18 SAINTK-AMNE DAUftAY
ce que j’ai vu de la pićtć si franche et si sincćre de nos bons villageois m'a rendue moins impatiente de visiter Notre-Dame de Liesse, oń il scrait impossible que ce nouveau PAIerinage ptłt encore ajouter A mon ćdi-fication (1). «
M«r Gazailhan, ancien ćl£ve des Jćsuites au collóge du Passage (en Espagne) 0C1 il rencontra des ćlćves qui avaient dti quitter Sainte-Annc aprAs los Ordonnances de 1828, se faisait en ces termes 1’echo de leurs impres-sions: « Nos condisciples bretons aimaient & nous dire la gloire de ce PAlerinage, a nous dćpeindre ses nombreuses processions qui vienncnt chaque annće porter ó Sainte-Anne les voeux des paroisses, 1’attitude ćdifiante de ses longues files de pAlerins, qui de tous les points de la Bretagne convergent vers ce pieux sanc-tuaire (2). »
L’auteur du Voyage piltoresgue en Bretagne a visitć en 1845 « la chapelle de Notre-Dame d’Auray qui se cache, dit-il, au milieu des bois>» ; il remarque « qu’on y voit affluer & certaines epoquos de 1’annće unefoule iinmense de pólerins (3). »»
En 1853, les nouveaux ćditeurs du Dictionnaire d'Ogtc ćcrivaient, en confirmant (4) ce que M. Rio ćcrivait lui-mćme en 1842: * De tous les points de I horizon on voit arriver sur la place des ChAtaigniers (5) les processions des paroisses de 1'intćrieur des terres... On s’y rend-de prAfćrence aux fćtes de la Pentecóte et de sainte Annę. »
(1) Lettre publiće dans le Noutellitle du Morbihan, en 1917, par M. Le Bourgo.
(2) Mandement de Caróme, 1865.
(3) Grand in-folio illustrć: Firmin Oidot. — A celte ćpoque la chapelle ótait donc cncore parćc de ses avenues ontiąues, et de son grand bois de ch&taigniers dans le champ dc 1‘Epine.
(4) La PetUe Chouannerie, p. 204.
(5) Actuellement le champ de la Scala Sancta.
PHY$IONOMlE DO PtLERINAGE DANS LA PRCMIĆHS PaKTIE DC XIX-' SlfeCLE.