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358 L’Educateur ProlAtarien

A cet instituleur pcrdu au milicu de son troupeau de 00 ii «S0 enfants, yous conseillez : Aimez-lcs ! Laisscz vołre bonie rnyonner autour de vous el vous sentircz puissamment votre actión.

Melas Voii8 yous dpuiscz psychiąuemcnt u lenter Fimpossible. Yotre de-Youeinent rosie sans rćsultats pratiques. Le grand cceur n’v suffirait pcul-etre pas.

Nous descendons, nous, des sommets mystiques, el, en praticiens, nous disons sans dćtour : Dnns votro Hassę non agencee pour un enseignemo.nl rationnel, vous avez beau faire : vous reslcrez, au milion dc votre Iroupenu. Fhoutinc ou la fcniino en proie aux enfants ; vous serez surmenes sans parvenir pourlant a faire oeuvrc ulile. N ous aurez beau faire appel vos senlinients los plus elcvćs, la fatigue aidant, vous aurez des eoleres, dc fortes antipathies, des luiines nieme. (Fest inćvitnble parce <jue c’csl liumain com-me il osi humain que tous ces enfants ainsi partjues aequierent la men lali tć regrelłable el redoulable du troupeau.

Agissez social&ment et politiqucment pour qu’on ne vous amuse plns, pour (|u’on n’endqrme plus le pi uple aycc des mots creux qui, mórne s’ils empruntent los formes divines de bontd et d'amour, restenl, dans notre soc.eto imp toyable. le p‘us cruol des mensonges.

Obtenez le dćdoublemenl des olasses : efforcez-vous (1’installer vos cIcycs dans des locaux spacieux. aeres et ensoleillćs ; survcillez nieme la vie ma-lerielle de vos eeoliers et obtenez pour cux, a Feeole cl dans la familie ee qu’exige impćrieusemcnt la sanie du eorj>s, determinantę implacable de la sante de 1’śime.

Organisez tecliniquement le travail ; nous yous montrons la voie. Que ohaque enfant puisse, & touto ho tire du jour, jKirtioiper a la vie collec-tivc par un elfort individuel qui róponde a ses besoins en corrospondanl a ses intćrets. Que votre disciplinc, que YOtre organisation dii travail soicnt en harmonie avcc le dćsir d’activitć_t de vie des enfants. II n’est pas besoin d'amour myslique (la sympathie pour renfanl est innee dans Fhomme) mais surtout d':ine connaissance methodique,d^łune rceherohe necessaire, d'un ef-forl conśtant pour comprendre F;\me enfantine, pour sentir les besoins, pour repondre nux desirs. L*ć tucie la plus objectivc y pourvoie hien plus intelli-gemment que Fnraour subjectif qui. trop confianl en sa puissance dc ra-yonneinent, neglige toutes ces 1'orces iatentes qui, parties do Fenfant lui-mćme ot non do Fóduonlotir, menonl a Fepanouissemcnt et a la liberalion.

Róalisez ces ronditions matćricllcs ci pódagogigues ; npprencz /’organisation rationnellc dii łranail cł de la vie des enfants, antomątigucmpnt, Iwrs dc notre prisence mórne, <wcc n'im porte gncl educateur, leffort noiwcau se manifestem en classe el le resujtat mągigne sera enfin atteint : plus de colć-re, plus d’ćncri)cment. plus de fatigue inutile, plus d'oppression mglucillante entre enfants el ćducateurs, plus d'i nut He oppression, plus ile haine. Une grandę sijmpalhic nic de V organ isa t i on tcchnigue de notre classe.

Nous parvenons, nous aussi, par un chemia moins idealise peut-etre, a cetlo loi (Famour qu’onl prechee los grands sages. Nous en faisons le but de nos efforts ot non le moyen anarchique de la t*onqiuHe illusoire d’un jmrn-dis ({iii. depuis des sierlcs. dansc en mirage, devant les foules desabuseos.

Nous avons elargi le pobleme pedagogique pour Fincorporer ainsi, totale-mcnl, au vaste deyenir liumain. Car, cette organisation technique, ferment et moyen de renoyation scolairc n’est pas exclusivemcnt pćdagogique : eUe esl avant toul sociale, el donc politique.

Quand les synditfnts (FinslUiitcurś Iutlent pour des classes moins char-gees, pour une mef-leure remuneration des instituteurs, garanlie d’un re-cruteinent amćliorć : lorsąue, (Faccord avcc les ouvriers, ils demandent rouverture de nouvelles classes, la construction de nouveaux locaux, ils tra-Yaillent de faęon precise el tangible pour cette organisation tccbnique dont