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JACQUES VANDIER

(1904-1973)

PA K

G HO RG ES POSENER

11 y a deux ans, il a etć decide de consacrer le volume 27 de la Revue ci'Egypiologie a Icter les soixante-dix ans dc Jacques Vandier. Rompant avec Pusage qui est de preparer les Melanges a Pinsu de Pinteressć, dans un secret que d*ailleurs il aura vite perce, le projet lui a cle revele et il lui a ćtć demande de designer une vingtaine dc collćgues et amis dont il aurait aime lirę les contributions dans ce volume. La listę lut etablie sur-le-champ et les preparatifs commcncerent dans renthousiasme generał quand la tragique nouvelle vint tout changcr a 1‘esprit de Pentreprise. Jacques Vandier disparaissait a quelques jours de son soixante-neuvieme annisersaire. Le volume d'hommage devenait le volume du souvenir. Cest ainsi qu'au lieu de rediger une aimable dedicace. il irfincombe le triste devoir d’evoquer la memoire du disparu.

Natif d’Haubourdin, dans le Nord, oii il a vu le jour le 28 Octobrc 1904, il doit sans doute a ses origines les traits marquants de son caractere qui faisaient Petonneraent et Padmiration dc tous ceux qui Papprochaient: le gout du travail, que ne rcbutait aucunc tachc aussi lourde et fastidieusc qu’ellc soit; une cxccptionnellc perseverance aussi bien dans Laminę que dans Peffort, qui en faisait un camarade fidele, toujours disponible et qui, en menie temps, lui permettait de venir a bout des pires difficultes; un optimisme foncier et un rare courage morał que venait etayer une foi profonde, qualites qui Pont aide a surmonter toutes les epreuves dont le destin s’est acharne a parsemcr son existence dcpuis la jeunesse jusqu’a Page mur. II n'est pas nćccssaire d'avoir appartenu au cercie de ses intimes pour le savoir.

Apres des etudes secondaires et superieures, retardecs par la maladie, Jacques Vandier aborde Pegyptologie et vient, comme il se doit, a PEcole Pratique des Hautes Etudes suivre les cours de Gustave Lefebvre. 11 y fcra la connaissance non seulement des subtilites de la grammaire egyptienne, mais aussi des garęons qui resteront toute sa vie ses amis. II y rencontrera surtout celle qui partagera son existence, Paidera dans ses travaux et le soutiendra aux moments difficiles avec un devouement inlassable.

Ayant obtenu le diplómc des Hautes Etudes avec sa these sur La fantine dans 1’Egypte ancienne, Jacques Vandier est envoye a PInstitut franęais d'archeologie orientale du Caire ou il rcstcra quatre ans (1932-1936), d'abord comme missionnaire, ensuite comme pen-