6964825180

6964825180



I i


o


L/1LLUSTRATI0N, JOURNAL UNIYEIISEL.


fet. M. Ic nnirc. M. Płdjoiut, MM. les meinbres du lrilnjn.il p| dn iKtrroau. MM. les oflicicrs ile la gardę n.iltonale, iiips-dames Icurs 4|miii«cs, mesdemnisellcs leur* (diesel mcssif.iirs ) 1*111 s lils, sonl la, dispost1* en rliges, saus complcr une. Imnin* ile musicieii* annteiirs cl une bandę ile montagiurds et Ge iiionlagnardesdaiislecnstuine pillnnwpiede la v.illć« d*Ossau; plus, uii rliicn des Pyreiićes. Au milii,u toni cc inomle, on a ile la penie 4 Ironwr la sialu*: dc llenrl IV. II y u la bcau-coup d li.ilńlete utai depeiisóc. M. Deieria md ril roliej»Ita-cun de sos pursonnngrs nu plulót dc. ses norlrails, uYst Ic Coiitrairc d>* M. Guigncl, qui |i*s nui«*. daus I clTct dYnsemhle. Ileuri IV occii|nit jadis łl Deveria •l*inte manierę |*lus lieu-rcnsc. — M. WINH-.ltII.\LYER |H*igii;«il auliefnis de Iuniiin jeunes liounues cl de lielle* jcunes fenunes, ćlćganls, aniuu-rcux, mollemeul ćtemliis sur 1'licrbc ilcuric d’un parć; gra-cicuscmeiit groupćs sous les ombrnges uupre* d um* fenianie limpidc, ctc... II u nris aujonrd'hin lYnlicnrise des lambris, •Icssalous cl des prcsenlalions dc cunr. Salut du cluhcau de Windsor; In reine Yicloriu presente set en funt s au mi Louis-Philip^ {8 ocloire 181 i), lis ćlailml, au moment uii Ic peintre peignait, au nmnbre ile quatre, ilonl tui encorc porte sur tui orcilłer. Derrićrc la reine, on rcmanpie lord Wellington ct queli|ues aulres uubles lords, yćIiis d'uu simplc habit bleu cołlcl rouge, qui a Fair d‘uuc livróc dc donieslbpic. C*est, 4 cequ'il parail, uu grand privilćgc quc d'avoir Ic droit dc porlcr ce coslume du chateau de Windsor. Cest bicn dYtrc lidćlc au cosliunc, inais Ic peintre devrait I elrc aussi uu |»cu 4 la naturo et nc pas ilonnnr des jambes d'un jcunc liouuue de vingt ciiiq ans a des vieillards. Pounpwi aussi a-l-il ćtć placet M. Guizot entre le prince Albert ct M. dc Maekau, deux yćants ipti Pćcrascnt? I.cs porsonnages sonl facilemrnt groupes. Mais tous les visag« sonl $erieo\, impassiblos, tous les ycux dirigćs du inftinc cóte. Ola esl parfailcmeut froid et ennuycux comiuc uu cćrćmoninl. Im rćunmn en familie dans la galerie Virtoria au chdlean d'Ku, le 8 septembre 1813 au-rail pn tire traitće avcc nlns dc laisscr-aller, de uaturelel ir.itnmałion. Ce.lt* immonilitj est glariale; il sciuble qu’on suit au milicu des figures dc circ du fjineux Cnrliiis, si au nmins cllcs avajenl le mćritc dc la ressemblance. Mais nmir-uuui s’appcsautir. II n*y a qtrune cliose 4 dirc dcccs Ubleau\ ucM-Winlerlialliir: c’estdeld|ieiiiturc lacile, tres-facilc, trop facile. — M. TONY JOllAN.Nor : Le roi offreula reine Yic-toria deux tapisseries des Goljdins au chdieau d'Eu (N srn-tembre 18 W). Li tapisserie appdlc la vue aux depens des personnages pciuts dans des lons gris et d une manierc irop laclićc. — M. KUGfCNK LAMI: Im reine Yicluria daus le sa-l m de familie, au chdieau d‘Eu, le 7> septembre 1813. Olte 1 .elito luile, d'nn Inn troii violet, cslpeinte avec espt it; il y a dc 1’clTet dVnsenil»lcet des deLiils babiłement rendus. II ifost pas b*'Soiu de. dirc quc tenis ces tablcaux out ćlć fails i>our Ic coinptc de la maisun du roi.

M. LfeON l-LEOWY a c.\jm>sś dcu\ piysages : le premier est une Yiie des bords du Ithin et ile la jtetile ville d'OI*'r-ice*sell. Le deusieme, une fur du villaije de Caslel-Saint-Elie, pres de CicUa-Castellana, enoirons de Home. Nuus rc-

troduist.ns la griuure de ce. demicr. Ces lablcau\ de M. lion 'leury, exćcums facilcnient, sonl tl*un lon clair ct agrćabłe, mais śnnt trop unifbrmes ile Couteur ct dc inani&rc, Itta^Tl la dillśrcncc des sites. Ij:s terrains sonl debit-is aussi d'une nnuiłTe tropćg.ilc. I>u restc, ces vucs sonl bien prises. Les dćtails cii sonl pil!nrcsque$. Les lignes dc montagues 4 I bo-rizon, daus la villagc tle Cuslel-Saint-Elie, sonl yaporcuses, tinesdc ton. ctdnmient beaucoiip d eufouccmcut au (Mysiigc.

M. SEIGNEUltGUNS. Espirance. Diception. Ces dcux mols qui r^łiimeiit tnule la vie. dc rbomuic nc sonl j«s des-linils ici k vous rj eon ter les mćcoin pies dc vasteset po«itiqucs ambilions; ih ncs'appliquent i|ii*a dc pauvrcssaltiinbjnques. Dans la prnnie.rc dc ces deux petites scćncs, tut ioyeux pail-lassc. qui escomptc d‘avancc en imagination les b^neliccs de la journśe, bat de In cai<sc ct est au moment de descendrc sur In place pnbHqncavcc sou acohte dej^anne de la rliaise dc paillcct dessabres qu'ddoil avafer a la grandc Icrrenrdes speclalcurs. Daus la sccmidc, im jcunc Pićmontais est rentrć daus son grenicr sans argent, avcc ses cyudwles bris^cs, son lambour crcvć, ct ilcontcinple pitcuscmćnt son c)iien,auqucl il scinldc dirc «||i'il Taudra puur cc jnur-ll sc pa<ser de sou-per. l.c bravc grilTon regardc son nnitre avec iulelligencc. II a cncorc sa ve>te rouge dc marqnis. II a fait, en bravc ebien savant tpiMI csl, tous les cxercices cxig& par le plaisii des .iiilres. II csl icmps maintenant dc sc livrcr 4 nu mitro e\ercice puur son prnpre coinptc. HI connue il n'v a ricn au |n;:is, cc que son mailre a dc tnieu\ fi fnire, c’est dc lui 6tcr sa veste ronge, pour qnn les g-unins nc lui courent pas aprts, et dc Tcirooyer rAdcr daus Ic ijnarticr. II saura hien trouvcT quclquij franebe lippife. Je lui sonbailc bomie clmncc.

M. S AGLIO. 1'uedu pnnt du Gard. II y a d.ms la sAvdrile du paysage, daus la gran leur des somenirs qii'śvo:iuc tou-joms la prćsenec des lravaux du |HMiplc-roi ipielque cliose qui lenie fi^quemment les artistes. M. Siglio a joint ii cel inldrćt celui du courlicr du soleil. Lc declin du jour va bicn aux mo-nmncnUantiques. II a comeiialilemcntcncadrćsa riviere daus son paysage. Les rodicrs calcaires ipii surgissent de son lit sonl vrais de formę ct de liimierc, les nrbres sonl bien grou-

f'6s, inais ils sonl trop lourdcment |K*ints et inani|iient abiu-ument dair.

M. KOUllArn noiis Tait assi-lcr fi un ffiuouac, smumir il'Afriime, ct a un ftejeuner chez les liabyles. Dcil\ srenes plus agroables fi voir la qu*en rdalitd; je pcuse que. cliez les mnn-tagnards kabylrs, coinmecbe/. les inoulaguanhibuissiis, riuis-pitalitd se. (Joiiue, car si nos soldals dcr.iieut lwyer |M>ur tou-cłicrh celtc gamclle dc grnssićrc Umillie, cela leur fer.iil prm-dre Ic d^jemmr doiiblciucnt cii guignoii. Os den\ petites łoiłeś sonl cxćoutćes avec faeilitń et avec esprit d'ouseivatioii.

M. 1>UVEAU. Leniemaind une tempS/c (baic d'.\u>lierne). Voici un sujet ren lu avcc vćrili< et daus un bon seutinient. II y a dans 1'aspccl de ces feinmes dc pAcheurs et ile cejenne

lioiiiinc donl la clicvclure lluttc an venl. dans la manier 0 dont est je.tć sur la p'agn c« ca lavrc qne Ic tiul viontde dćtouvrir, dans 1'AprouS qni rtg«« dans 1’air, un ensemble d i lb l qni dolnie, henncoiip de v.deiir 4 cettc peiiiture. S.ms all^rer la siuiplieile dc c*s personnages, 1'urtiste a su les elevor, inalgrć Icurs liailloiis, au style dc la gramie |»einturc. II y a beau-eoupde mćrite daus cc tableau. Mailicurcuseiiicnt on no p«*»il pa^ bien le voir, car il a ('•tć relćguć dans Ic liaut du salon CuiT^.lJne premiero fuison a pu faiic erreur; mais de|Hiison a etć averli qu‘il y avail la une bunne cliose jicrdue, et qu il elail roiiYCiiable de lin fairo. une pelitc place parmi loutes les me Jiociileś qui sc carraient ai|x premier* langs. Depuis on a fait un tcuiauicincul, mais le tableau de M. I)uvcau est toii-jours rel^guć dans son coin, et cepeudant c*ot une des am-m-cs rcinanjiiables de rcxpositioii.

|ji*M t l.rfM-.l a m . *• 11’nu fon.

^OtYRLI.R.

iSulle ei Ko. — V®lr 1. VII, p. 151.)

Apr6s quin/.e jours d'a(tcntc, nous reefimes unclcllrc dc M. uc II... II uous puiguait avec fcu son elonncmciil en face des lUłTYoillfi de Itome. il se servaitd‘e\pressionsp.i>5ionnecs pour nous ejcprimer 1'culliuiisiasinc ipi il ressentit lor.-qu'il pdiu^tia pour la premiero fois dans la cliapcllc Sixtinc ct lurs-i|U,il \it les loges dc llupliael. II terminali sa Icllie par des mols pici ils Jo tcndiesse pour moi ct dc reconnaissauce nmir mon perć. II noi*S ijonnait uussi inille dćtails sur son elaldis-se mc ul, et nous aiiiioiirail qu,il allail sc uicttro 4 PoiiYragc |Hjur ue plus #o rc|Kłser qu a Paris.

Celtę leitie ful siusie de nlusicurs autres qui nous linront au couraul de ses travaux. II nc ces>ail pas de pmscr 4 nous, mais sa violentr passion pour la poiulure peryait dc plus en plus coinmc une idćc li\c. Je fus d abord jalouse, inais avcc nn |m*ii de rćlbwion, je compris quc dans ce deumcmeiil 4 Part, il y avail encore de l ainour. Josenli, en eberebant 4 s’e-kver au niveau des artistes celebres dc la France, n’avait-il pas pour prineipal mobile le dćsir de me fairo parlager s;i gloirc et ses riclicsses.

Je lYsrusai tlone an fund de mon emir; nmn alTecliun |xjur lui nc lit nieme que saccroitrc; et je soupirais a vcc im-|>.iii.•m:e apies la lin de sonexil.

Nous roęumos un jour une Ictlrc folie, une lettre qui nous frappa au cnmr coinmc uu coup de poignard. Joseph uous racoiilail aver. do* cxprcs>ions exlravagautcs ipfil ayait elć temoin des Mes du Paradis, cl quc dćsormais, il allail nion-trer au mondede* Madoucs bien autroment bclles que ccllcs de ll.iplinel, et des anges bicn autrement terribles quo ccux de Michel-A ligę.

Geile lettre nous jota dans une consternatinn d‘aulant plus profoinle, daus une iui|uielui)c d aubmt plus vivc, quc ma? danie dc It... cn ful ć|iouvantće. Kile noną confessa, ou'4 la łiiiilc d uiie inaladie cćrćbrntc, Joscpb ayait dejfi eu ue ces liblliicinalioi)’* bizarres. Ellc ajoiita que si elit*, ne reccvai( pas |M'.)mpleniL,iil ile* nuuvellcs rassuraules, ellc allail faiic revc-uir sou lils ou le rojoindrc.

Unii jours cnviron apitłs la rćco[ilion de cclte leltrc, uous vime< arriver une caissc renfermanl un tableau. Ostlc caisse Ycn iil dc Itome, cl uous reconnuincs aus-ilól 4 la suscriptiou lYcritnre de Jos*'j)li. Nous nous cnipressaines d averlir ma-damedc It..., qui moiiU anpies de nou<. Avec tjiicl tronble nitdć cPespibance j'altcndais Pouvertnru de cctlc boite. Euliii le genie rciiioiYcłć de mon Haiicć allail sc rĆYĆler 4 nous. J'e-lais assurće d‘nn triomplic, mais j‘ignorais coinbicn ce ti ioui-plm dcYail me couter de Lir mes.

I.a eaisse ouierte, madame dc It..., moli pt-re et moi nous ne jclames qu,un seul cri, un ci i d'admiration ct d’epouvaute. Nous limes sortir ile son eiiYcloppo connue d un cercucil la pAlo ligure de Joseph. Yons avcz rcmanpuS cci ^toimant p«ir-trail dans nia cliambrc. CTŚlail bien lui, son Iront noble et sćrieiiN. ses lt'vres expn*ssives, sa ligure melamolinne; mais nous n*avions jamais vn dans ses veux le fen diaboliipie qui s‘y ('•taił allmne. Ponrquni cellc pftlenr cadavćrouse. pourquoi ce r.-gnrd iusensA, i'ourquoi cc lugubrc vć leni cni noir. Est-il nula dc? est-il fon? un nouseimue-t-il son portraitafiu que nous le Ynyions pour la derniOre fois.

Madame de It. . ipiilta Paris. Mon pćre lui arail ofTerł de Pacrom|t;igner 4 Ilonie, mais elle yoiiIiiI etre spiiIo pour ar-nnnplir ses tlewirs uiatcrncls. Pcut-elre avait-ellc aussi le desir de caclicr 4 un ćtranger le cruel siłectacle qui lui ćtait reservil.

Son nbsencc se probmgen mi inoi<enlicr sans qu»le nous domi.it de ses iioiiycIIcs; entin, elle nous ćcrivit nucnous al-limis la roYoir. et cpiYlle ramrnait s*m lils arce elle. Pas un mol sur Putat de Juscidi, pas uu umt qtii pul nous rondre 4 lY-per.mce. mais aussi pas un mul qni diii nous dćsespćrer. Dans les circoustam es terrible*, je le sais, les mero* out le droit d'iMro inucllo. I^.nr dmileur les cnivrc au point de les iy. ml tu iudilTcWentes 4ccllc des autres. Lc silciice. de madame de II... nous parni ccęcmlanl miel.

Hue unit, je fu* ćvedlćc en siirsaul par le roulemeul iPunc Miiiure. daus la rue. JYutcndis cn nieme lemps la porte eo-clieie.s’ouvnr, cl la Voix de phisieiirs boimnes qui s’ap|k‘-laieut r.ntre eu\. Jc nPelauę.ii liors de mon lit. la lete en fen cl la poilriue lialelante. Je cuuriis dans la cbambro ile mon pe.re en niani; Voici Jo^pli, vnici Joseph. Mon piire allunia uuę bungie, me supplia dc me c;llmer et mc dit iPallcr Pul-leiidre dans ma ebaiubre. Je nY.Nemlai pas cel ordic; je me rendis ilan.sle salon, dotil les fruetressuuiraieut sur la cour de la maisun.

Une rliaise ile jkisio ćudt arreteo dcMtut Pescnlier; lo pos-lillou diHelail >es rlo-.vau\ eu juiaul d‘uuo \oiv curomłe, tan-dis que plusicurs Imiumcs sYmpressaieiit niitour de la voi-Inre el dćlaehaienl les malles de voyage. La portiero demcu-rail fennćc. A la lueur sinistre diin flambeau qui ćclairait n tle scene, il me sembla \oir la letc dc madame dc R... qui s av.im;ait burs dc la bi^rlinc connue pour ćpier le niunicut de mu lir.

I.lle iPattcndil pis longlemps. L*u dorucstique vint ouYrir la jM.rtiere. Jc vi> descendrc deux |i*r*niincs; Punę envclop-pec dans uue peli*sc; cYlait iiiadaiue de R..., Pautre, cou-'J'rte i| uii ample mantcaii, c'ćtait Joseph. Jc iiom-sai un cri d’angoisM', cl jc uiYlanęai vers la purl<-, mais le bras dc mon |k-ic, ipii cntrail en cc inomcnl, me roiint avi*c fonu.

« Non, me dit il. nous dcYuiis ropecler les sccrcts de madame de It... Qiirls que soinil nos droils 4 sa confiancc, ilne cuiiYieut p.is que nous allions au-dcvant de sos aveux. En-i.ore quelqucs lieurcs dc patiencc, et nous saurons ce qu’il faul craiuiłro. »

Jc tomb.ii aiuMiitie sur uuc cliaise. Moii|ićre me (>arlaaYi*c uue Inulrosse si peućlronto, qn il par\int 4 me mulic i|iic*l-ipie conrąge. Je tjuill.ii lu salon |iour regagnor nioii lit. Oli! ipielle unit jc passa i! Av**e ijucllc aiiYi^lć jiYoiiLii Ce ipii sc pa-s.iit 4 I inłi-i iciir, les pmtes qur Pon fi-rmail, les voi.\ qui **’ jwrlaienl Iws, b; bruil drs pas sur les e>calicrs, eufin lc lu-gubrc sileiicc mii sm cćda 4 loiiius n-s agilatioiis.

Lc jour se lewi pur et brill.mt daus le ciel. Au milicu dc nia \rille, lonrmeuiuc‘ par de pr-uihles revasscri«.*s, j‘enlendis lóenlól er lal er daus b* jardin ronc'*rt babilml dt-s oiseau.Y. \ oulainil-ils cćlehrer le rclonr du pauvre \uyag»iir,oubicnse livraienl-ils 4 Pallćgrcssc quis‘nnpurr de loiilc la cróation au lcYcr dim soleil radieuY?

On frapjKi 4 ma porlc. Jc mc lcvai cn cssny.inl mes larmes et jc cuuriis ouwir. H ćlail mon pćn* qui vcnait s’infonner dc mes iiniiYelles c.t ipii, conune mi Immmc aguerri aux j»eincs de la vie, Ycnait nic conseiller la rć>igualion. Jc Pćcuulai avec cal mc; mais je ue ims rćjMiiułrc ue mes forces. JVs-suyais lc premier assnul «(u maliicur, ct mon ctrur sans cx-pćrience nc puUY.iil **liabilucr aussi \ ile a Pinforluuc.

Apros uue lungue convers:iliou, mon pórc nPaimoura qu’il allail descendrcrliezmadame delt...cl qu'an retour, il uen-drait me fairo part de cc qu'il aurail appris. J aurais bieli dć-sire le simre »*t mYssuror moi-nieine cle Putat des cho>es; mais jo iPosai sol lici ter celtc favtmr, compreiiaut que ma dć-marclie |K>uv*it elre funcslc 4 Joseph ou importunc asa mero.

L’nc licurc sYroul i plus longue qne le plus long jour d'ćte. lMifin, jYntcndis onYiir In porte dYntróe, ct jo rcconnus le|>as de mon pćre. Jc courusau-devanl de lui: il ćlait furt pale cl fort emu. Jc vis nussitót qu*il ap|>ort;iit de maiiYaisrs nou-vellej.

«.\vcx-vous vii Joseph? m ćcriai-je avcc Yulubilitć. A'ous a-t-il parle dc moi? Son vovage Pa t-il fatiguć? Nc jiourrai— jclc Yoir 4 mon tour? Esl-if rćcllcimut... malade.*

J‘avai* liAsiló cii proiioiięant ce demicr mol. tn autro plus terrible sYtait piesenle sur mes I6vres. Mon pćre me lit a$-seoii auprćs de lui, mil ma maili, la seria a\cc uuc tendre ćmotiou rt garda le silcuce.

«01il dc gr4cc. mon pyro dis-jc avec fen, mon perć, rć-pondez-inni 1 Ccttc inrerlitude m est odicuse, plus odieuse qne la vćrilć nc i>ourrn Petrc. Avcz-vous pu pćnćlier jus-qu’IM. dc R...?    *

—    Oni, mc rćpoudit cnfin mon poro, oui, ma pauvrc filie, je Pai vu, et c’cst parce ijuc je Pai vu, que j lićsile 4 te rćpon-diu.

— Qnoi donc; cst-il en danger ?

—    Jc ifai qu'unc rćnon>« 4 Taire 4 lontes les qucslion$ : il rcsscmblc «Pnnc manierc c(Tray.mtc an porlrait qu‘il uous a ciiYoyć il y a uu mois. De plus, il est liorriblcinent...

—    Parlez, iii cni.ii-jc cn me lcvant, coinmc si j'atieiulais le coup dc la niort.

—    II csl linrriblcnicut fon,» murmura mon pćrc.

Je kunimi ĆYanouic sur le n.irqiiet Quattd jc repri^ con-naissancc, jo me trouvni scufc Hemlue sur mon lit ou on ni avait liaiis|H>rtćc. Lajouniće n ćtail pas a\aucie, iluaud jVn< sonnć (wiir dcniamlcr mon perć, ou mc r*'|Huidil qu il ycnait de soi tir pour retourner aupres dc madame de R ..

Jc fermai les youx pour cssayer dc me rcudormir. J’uspiS-nis tromer dans lc sonimeil l oubli de mes douleiirs; inais des quc le jour ue pouvait plus peućtrer s*ms mes paupiures, je voy.ii<, roninie sur uu fond noir, sc dcssiucr lu ligure me-nnęanle de Joseph : il me rogardail d*un air 4 la fois tendre ct f.ironebe, et me dcmandail compte dc mon abscuce.

n L.)uoi! mc disail-il 4 \uix basse, quui! yoiis osu/. dirc qur vous iiPaitncz, ct yoiis ne yciioz )>;is 4 moi qunuJ je yous appelle, cl yoiis nPahnndomicz l4clienu'iit, yciicz! vebC/.!»

Go caudiemar se rcnonvelait aussi soiiyoiiI quc je fermais les ycux. Je renouęai di\-.lors au sommuil, ct jc m babilUi •vec la fi rnie rćsolntioii de voir J«*s*'pli.

Conimeiil yons dirai-jc sans cxnlcr votre moqucrie ou sans enrourir yos reprndies ipfa ce moment siipremc j’cus enoore une imaiicr dc coqucllerie. Je mis une robo Idauclic avec di^ rubau* lileu* tclsque les aimail aiilr>Tois inou fiancć. Jo iii'aius| ii couunc si j‘avais ilu paraitre dcvaul un amant piciu ile \ic    de rui<«m, tandis qu’au contrairc jallais mc

IroiiYcr faro 4 face a\cc uu moriboml et uu fon.

A pres avoir aebcve ma pućrile tuilctle, jc. >orlis uycc prć-caiiluin, ci je desrendt* au )»remicr elage. Au moment ou ic mis la maili sur la swuicltc de Papoartenieut, je fus pliso de palpilations cruclles. Mon emir batlail avec \iolenee, uu image. Iloitaii t)evanl mrs yeus. Jesounai cc|ii*iidant. Le do-inesliipie qm vinl ouvrir nie eoiiduisil dans un |k‘tit salon ou il me juia dattcmlrc tandis qu*il allail accrlirsauiailresse.

Cc prlil salon ćlait oruć ilcs plus Ihmu.y Ubleaux de Jt»-sepb. Jc rom.irqiuii nvec un allcndri<MMiieut profond «lcs paysage* ipii rrproduisaient les licux nu nous avions ćtć en-scmblo. Ces umvies. cmprcinles de tonie la sćrenitć des clcuups. mc rapprlaicut doiiloureiisemeul IYl.it dc mon mul-lieurcu* liance.

Aprys une denii-lieuro daltenle, qualrc personne* Yiuront ma rojoindrc. CYLiiriit madame delt..., mon pere, unelrćs-jenuo mciii de Jo<epli et le mćdccin de la mai sol).

Je nie jriai en plenranl dans les bras de madame dc R...



Wyszukiwarka