caires rurauw Gest ainsi qu!en Australie les deux tiers enviion chi crćclit agrieole provenaieut cn 1955 cle ba»ques commerciales.
En Europę occidentalc, bien <[ue les systemes ban caires soient solidcmeiit assis et cflicaccs, ii est rare que les agriculteurs obtiennent direc-tement chi credit aupres cles banqucs commercia-les. sauf en Suissc et au Rovauine-Uni lw. Parni i
* V
les raisons cpie l'on clonnc d ordinaire de cet etat de choscs. on peut citer le fait cpie les ćta-blisseineiits bancaires se trourent siirtout dans les grandes villes, qu'ils applicpicnt des norines sćvćres en matićre de garanties et que les de-mandes indirichielles dc piet portent genćralc-ment sur dc petites sommes. Des banques spć-ciales out ćte fondecs pour s'occuper chi secteur agrieole. en particulier des banques hypothćcai-res clont les creances sont garanties par la pro-prićtć foncićre ; mais il a fallu pour la plupart leur vcnir cn aide au nioyen cle fonds publics, on en leur aceordant cles privileges fiscaux ou autres. II en a ete ainsi en particulier apres la guerre, lorsque le niarche des capitaux privćs etait serieusenient dćsorganisć dans de nonibreux pays et lorscjue l emission cPobligations par des banques agriooles privees ou par des banques hypothecaires etait devenuc difiicile. Ccrtains goiivernenients utiliserent une fraction des fonds de contrepartie constitues avce les avances au titre chi program me de relćvemcnt curopćen pour aicler au financenient de ces institutioiis.
Ailleurs. le role des bancpies commerciales en matićre dc crćclit agrieole reste relatiyement insignifiant. Les banques commerciales privćes appliąucnt souvent encorc cles metliodcs pć-rimćes et leurs operations se iimiteut prescpie excliisivemeiit A quelques grandes agglomćrations urbaines ; mais menie lorscju elles sont plus evo-lućes. on a tenclance A ignorer les besoins clu sec-teur agrieole. C’est ainsi qiren Incle. « pour cliaque centaine cle roupies pretćes par cles ban* qucs commerciales. moins de epiatre vont A la production agrieole. Les donnees de l!enquete sur le crćclit rural indicpicnt que le crćclit obtemi aupres des bancpies commerciales par les agri-culteurs reprćsente moins dc 1 pour cent de la totalitć de leurs emprunts, et encore se circons-
10 En Suisse, le Departement fćdćral de Tagricul-turę estime que la moitić environ du crćclit agrieole est fournie par los bancjues commerciales. Au Royau-me-Uni, les bancpies commerciales auraient fourni cn 1955, enyiron 25 pour cent des prćts sur hypothć-cpie et quelcpie 50 pour cent des autres prćts a long terme (voir S.G. Hooper, The Finance oj Farming in Great Britain, Londres, 1955).
crit-il a quelques districts1 *. D:aillcurs. le credit conseuti a 1’agriculture (les banques commerciales va prescpie toujours A cles pro-prićtaires de plantations et cle grosses expioita-tions et se limite clone aux pays et localites oii ce genrc 0’agricnlture a grandę echellc est tres rćpandu. Partout. cependant. les bancpies commerciales participent frćquemment de faęon iiidirecte au financement de ragriculture. en octi^ant des prets A des marchauds, courtiers en produits ou entrepreneurs, souYcnt contrę remise des billcts qui leur out ćtć dćlivrćs par cles agriculteurs pour 1'achat cle machines ou d’outils ou pour cles avances sur les recoltcs ou le betail.
Credit go u ve me m e n lal
Comiiic les socićtćs coopćratives de crćclit et les bancjues commerciales n ont guere en generał eteudu leurs activitćs au-dela cles rćgions dans lescpiellcs clles ćtaient deja solidement ćtablies avant la guerre, la demande croissante de crćclit agrieole organisć a souvent oblige les gouverne-ments a intervenir clans Paprćs-guerre, soit c)i-rectemcnt, soit en aidant les ćtablissenients spe-cialisćs.
Le credit gouverncmental clirect aux agricul-teurs est cLordinaire lósewć aux cas cxccption-nels, tels qn’ćchec generał des rćcoltes ou ćpi-zooties, ou encore au financement cle groupe-ments speciaux : jeunes agriculteurs, paysans des zones montagneuses, anciens combattants, rćfugićs ou nouvcaux colons (clont 1’installation est dćterminće par cles modifieations territoria-les ou la reclistribution bes terres). Certaines de ces eatćgorics n’existent que depuis la guerre ou out gagnć en iniportance durant cette pći iode, ee cjui fait cjue le crćclit gouverncmental clirect s’est trćs sensiblemcnt etenchi. En tant qu’ele-ment liormal du crćclit agrieole, le crćclit gouver-iiemental dircct joue un róle im por tant dans ccrtains pays d’Extreme-Orient, oii les prets «Taecavi >> constituent un privilege statutaire des agriculteurs en Birmanie, en Incle et au Pakistan. Les montants ainsi mis a la disposition de ragriculture par les gouvernements out considć-rablement augmente ces dornieres annćes; A ceux-ci s'ajoutent les prets et subventious directs aocorclćs en Inde et au Pakistan clans le cadre cles campagnes pour le dćveloppement cle la produc-tion alimentaire.
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Ali India Credit Suroey, Vol. II - The General Report, p. 181, Bombay, 1954.