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u SAINTK-ANNB DAURAY

devait ćtre le principal trćsor, la firent sculpter 6 nou-veau, peindre et dorer.

A la suitę de ces transformations successives, la statuę se trouva reduite : elle n'avait plusąue deux pieds de haut.

Quand la chapellc fut construite, on se prćoccupade lui trouver une place, et Ton jugea qu’elle ne serait mieux nulle part qu'au-dessus de 1'endroit móme oCj elle avait reposć 900 ans (1 j.

Dans la nef, du cótć de 1'ćpltre, on avait dressć un vaste retable contrę le mur, et c’est 16 qu'on aperce-vait la statuę, 6 travers un cristal, revćtue d’un man-teau en formę de chape. Devant elle s’ćlendait une large grille hćrissće de pointes, oti les pćlerins fixaient leurs cierges (2).

L6, devant la statuę miraculeuse, devaitbróler jour et nuit un gros cierge entretenu aux frais des carmes.

II ne faudrait pas confondre cette statuę avec le groupe 6 trois personnages qui ćtait placć dans le retable du maltre-autel, et que l'on reproduisit dans le tableau des miracles (3).

(1)    P. Hucuf.s, p, 307.

(2)    Kf.rnatoix, p. 83. — Cf. Dubusson.

Micux qu'une descriplion minuticusc, les deux ex-voto d’Anne d Autriche cl de Marie Lcczinska nous aident A nous representer csactemcnt ce qu'etait ce retable.

Dans ce petit oratoire.il n’y avail pas d'autel pour la raesse; mais plus tard, apris la Rćvolution, les Jćsuites transformćrent 1'oratoire en chapellc.

Un proc^s-rerbal de miracles nous fait connaitre que les Carmes representaient rolontiers dans leurs couvents la statuę dc sainte Annę en (ac-simile de celle du Pelcrinage : « Gauthier de Sainte-Marthe, seigneur du Puy-au-Maltre en Poitou, certifie avoir *t£ guiri aprćs avoir fait un vaeu A sainte Annę < dcvant une imaige que les RR PP. Carmes rćformćs ont fait faire repr4sentativc dc celle qui est en leur ćglisc prAs Aurai * (12 mai 1639t.

(3)    On a longtemps discutć pour savoir qu'elle ćtait la vraie phy-sionomie de la statuę miraculeuse.

Ouelques uns ont prćtendu qu'elle formait un groupe, et c'cst mfme de cette idće que se sont inspires 1'auteur du vitrail et

LA STATUĘ    45

La statuę de sainte Annę, de mimc qu'aujourd’hui

PARTIE INFĆRIEURE D^NR ANCIENKE GHAV(JUE REPRĆSENTANT U CHAPE TRk» KICHF.MKNT ORNĆE QUI RECOOVRAIT LA STATUĘ MIRACULEU9E.

se portait autrefois en procession, — dans « un taber-nacle », sur un brancard richement parć.

1‘auteur du mćdaillon cn bronze qui reprćsente la d4couvertc.

Cette opinlon n'est pas soutenablc, aprćs lesdiscussions oti l'on eipose les raisons de part et d'autre.

I.es trois auteurs (P. Hugues, P. Kcrnatoux et Oubuisson ant4-ricur a l’un et a 1'autre) dćcrivent minutieusement le bois trouv6 par Nicolazic; aucun d'cux ne fait la moindre allusion a un groupe de personnages; et, au contrairc, quand, poursuivant leur des-criptiou, ils parlent de la statuę du raaltre-autel, ils nomettent pas de faire remarquer qu'avec sainte Annę on y voit o sa lilie et son petit Jćsus >.

Mais largument dćcisif est fourni par la reprćsentation de 1’image miraculeuse dans les ex-voto dont nous veńons de parlcr.

— Le groupe que nous avons reproduit daprćs une gra-vure du XVII* sitclc (T. i, p. 2lt) est celui du mottre-autel. Au XVIII* sićcle, au- contrairc, 1'imagerie populaire reproduisait la statuę primitiyc (Cf. 1‘iinage ci dessus, publice par la Pevue dtt Tradilions populairet).



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