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spiritucl, que 1'Asscniblóe n'a qu’une autoritć tenipo-rcllc. cl qu’aucunc autorilć tcmporello nc pcut roanpre un licn spirituel. .
« 3* — Que sur lcs matiores de Religion vous ne devez consulter ni Jcs csprits du siecle, ni lcs princes, ni lcs rois, ni ais vos pastcurs seulement. Cesi a eux que Dieu a conflć sa science, cest d’eux qu'il vous or-d on nc d apprcndre la loi. Cest cux qui doivent vciller continuellcment sur votre foi ct sur votre vie puis-qu’ils doivent rćpondre de vous anie pour ame dovant lc trihunal dc Jesus-Christ.
« lyaulres disenl encore qu*il ne faul point croirc Ies pretres sur ce qu’ils avancent. lis sont inleressćs diront-ils, ils ne font tani de rósistancc que parce qu’on leur enl£ve leur hien.
< O mes frercs, seroit-il possible que les ministrcs de Jesus-Christ soient tombes dans un aveuglement si grand, quils se portent a precher au peuplc qu’ils cherchcnt 1’intćret dc Jesus-Christ quand ils ne cher-chcnt que le leur. Non, non mes frercs ce n‘cst point lcs hiens que nous chcrchons, mais Ihonneur dc notre Dieu, la conservation de notre religion catholiquc et • le salut dc vos Ames. Nous avez-vous vu nous sous-lcver contrę les decrets qui nous spolioient de nos biens. Loin de-cela, instruit a 1’ćcole d‘un Dieu pauvre et qui n*a laissć A ses disciples des choses de ce mondc que pauvrete, n'avons nous pas souffert les injurcs, * les injustices et tous lcs mauvais procćdćs plutót que de vous donner occasion dc dirc que lcs pretres ćtoient plus altaches aux biens de ce mondc que ceux du mondc aneme.
« Qu,*cst-ce qu» a ćte cause de la rćsistance des prdtres. Les voici mes fróres. Laulorite dc 1’ćglise rneprisće, les pouvoirs transmis par Dieu aux ćv£qucs detruits, pouvoirs, sans l’cxistence desqucls vous etes sans ćglises; les matiores de religion soumises au ju-
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gemont des personnes, qui n’ont janiais reęu de Jesus-Christ Ic |M>tivnir dc les traiter. Notre arnour pour 1'Eglise catholiquc dans laqucl)c nous somines nćs et dans laquelle nous voulons inourir. Tous ces inotifs nous ont engages et nous engagent encore a ne pas recevoir les Dćcrets.
« Je vous dis donc quc malgrc la signifiration donnee A notre ćvequc pour renoncer A son ćveche vous devez toujours (le prelrc a ajoiiti: en consciencc et sous peine de damnnlion łternclle) le reconnoitre pour votre pusteur legitime, avoir recours a lui dans les nieincs circonstunces qU’auparavant, de ne point aller confesse qu’A des prOtres qu'il a approuves ou qui l*nuroient ete par ses grands vicaires, et- refuscr de reconnoitre l'ćveque de Cornouaillc pour votre pasteur. Mais quclqu*uns diront, si nous nous adressons actucl-letment A f Evćque dc Leon nous scrons peut-Atrc punis.
« Ah! mes frercs, ces propos ne sont pas dignes d un chrćticn qui devroit suiyant rexemple que nous ont donnć les apótres et tous les salnts, se rćjouir d’avoir cu le mćrile dc souffrir quelques pelnes pour J.-C. Ah! ne savez-vous pas mes frercs, que chercher plaire au ■mondc, c est dćplaire ii J. C.; que l’on doit plutdt obeir a Dieu qu*aux hommes; que Jćsus-Clirist ne rccon-noitra point deyant son pere Cćleste ceux qui 1'auront mćconnu dcvant lc monde; que quand nianie nous serions au milieu des chaincs, les paroles dc Dieu nc doWent pas ćtre enchainćes ct quc nous ne devons point taire notre foi; que pour ćtre sauve on doit croire de ca*ur ct confesser dc bouche notre croyance. YoilA mes chers fr^res lcs prineipcs que j’ai cru ne-ccssaire de vous rappeler pour que vous les puissiez graver profondeinent dans votre esprit. Mais n’allez pas croire mes frdres que je veuille vous engager A vou* róvolter, A prendre les annes pour rótablir publiquc-ment volre Eveque. Point du tout. Cela seroit contraire