6964825155

6964825155



APPBND1CE

La description qui prćcede montre que nos fćtes d aujour-d‘hui nc sont infćrieures k celles dautrefois ni pour la pićtć ni pour le pittorcsque. On nous a conscrvć un poeme latin de 1825 qui donnę la physionomie du Pardon en ce lemps-la. C'est un document qui nous vient de tćmoins oculaires.

Mais nous croyons que c est h la vue des routes nombreuses qui aboutissent maintenant k Saintc-Anne, — aupr*s de cette basilique incomparablement supćrieure k la modeste chapelle d autrefois. — pendant que Je bourdon dc la tour rythme le chant des fid&les et altcrne avec les sonoritćs de la musique instrumentałe, —.au pied du trdne aćricn ou sainte Annę est deboutcommc reine et comme mere..., qu’il faut lirę ces vers expressifs, plus exacts encore pcut-dtre au troisifcme cente-naire qu en 1825

En lisant ces vcrs, on remarquera que certains dćtails qui n'ćtaient que des mćtaphores il j a un sitcle, sont devcnus depuis l'eipression cxacte de la r*alitć.

Nubibus insidens supero qux prodit ab axc Diva, caput sacrum radianti vincta corolla,

Incessu patet Anna. Suis insignibus Annam,

Quam gens Britonum reverctur tota patronam,

■ Agnosco, redeunt etenim seelaria festa,

Et jam campame Isetas strcpucre per auras Murmure solcmni, jamque omnis semita fervct Qua pia turba sacram certatim accurrit in aedcm,

Eeliccs ubi pra?cipuo recoluntur honore Rclliquix ; cantu resonant penetralia templi,

Et permixta choris concordi tympana pulsu,

Te, Patrona, tuumque ferunt ad sidera nomen :

Salvc, o Anna, parens natis charissima, $alve,

Tu dccus Armoricac...

Tu nobis spes blanda, salus certitsima nobis...

LES FĆTES AU XIX* S1ECLE

FĆTES ANNUELLES

Les fótes locales. — La datę et le nombre de ces fćtes n'ont gućre varie depuis le commencement.

Voici, d’aprćs un tćmoin oculaire, comment clles se passaient dans les premićres annćes du XIX* sićcle.

« L’usage des processions gćnćrales, tel qu'il existe aujourd'hui, dit-il, a toujours eu lieu depuis nous comme avant nous. >»

Ae 7 mars : grand'messe; pćlerins des poroisses voi-sines.

La veille de la [Pentecfite, vćpres et procession : de 6 k 8.000 personnes. Le jour mćme de la fćte, messe du dćpnrt 4 h. (scala sancta). Arrivće de nouveaux pćle-rins au moins aussi nombreux que ceux de la veille ; grand’messe, vópres, procession, dćpart. — Le lundi, plusieurs processions de paroisse, dont chacune a sa grand’messe : mime foule que les jours prścedents : « Ces trois jours, 1’ćglise est, depuis le matin jusqu'& la nuit close, jonchće de monde. »

Le'25 juillet: vćpres, procession.

Le 26, mćmes cćrćmonies : foule plus nombreuse qu'i la Pentecóte. La gendarmerie vient d'Auray faire la police, et reęoit une gratification. Dans les premićres annćes de la Ilestauration, la fćte de saint Louis ćtait cćlćbree avec un grand concours de fidćles, mais elle avait en mćme temps une physionomie politiquc: feu dejoieallumć simultanćment par le recteur, le maire et le supćrieur; dćcharges de mousqueterie par la gardę nationale. Cette fćte a beaucoup perdu de son impor-tance i Sainte-Anne depuis qu’elle est aussi celćbrće dans les villes.

1<


SAINTE-ANNE D'aCRAY. T. II



Wyszukiwarka