184 LE CHOLERA
Lorsąue les poissons ótaient gardćs en glacićre k 30-8°C la pćriode de $urvie etait prolongee jusqu’& 14-19 jours, parfois mćme jusqu*& 25 jours.
Toyama a dćclare en outre que, lorsąue des hultres ou des palourdes sont maintenues dans de l’eau de mer polluee par des vibrions choleriąues, ceux-ci penetrent rapidement dans le tractus gastro-intcstinal du mollusque et peut y $urvivre un mois et demi entre 0°C et 5°C et 15-20 jours a 22°C Des vibrions repandus sur des huitres ouvertes maintenues k environ 20°C diminuent d’abord en nombre, puis augmentent pour atteindre un maxi-mum aprós 68 heures; ils diminuent ensuite k nouveau puis disparaissent apr£s 171 heures. Des vibrions sont restós vivants pendant 20 jours sur des hultres et des palourdes tuees et sterilisees par ebullition. Des tests prati-qu6s sur des huitres contaminćes, trempćes dans de Facide acćtiąue dilue ont montrć que les vibrions ćtaient dćtruits a la surface des mollusąues, mais survivaient dans le tractus intestinal des huitres, pendant sept heures lorsqu’on utilisait Facide acćtiąue diluć a 1-2 %, pendant 2 heures si Facide etait dilue k 3 %, et 45 minutes $i la concentration ćtait de 4-5 %.
Lait. Dans une etude cla$sique sur le comportement de K cholerae dans le lait, Kitasato (1889 b) a indiąuć comme suit les durees de survie de ces microbes:
Temperaturę
Lait cru
Lait cru avec 10 % de carbomte de sodium
Lait stćrttisć d l*cutoclave
55 heures
Encore tr£s nombreux aprós 78 heures
2 semaines Encore viables apres 3 semaines
3 6°C 22°-25*C
$°-18°C
14 heures
1- 114 jour
2- 3 jours
Kitasato qui avait constató, au cours de ces tests, une acidificatiou progressive dans les milieux au lait, a souligne que
«la dur^e de sunie des bactćries du cholćra depend de la reaction du lait; plus rapide e$t 1'acidification du lait, plus rapide est la mort des microbes qui s’y trouvent; cependant, les bacteries choleriques survivent jusqua ce que le lait soit devenu fortement acide». [Trąd.]
Puisqu’on pouvait steriliser par un chauffage de cinq minutes k des tempćratures comprises entre 96° et 100DC les ćchantillons de lait cru alcalinise contaminćs par le vibrion cholćriąue, Kitasato tira de ce fait la conclusion que « Fćbullition est la mćthode la plus simple et la plus efficace pour supprimer les vibrions chotóriąues dans le lait».
La plupart des observateurs suivants ont confirmć que, dans les condi-tions habituelles de temperaturę, les vibrions choleriąues pouvaient sur-vivre dans le lait cru pendant un ou deux jours au moins, que la reaction soit acide ou non, ou mdme si le lait s’est caille (ainsi que d*autres chercheurs tels que Heim (1889) et Basenau (1895) Font etabli formellement). II n’est cependant pas sans interet de noter que, dans Fexpćrience de Panja & Ghosh (1945), les vibrions cholćriąues ajoutćs k du lait caillś indien (dahi)