ; et, dans ce but, nous les voyons entreprendre la liąuidalion de 1’immense fortunę qui les alta-chait encore au sol de TEspagne.
C'elait une grandę operation, et qui, etant donnę le carac-tfcre de Paulin, eut pu durer longtemps; mais une voix plus energiąue, et f|ui dcvait etre pour lui le dernier coup de la grace, allait se faire entendre a son coeur.
Dans les luttcs interieures aui rendaient son dme perplexe, il s’etait adresse a 1’illuslre solilaire de Belhleem, qui, en meme temps qu’il remplissait le monde clu bruit de ses ecrils, semblait etre devenu, du fond de sa retraite, le grand direc-teur des ames genereuses. Dans sa lettre, que nous avons perdue, Paulin le consuitait sur les etudes qui convenaient a sa nouvelIe vie et sur l’execution meme du sacrifice auquel Dieu Fattirait.
Jeróme lui repondit sur les deux points.
De la premiere partie de sa reponse nous ne citerons que cette belle sentence, dont il nous donnera lui-meme, dans une leltre subsequonle et que nous lirons au yolume suivant, le brillant commentaire: « Discamus in terris, quorum nobis scientia perseveret in caelo. »
Quant au deuxicme point, on devine le langage que devait tenir Penergiąue directeur ; car, s’il y eut jamais un homme qui fut, dans ro3uvre du salut, Fennemi de Thesilation et de 1’atermoiement, ce fut Jerome. Ecoutons les conclusions de sa lettre : c’est un echo de sa fameuse epitre a Heliodore, que nous lirons aussi plus tard.