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L/ILLUSfRATlON, JOURNAL UN WEKSEL.

Ic irompoUit dc M. le Prince. Le parrain o>l dc plus liaut rang, «l dc mcillcurc qnalitć : cVst M Ic murquis de Rrassac, le cbef Ic plus rcdoute des armće* royales. Or, eomme cc Hras-sar, gciilillioinmc s‘il en Ful jamais. est aussi ląalanl que v;ol-luiit, cl qu'il c«t amourcux de madame la prćsidcnlo. laqnollc rósiifo daiis EUunpes, il s‘iusiuue daus la ville, dćguisć cii snlilal, dans unc inlcnliun urn* iioiis ii'avons besoin d expli-ipier a pcrsoimc; il inspi.o ile* snupęous iioiis ne >avous trop coiumciil. il r.iillit delrc aiTÓtć, il sc satlYc sili los tuits, et, a pies deux un Imis kilomćtres iPiiii voyagc aćrien plus dan-gereux qiragreahle. il lrouve une mansardo, oiiyerlc. et s'y rófugic. Oellc mansardę esl jiistemciit Fliahilatioii de Fau-eliettc. Faiiclicltc nb-st pas lilie ii li\rer sou parrain aux frou-deurs dEtampes, qui scraieul capaldes dc le Fiisilleruu dęb* |M*ndie. Mais, cuuiuic cllc cliemic i Ic faire evadcr, arrivc ('onde Goulanl. « Oni etes-vuiis? — (.lui Mes-vous, vuus-ineine?—Goulanl, ócliCYin dKlampes, cbef dc la inilice, etc.

—    Ali! parblcu ! jYn suis hien aisc! — A la botine licurc! mais cela nc dit pas qui yoiis etos, jcunc liomme. ct ce ijuc vons fditcsici. olicz la nitce d'un buiiurablc ćelicvin. —-Com-ment? vous iii* mc recuimaisscz doue pas? N»n. Qui cfos-vmis? — Je nc vons le dirai pas: je vcux quc vous Ic dcvi-nicz vous-inemc. Chcrchrz hien. »

II ne manquc pas de prćseucr d‘cspril,cc marqtiis deBras-sac! Goulard cbcrchc. Puislnnt .'i conp il sYcrie : « J’ysuis ! vous Mes Fabicn, le futur dc ma nitce. (Guulard n*a jamais vu le futur dc sa nitce, coimne vous voycz : mais, si yoiis iFaccordez point au.\ auteurs <l*općra-conuquc le droit de comincttrc qućlqucs invraUcinbUnces, il faudrait rcnonceri »voir des imbroglios.) Je me duutais que vuus aviez cette li-gure-lil. Diable, savcz-vous bien que vous vous Mes lonttlcmps fait atlendre? maisenlin vousvoici. Tuucbez la, mon ncvcn, etprocódons hien vite au mariage. »

El des lors vousconiprencz lasituation. Drassac passe pour Fabicn et Fabien pour Uiassac, grace ii Fólomiante perspica-ciló de II. PćcIieYin Goulard. On arrtlc Ic faux Brassac, on instruit son proces, onfeint dc Ic vouloir inettre a mort, mais en lui nromctlaiil la vie s’il consent 5 signcrunecapitulalion bonoraulc on favciirdcla villcqui est aux abois. «Je n*ai pas depouvoirs,» dil Ic Łmx Bmssac. Mais Ic vrai fait passer se-cretcment a M. de Turcime nu avis sur ce qui se passe. Ce-lui-ci envoie rautorisatioii nóccssaire, et tout s’accommodc ii la satisfaction gćuórale.

Celtę petite piece est asscz liabilemcnt intriguóe. II ya des setnes divertis»antes. Le ptre Goulard esl fort gai, el le troili-pellc, que l‘ou traite eu iuar<|ui>. nc Post gutre moins. Les imMndics dc M. Bazin nous out jmru manqucr im pen dc na-lurcl cld’acccnl; maisellcs sont gćnóralcmcnt trts-bicn f.ii-tes et les morvcaux luibileinent conduits. Ou a surlout re-rnarquó el apjilamli un duo cuinique enlrc Fabicn ct la pró-sidente, le trio oii se rćdigc Pacie de capilul.dion, tnorceau hien dessinó et qui montre que 1'autour a Fiulelligence de la setne, ct un qiu«fo//orceonimandjble pour l'lieurcuse dislri-łudion des parlics vocales. En rćstimó, cYst un debut liono-rable, et ce premier pas dc M. Bazin nesl point un fau\ pas, coinme il arrivc si souvcnl.

Celte scmainc a óh\ pour iios th&itres lyrirpies, unc sc-rnainc d’activilt. lAipera s‘cst mis cn frais a son lour. O ii'est pas cncore son ouvnigc nouveau qu'il nous a donnt: il le tient cn rćserve pour la lin dn mois, et ce sera ce Roi Du-viil dont le publir s*cst deja lani occupć d’avance. A\ant le RoiDaciil, on nousannoncc unc ropr^M-ntatiou cx(raunliuaire qui aura licu umedi proebaiu ct ipii aura hien aussi son in-tćrtt. Un y enlendra Ic Stabot Malrr de Bossini, extciitd par les plus liabilcs cantatriccsdc FAcadcmie royale de inusiipie, par M. Gardutii, et, cliosc plus niqiiaulc cncore que lont le reste! par Tamburini, rillustre naryton, quc Ton regrette lani au Tlid.itrc-ltalien, cl qui n’a jainais cbantć dans la vastc sidle dc la rue Lopclleticr. Aprts le Slabal vicndra le deuxitinc artc de Guillaumc Tell, cbautt par Duprez el Barroillict, cl puis ta Per i, ©u dansern Garlotta, la sylpliidc. Ocla nYst-il nas joli? — Faul-il lont vous dirc? Eli! liicn. le pruduit dc la recctle servira 5 t*aycr la statuę dc Rossini, le innitro des maitres, statuo aui dtcórcra dtsorinaisIc |>trisiyle de 1'Optra, ct dont celte bollc soitec vcrra Finauguration. Cci bonunage iniblie, solcnncllcmcnl rendu au górne, Imnorcra ógaleineiil Rossini ct la France, el tous les lieureux priviltgiós qui out reęn du ciel le sentiinent cl 1'aiuour dc Part se feront un de-voir dc s*y associer.

Nous dónnerons cn tem[is ellicu Ic dótail de celte feto. II nc s‘agilcncoreaujotird liui quedo MM. Anconi et Bctliniqui \iennentdc fairc leursorcmitros armosii POpóra, dansun con-ccrl ad boc. M. Anconi esl unc basse cliaiiLinlc quc M. Lton 1’illcl a dteouNcrlc dans sondernier voyagc cn Italie. Sa voix n*a |ias un Irts-grand volnme; mais'Ja sonnritó cn esl doiicc, velout«;e cl forl agn(ab1c. II a unc justesse iPinlonation rc-marquablc, il pbrasc avec inlclligciice cl avcc goftl; nn voil enlln qu'il a consciencicnscmcnt ctudić son art. Cesi micux n'unc voix, c’csl tinclianlcur. Pciit-ćlre m;mque-t*il uii|mmi 'ćnergic dans certains róles, oii M. Lcvasseur avail donnć au public Pliabilnde des effets gigautcsi|ucs cl des óclals rclcn-lissauls. Pcul-fclre a-t-on le droit dc lui ilcinander un pen nlus iPacccnl, de ch.dcur, dc vervc cl des eflets plus varW. II |tourra sans doulc acqućrir toni cela. M.iis, tcl qu’il osi, cYst d*;j;\ uu arliste dc mćritc, cl, |>our notre parł, iioiis Ic dtclarous snns Yorgoguc, — dusscnl mcs.Mcurs do P0p« ra sYn IroiiYcr scandalisós, — iioiis aimons mieux Ic cli.int que les cris.

A ccu\ qui nc partagont point tiolrc gont,— tous les gouts sont dans la naturo,— uous rccommamluns particiilicmuciil M. Bot li ni, Pautrc rccruc quc M. Pillcl viont dappolcr sous les drapcaux dc la nmsiquc franęaiso. M. Bcttini avail mis naguerc au smice du tliódlrr do Madrid son larynx d ai-rain et sa poitrine de fer. Ou n'a jamais cntendii A POpóra,

—    ii POpćra, peuscz-y bicn, — unc voix aussi brnyniilc. M. Dnproz lui-mćme n\*st plus qu’un poulet. un pinęoń, lino inauYicUe, si on Ic comparc it M. Bcttini. Ancunc descrintion nc siiurait yoii* donner unc id(Y dc cc talent formiilablc. II faul Pciitcndrc, ayant suin, loulcfiiis, dc yoiis garnir le lyin-[Kin iPuii t.impon ouató d‘uue ćiiaisscur toii\enabłe. Si mois uegligez cette imlispensalile prccjutiun, vous yoiis exposen*z 5 de gravcs actidcnts. Quclqiics csprils cbagrins reprotlic-ronl peiit—i M. Belliiii ue mauuuer de gout, de style, dYcole, de n‘avoir pas fait, avant dc >e monlicr au public, des ćtudes suflisanles. Nous disons, nous, qu‘avec uuc voix coinme la sienne, on pcut sc pa*-ser dc tout re qui c>t nćcossuire aitx coinniunes voix. Ot boinme-la pcul eonvrir trois troinlwnes; s il IcYotilait absolumcnt, il nu-itrait cn d<'*-routc Parniec tuut enti«*rc dc M. Ibiliciicrk ! (,ł<ic yoiis faul-il dc plus?

.Madcmoisellc Moissun u'a pas des |K»umons aussi lerriblcs, mais cllc a u iw ame artleiib*, unc vulonió ónergique. et ulic voix d’uu timbrc inaguiliquc au scrvicc de ces bełles facultćs. Kile a oblenu un trćs-graml suc»:ćsi PUpóra, dans eette bellc scćnc dc 1'Armidt de Gluck, qui lui avait valu un >i g)oricux triompłie au Conscrvatuirc. On Pavait d«*ja rcmar-qu<c, a PAcademic royale dc musi«pic, dans le roncerl donnó par PAssorialinn des artislcs musicicns. Co couccrl avail at-tiie une iifRuonce cousidórablc. Toulcs los proinesscs dc Paf-liclic y out etó remplies. l.Yuvertun* du Jeune Jlenri cl ccllc d Oberon, cxócutćes par deux cculs inslrumcntistes dYlilc, avec ccttc precision, cette vcrvc el ccttc iutclligence magistrale quc M. Habcncck sail toujours dó[iloycr dans los gran-des occasions, ont transportć Pauditoire. Lc Diet irtr dc Mozart, lo litial de la Crration. le clurnr de Judas Maccbabee, ont ótó saluós avec l*en(liou>iasme quY\citcront toujours ces cpuvros suliliincs. Divcrs morceaux dc la t>stale, qui for-maient In partie la moins connue du conccrl, oni prodnil uu elTel imtneiisc. Ccttc musiqite óncrgiquo ct passionnóc. ou brillcnl ik uu ćgal dcgió l iniaginationotrinstinct dramaliquc, cette parlilion pleinede gónie,pour tout dirc cn uuscul mol, fort bicn rendue par mcsdcmoiscllcs Dobróe ot Moisson, j*ar Duprez, Bremont el Portcbnul, par le cliurur et Pordieslre, a sonievó ime lempMe dapplaudissoinents. Tout le niomlc disait en sorlant : n l>ourquui donc lic joiie-t-on plus ccclief-d‘a*uvrc 5 POjióra? — l‘uurqtioi? Iguorcz-vous donc que les Roiiiains ne sont plus k la modę? »

Nc terminons pas sans rendre k M. Boaulicu la juslicc qui lui osi duo. M. Boaulicu. musicicn de inórite, qui jadis rut le grand prix, mais i qni la fortunę a peunis de se relirer dc cette carnere ingrate et pćuible de la composition musicale, M. Boaulicu. qui nYsl pas róduit pour vivre h implorcr la fa-veur des directcurs de tlieatre et des faisenrs dc li\rcts, a fait exóculer dcrnićrement k Sainl-Euslacbc une mrsse soleimelle il trois voix ct ii grand orcliestre. C est un ouvrsge tićs-sóricuscment ócrit, et Pauleur y a mis ii conlribution loules les ressourcesde la science. Son instrumcntationesldYilleuis trćs-liabile et lićs-distinguóe. son harmonio próie ite souvcnt de fort bcanx eflcb, et si ses melodies... Mais n*unitous pas cette lilie nn pen trop Pióro, a qui La Fontaine est obligó de faire celto judicieuse objęciion : Qui pent tout avoir?

NYublions pas non plus dc fairc k madame Boulanger nos adieux et notre demier complinienl. Elb* vient de nous quit-ter, cette clinrmantc actricc qui avait jadis un naturel si aisó, unc gaicie si spiriliiellc. Elle ne cliaulera plus, cette canta-tricc qui a\ait une voix si puce, et qui savait si bicn sYn ser-vir. Adieu, Martnn; adieu, Liselle; adieu, Toinclle! Madame Boulanger vieul de prendre, apris trcnte-ciuq ans de *crviee, son congó delinilif, el nuus a yoiis assistć ii sa reprósenlalion de retraite. Kile y a joue le rólc dc la tanie Auroro, dans Fu-póra-comiqiie dc cc nom. Elle y a hit applaudii unc deruióre fois, non sa voix, quc les aimóes oni óteinte. mais un guni, une iutclligence dramutique, un art de Taire valoir les inten-lions dn poćte et du musicien, que notil plus guere los ar-tistes d*aujourd’hui. Lc public du moins lui a tómoigne par de vivps dóinonslralions combien il la regrette. CYlail une consolation tout a la fois pour elle et |>our lui.

«!«** Sciences.

COMPTE REK UU DESSEaNCIR Hf l*r TRIMESTRE 1840.

Mćranicjne 3ppliqurc.

jYofc Mir les dangers deschemins de fer, par M. Piobert.— La locomotiun rapide enlrame avec elle des dangers qne iioiis n*avons jamais cberclić k dissimuler : plus d’un< fois nieme iioiis avons enlretenu nos lectcursdcs accidciitsau\qncls elle a doniul licu. Sans cliei chor ii en attónucr la graviló. nous avons cni devoir cependant preimmir lc public contrę des terreurs iwageróes qui nYllaient k rien moins qu'ii ta ruinę complćledescliemins de fer. CYst dans cc but que. dans no-Ire nmnóio du óOscptcmbre l8-tr», nous avon$ fait lc rclcvó des accidcutsarrivćs dans unc )M;rioile dannees asscz consi-dćrablc, cn lc coni|arant au elulTrc ile lą drrulatinn. Lc re-sultat dece calnil est assczsignilicatif pour rassurer los plus li mor ós. Mais voilil que lc cri dalarme part des linulcs spliOs i-cs de PAcadóinic des Sciences, k prono< d*im acciilcnt ar-rivó le I0' mars demier sili loebemin ae fer de Sniut-Eticnne k Lyon, ct. celt* fois, los reproebes adrcssćs cn arqiarence au modo snivi jmur la construclionol IYxploitation ilu rail-way, passent |»lus bant quo le hut ct vonl fnipper Padininistralióti des lravaux publics. M. Piobert, il la scienceinconlcslable et au mćritc ćniinent ilimuel nous iioiis plaisons ii rendre Imm-mage, dans la noto qu'il a Ine ii la sćauce dn 'J mars, priail siniplciucnt PAcadćmic dc sc joindrc ii lui |h»ur ap|»eler Pal-tcntion du gouYcriiemcnl sur les dangers rjue prós<*nli* IY*tat acluel des cboses cl sur la nóccssiló dc faire conuaitre dans quclles cmiditions, on pcut, avec une sćcurile siiBisantc, 1° faire \oynger ii grandę vitesse des boinnie* reiifcmićs dans de frćles wngons en contact ;iycc des iikism^s dc for de II» ii IS inillo kilogrammcs, jioids e\crs>if... i*°cmplo\er des ba-cós d’unc cnnrbiire nn j»eu prononcóc dans les paysconverts, dans les partics de rlicmin cn dóblai.ii Pcntróe desłra*iobócs profondes, ou 5 proxinii1ć des tuiincls. cas dans les',uels le móraiiicicn ne peul apercevoir qno trnp tard le dórangeiiteul de la xoic, lesobslacles qui pcuvenl y ótnł placós accidenlcł-Iciucnt, c| iiN-nie les comois qui |»-u'ciil y circuler; 3° fairc circulcr ifos cnnvois dc voxageurs dans des tunnels n’ayant uuc les dimcn-ions nóccssa'ircsau pas^agedes locomotivcs ct des wagnns, ct sans issues |>our s*óclwpper cn casd accidcuts. Jmquc-la rien dc inieux, lont cela ot du dumainc de la science, et la llieoric pcut app<irter k la pralique d utiles cn-Mógnemcuts. Les problćmes j*«łsós dans reiti* notę sont im-|M>r(anU, et quaul 6 iioiis, qm n'avi»ns pas plus de gout qu'un autre pour dcYcnir Yictinic d'uu accident de ebemin de for, iiousensuuliaitoiisvivciiicnlla solution. Mais d*al>ord, est-il 'tai, coinme Pavance M. Piobert, que fos clicmins de for puisscnt se passer dc locomoliYcs pesant d«* 13 k IS b.nncs? I ln «'riquemcnl. «»ui, pui>qu’un cbcval p< ut trainer unc<*tlain nombrede wagons : econoiniqueni(*nl. non, pui*quc Iw frais de traci ion dependent dc la lorce du iimteur; el que cela conduirait ii unc porto soil pour IYxploiianl, soit pour IYx-ploitó. \ ous demandez s*il lic serait pas prófóraljlc dYmployer des ruiirbures telles que le mócaiiicicu puisse voir dc loiu. Ouvrez les rabiers d*- cliargcs, vous y trouvcivz des rayons dc HOO, de 1,000 metres, el dYilfour?. a\cz-vou> ólć vćrifier sur place, si dans lc cas oit fos courbes smil roides et les tran-cliócs profondes, on n’a pa> imposó ii la compagnio des si-gnanx particuliers? L'accident dc Rouen qui semblc \oiisdon-ner raisuii a lenu ii ce que ces signaux n’a\aieul pas ótć CiiLs. Reudrez-xous le gou\crncment n-sponsabfo de la nćgligence d uo agent des compagnies? —- Quoi qu'il en soit, nous ie-connaissons le droit dc PAeadómic a s iuquiólcr de ces qucs-tions. Urn* cotninission a ólć uommóc jniur pn-ndrc encousi-dóration la notę de M. Piol»ert cl faire, ^ ce sujet, une propo-sition ii PAcadćmic. M. Ponc-elct, au nom de la sccliuu de mócaniqiie, a adoptó toules fos yiics de M. Pioljert. La sec-lion pense qne fos cuiidiliuus dynamioiics ct róglcmenlaires sous lcsqiicllns sY.\ć*t ule actucllćmcut lc lransp<irl des \u>a-peurs ct des mas^es inerte* sur les voic> forróes prósentćnl des dangers dont la triste róalilć devicnt cliaque jour plus manifoslc el que los indiralions de la llićoric et dc l c\pó-ricnce ponrraient faire óvilcr en inajeure partie, k Paide do dispositions malćrielfos ou prevcntives qu*il appailicnt ii Pad-miuistr.ilioii publiqiic dYtudiercldc preserire dans une nieśnie convcnable. En consóuuence la commission coudut.ct 1'Acaifomie adopte ses coiiclnsions. k ceque la sollicilude du goUYcrucinenl soit appdće sur cct objet. Toutcfois. nousde-vons le dirc. co nYsl pas sans dc vif> dóbals que l Acadć-mic a donnć sonadliósion iretle proposilion. Dc nombreiises objci lions ont ćló faites, et sur lc lóle que PAcadćmie adop-tail dans celto circonslance ct sur la rcs|Kiusabilitć quYllc encourait : quelquos-uus ont soutenu cl a\cc raismi que la pluparl des accidcnls Ycnaienl du fait ilu pcrMmnol, plutul qiic du fait du malćriel; d'aiitres. micux informes, out d’aill»urs dii que lc gouvernement avail iuqiose aux • ompaguies certains reglenieiilśellicaces. Uuant il nuiis, iioiis comevrions l'A-cadóniic venant dirc au ministre : Nous avons ćtudić id s\s-tćme destinó ij>róu*nir fos accidcuts; la llićoriecst pour liii; faitcs-le expónmenler. Mais nous anins j*einc k comevoir, nous PaYonons, un corps placek au somim t de la science \e-naut recommanderau ministre dc fairc son devoir ; car cYsi k cela que se rednit le mcii de Plnstitnt. Ifopiiis le fatal ó\ó-ncmi-nt du 8maitst‘J,PAcadcuuie a nomine uneconimi<>ion cliargće d’c\amiuer i ou 3 cculs inventions, cette commis-sion a fnnrlionnć, nous le prnsons; mais ou est le rrsuli.it dc ses Cravaux, de ses reclicrcbes. de ses imestipations? A peine un rapporl. et cependant elle vient app<*for l attcntion sur les amćliorations |>ossibles, probables de la science des cliemins de for, sans ajiporler, elle qui est si bien placće pour cela, sa pierre il 1'ćdificc. Qnant a nous, nous soubaitous viyoincnt que la pratique des clicmins de for sappuie sur la science el quc Padmiiiislralion y pnise sa fnree; mais il iioiis seinblc que les róles sont inleńertis ct que PAcadćmic, au lieu d inlligcr au gouYcriiemcnl une cspćcc dc blamc, aurail pu sf uiiitcnter de sc mcltre a sa disposition pour la solution des qucstions scicnlifiąiies intimcmcnt liócsi la praliquc des clicmins dc for.

Compressiun du foin au mot/eti de la prrste hydrauligue, par M. Morin—Lc foin est unc malićrc cncombmnte mii ne pćse pas plus dc 00 ii t'»3 kilogranim*^ par nfoire cuoe cn magasin. On conęoit combien le transport par mer en serait dillicile ct cmiteii\, si Pon n*avnit |>as trouić lc moycn ile b* cumprimer et dc le rćdtiirc il un ynltime eon urna bić pour In commoditó de son anprovisioimcmeni il gramie dislanee. Lors de IYxpódilion iPAIgcr, Padministralion de la piiotre conimanda scpl pressesbydraiiliqiics aver lesouelleson com-prima lc foin au point dc liii fairr peser 3i0 kilogrammcs par mótrc cube. c'est-4-ilirc cnviron au cimpiićme de son vo-lume primilif. Ia*s ligalures ilcs balles ainsi comprimćcs ólaient des bamlrlrtles dc for li\ócs par des rivcl<. Le uou-Ycrnenient l ommamla ensnite des pre^ses d’nne plus gramie piihstmce, el le frctd‘Alger il Oran. |«r e\einple, diminuo siiigiilićrcim ul : il ot, en cfTel, ile 10 fr. 10 c. par 100 kilo-gramntes, pour le foin pressć avcc les petites presses et seu-Icninit 3 Ir. 10 c. pour le foin pressć par b*s noiiYelles presses liydrauliqucs. L ineoiiYćiifoul ile res presses rmisisle en re 1111*011 nc pcuty inlroduire la foi> qm» lU» k PC* kilognimines ue foin cii ranie; on iPobticnt dom* one drs balles de ce j*oi»ls, cc qni nmltiplie inulilcincnt les o|*eralion? qtii dureń I il pen prós unc licure par balie. Pour fnrmer des balles plus pesan* les, on esl oliligć dYn róunir plnsieurs peliti-s et, «PapnNs les cxpćrii*nccs faites k A Igor, il fant 3 henres 18 minutce pour faire aiu<i une balie pesani ifi kilouranunes seufomenl. Frappć de cel ineoiućmenl, le gouYcrnemenl conimanda il Li-ver|KKil six presses de la forcc de tCiO tonnes * i capa bies »le donner d nne seulc pression des l>alb*s de 2.*i0 kilngrammes, ayanl sous presse imedciisitó de ,’UH) kilegramines au mMre ciibe. M. Morin. cliarge par fo ministre dc la guerre do pro-cćiler il la recept ion dc ces presses. a recounu de grn\c< iu-cottYćnieiits dans lc mmle do prossage iisitćjusqii'ii prćsent et est |*arvenu il y sulistitiicr une inćtlitKle qui pró'eulc des ró-snllats ćcononiiqucs remarqiiables. Nous ne pouvon< cnlrer



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