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Le Couvent est occupć aujourd hui par uq ćtablissement commercial, rue de la Fontaine-Blanche, prćs de la gare. On y retro u ve eocore 1 eglise, le cloltrc et une grandę partie des bAtiments conventuels.
Le cloitre est dans une uote tres sobre ; au lieu d’ar-cad.es, il y a des piles carrćes soulenant des poutres ou sablieres faisant linteaus,; c'est d une simplicitć toute (ranciscaine, gardant le cbarme du bon vieux temps.
3° Les Ursulincs.
Voici comment les chroniąucs de 1‘Ordre raconlenl leur ćtablissement A I«anderneau.
<( Les habitants de la ville de Landcmeau, qui est l unę des meilleures du Lćon, souhaitant d'avoir des Religieu-ses Ursulincs du monastere dc S( Paul, en firent instance par deux fois devant Pan 1640, sans qu’on leur pót donner satisfaction, A cause du petit nombre des professes de la maison dc S( Paul (fondće seulement en 1629); mais en Pan 1650, la Supćrieure en oblint la permission dc Mr de Hieux, et elle traita en sortc avcc Mp de Roban, le 23 Juil-let 1650, et Madame la Duchesse ratifia le traitć le 18 Aoót.»
Les religieuses ne pouvaient, en effet, s elablir A Lan-derneau sans l autorisation des seigneurs du Oef, autori-sation qui ne leur fut accordśe quo moyennant des eon-ditionsassezoućreuses, comme on pourra s en convaincre par Pacte lui-mćme (Arcb. Dćp., 21), que nous donnons connne modele des concessions de ce genre.
u Comme ainsi soil que les dites religieuses Prsulines habitućes en la ville de Saint Paul auraient laict pressan-tes diverses supplications par rćitćrćes fois A Monseigneur le Duc et A Madame la Ducbesse dc Koban afin qu'il leur pleust consentir leur ćtablissement dans leur ville de Laudemeau, pours’acquitler des (onctions de leur profes-
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sion et par exprós de linstruction de la jeunesse de leur sexe, ceque nos dits Seigneur et Damę auraient esloignć pour plusieurs et diverses considćrations,
<i Mais ayanl ćtć depuis advertis par leurs olTiciers de leur principautć de’ Lćon que ledit ćtablissement est pour le bien et utilitć du public, & ces causes :
« Sachent tous prćsants et & venir que par devant nous, notaires de la Cour de la principautć de Lćon k Lander-neau, ont cornparus trós haute et tres illustre princesse Madame Marguerite Duchesse de Rohan et de Krontenay, princesse de Leon, comtosse de Porbouet et de S1 Aulaye, mafquise de Rlein ct autres lieux, tant en son nom que fondće en procure du jour dhier par tres haut et tres puis-sant Seigneur Monseigncur Hcmry Cbabot duc de Rohan et de Krontenay, pair dc France, prince de Lćon, comte de Porbouet ct de S‘ Aulaye, marquis dc Blein et autre* lieux,gouverneuret lieutenant gćnćral pour le Roy de ses paya et duchć dAnjou, ville et cbdtcau dAngers, dune part;
u Et noble, vćnćrabie et diserćte person ne : missire Franęois de Quergorlay, Sr de Boisbriand, grand vicaire de Lćon et directeur des dites dames Ursulines, d aultre partye..., entre lesquelles partyes a .estć faict I acte qui ensuit:
« Scavoir que ma dite Damę a accorde et accorde aux dites dames Ursulines leur dii ćtablissement en lei en-droict qu'elles jugeront pour leur commoditć, qui ne pourra exceder en tout U jouruaux de terre dans la ville ou faulx bourg de Landerneau, aux cbarges qui ensuivent qui sonl qoe mes dits Seigneur et Damę Duc et Ducbesse de Rohan pour eulx, leurs trois successeurs et cause ayant se rćservenl expressćment et privativement h tousaultres les droits et honneurs, prććminences et prćrogatives su-pćrioritć de patrons et fondateurs tarft en 1'ćglise, chapel-les, couvent, cloitre, places, jardins et aultres baslimenls