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HO SAINTK-ANNK DAURAY

quelconque, accompagnće d’un signe ou d’une parole qui les fait reconnaltre. D'autres fois elles accusent leur prćsence par des gAmissements, des sanglots. des soupirs..., ou par des coups, des frappements A la porte, des bruits de voix.....* (1).

RraLITK DK CBS APPARITIONS.

Quant aux faits particuliers qui sont racontćs plus loin, la plupart d’entre eux ont AtA contrólćs par l'au-toritA ecclAsiastique et publiAs avec la permission des AvAques (2).

Du reste si le lecteur les examine attentivement, il remarquera que les Ames qui apparaissent pfennent soin de foumir elles-mómes, dans la plupart des cas, un tAmoignage sensible de leur prAsence. C’est une table, ou une Atoffe, ou mćme un membre du tAmoin qui reęoit la tracęd'une brdlure ;c'est la rAvelation d’une chose jtisque-IA demeurAe secrAte; c’est la rApAtition d’une móme demande adressAe A difTArentes personnes.

D’autre part ceux qui reęoivent ces visites sont tan-tót des enfants ignorants, incapables d'imaginer une telle misę en sc&ne, tantót des personnes peu credules, quelques-unes móme rćcalcitrantes, ou qui, avant de prendre un parti, sen remettent au jugement decclA-siastiques compAtents.

Qu’on n’objecte pas ici, au sujet des Ames du purga-toire et de la dAvotion A sainte Annę, les legendes qui

(1)    Kirbt: La myttiąue duine, Il.chMO.

(2)    En particolier, les faits citźs par le P. Hugues de Saint-Kranęois ont fait 1'objet dc ptusieurs rćvisions sur l'ordre de l'ćv£que (p. 458).

Quand sainte Annę cominenęa d’apparaitre & Nicolazic, vcrs 1623, il crut pendant quclque temps que c'etait 1‘Amc de sa m*re, riccmmcnt dćcćdće, qui venait lui dcmander secours. II pria beau-coup dnnscette pensee. recita son chapelet, communia, lit ctMibrer des messes et des services. F.t l’on se complalt dans 1‘idie quc sainte Annę recueillit ces sulTrages pour les dćposer au pied de Dicu en faveur des Amesdu purgaloirc.

ont cours un peu partout dans nos paroisses bretonnes. Ces « histoires » avec leurs innombrablcs variantes, refletent du resto une idće juste et une rćalite. Mais ce ne sont pas elles qui ont donnć naissance aux faits que nous allons raconter ; elles sont nćes, plutót, de faits authentiques dont 1’imagination s’est emparće pour les multiplier ensuitesanś discrćtion.— Cest une tradi-tion chez nous que sainte Annę n’oublie jamais ses fidfcles Brctons, en quelque endroit qu'ils se trouvent, et de quelque peine qu'ils souffrent. Elle les suit dans 1’autre monde, quand ils ont besoin qu'on leur vienne ,cn aide, comme elle les ćcoute dans ce monde-ci quand ils rćclament son secours.    %

Racrrs d’Apparitions.

A premitre cue ces ricits ont toas un air de familie.

Mai* guand on en itudie de pris les circonstances, on ne tarde pas a conslater i/u'ils diffirenl en rialili les ans des aulres assez pro/ondómenl.

On y remaryue d'abord une grandę diuersili de lieux : cetle croyance nesl donc pas une id te fixe s ptasie i telle ou telle rtgion ; les apparitions consigntes dans les archwes ont eu lieu dans lous les hioctses de Bretagne, ou mćme au dęli.

On y trouue tgalement une grandę diuersilt dans la condition sociale des personnes gui ont eu ces apparitions : gens du peuplepersonnes de gualiti, eccltsiasligues, des femmes, des jeunes filles, des hommes.

Tanlót les tripassis gui uiennent solhciter secours, sont dcmeu-ris dans les delles du Bon Dieu, pour nauoir pas accompli a rant de mounr le vceu auguel ils s'itaienl engagis, et ils demandenl aux vivants de iaccomplir i leur place.

Tanlót, et cest le cas le plus /rtguent, ils se conlenlent de demander gue l'on tienne ici pour eux : ne poutanl plus mtriler par eux-mćmes, comme c’est le cas de ‘toutes les Ames du purga-toire,[il* enuoient les vicants suppher la bonne mirę samie Annę d’mterceder en leur /aveur.

Mais, malgre cetle dicerstli des lieux, des personnes, des deltes a 1'egard de la juslice divine, on remarguera dans les ricits gui vont suitre, gue la faceur sollicitie est presgue toujours identigue:



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