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DE
1810- 1639 (Suitę.)
XLV. — Visite pastorale. La reponse a Faber. L'itablitsemcnt de
Moltheim : y enooger des ileoes. Le Marchand dindulgences /
i MoUbeim, pris Strasbourg, 30 Mai 1828.
« Je partais, mod bon ami, pour mes visites pastorales, lorsque rn est arrivće ta lettre si bonne, si amicale! Prć-mord a dti t en prevenir. Jai passś ud mois en course, cooflrmant tous les jours dune paroisse <t lautre. L'af-fluence du peuple śtait immcnse partout, cn proportiou de lćnorme population, et desannśes qui se sont ćcoulćes depuis qu'un ćv6que y avait paru, vingt et vingt-cinq ans dans quelques cantons. Je n'ai pas ćtó fatiguć, parce que je les fais venir sur deux lignes, se mettre a genoux devant moi assis k Pentrće du sanctuaire. Quand j ai conGrmć une personne, elle part, et une autre la remplace avanl que jaie Oni la seconde; je passe ainsi la main de gauche & droite sans interruption. Point de lacune ni de fatiguc. Je te conseille cette methode, qui est celle dltalie. Je suis allć d’un canton k lautre presque toujours & cheval, escortś par une troupe de paysans bieD monlśs. Les Protestants eux-in6mes mont fait demander d'6lre du cortfcge : tu sens que j'avais plus de plaisir k les accepter qu'& eux de soflrir. J ai remboursć un assez vilain rbumo sur la On, parce qu'apr&s m ćtre fort ćchauflć k courir longtemps k
e Ouimper et Lóon
cheval, je me suis refroidi dans 1'dglise; je m’en suisgućri ici. Au tolal, te temps a ćtć superbe, radnie trop chaud, te pays admirable, les communes excellentes. Oh ! mon ami, cornbien je me suis senti profondement humilić en voyant leur accueil, leur joie, leur empressement! Nomen habes qnod vivas, me disais-je, et cc qui me consolait, cest de voir )a vćritś de ce mot, qu'au nom de Jdsus, a la vue de sa croix, tout genoux flćchirait en terre.
« Je fenverrais avec bien du plaisirce que tu veux bien dćsirer, si j'avais travaillś quelque discours. Je n'en ai pas eu le temps : j’ai vdcu jusqu ici de mes broutillcs des Laodes, ajustćes autant que possible au pays. Cest en allemand quil (audrait parter ici, et je nen ai pas 1'habi-tude : je me suis hasardć une fois a lirę UDe douzaine de lignes, qui ont ćtd comprises, mais je n’y pris point plaisir; si c*ćtait en anglais, a la bonne heure. A propos, tu as dii recevoir, dans cette languc, ma reponse a Faber. Dds que j*ai eu avis que quelques cxemplaires allaient dtre adressds pour moi a Prdmord, je lui ai mandć de fen envoyer un aussitót qu‘ils arriveraient. J en attends par le roulage accdldrć, soi disant, mais retardć dans le fait. Je serai le dernier a me lirę dans cet idiome. Je songe a publier ici en franęais : je revois mon manuscrit copić, j*y trouve fautes sur fautes, je ne suis pas content, la con-fusion du livre que je rdfute est entrde dans ma rdponse : j'ai travail)d a batons rompus, placd entre Aire et Stras-bourg. Comme elle devait paraitre en anglais, j’ai repris les Preuves de l Rucharistie, qui n’auront rien de neuf pour ceux qui connaissenl la Discussion Amicale. Je crois, cependant, les avoir prdsentdes avec plus d ordre, de clartd et de furce. Dieu veuille que cela soit. J ignore ce que l’on en aura pensd en Angleterre : Yidebitur infra.
u 11 faut que je te parle de mon dtablissement de Mols-heim. Cdtait, jadis, un Petit Sdminaire conduit par les