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et les Societćs de Vie Apostolique : le charisme y a droit de cite.

« La communaute religieuse participe a la vision renouvclće et approfondie de PEglise elle-meme. D’ou quelqucs consequcnces : ... de PEglise ani-mee par les charismes h la dimension charis-matiąue de la communaute religieuse. La communaute religieuse est cellule de communion fratemelle, appelee a vivrc dans la lancee du charisme de fondation. Elle fait partie de la communion organique de toute PEglise, enrichie sans cesse par PEsprit d’unc varićte de ministeres et de charismes.

Pour ctre admis a faire partie d’une telle communaute, la grace speciale d’une vocation est neces-saire. Concretement, les membres d’une communaute religieuse se trouvent reunis par un commun appel de Dieu dans la lignc du charisme ; ils vivent une consćcration ecclesiale commune ori-ginale et une reponse commune, participant a Fex-perience de 1’Esprit vecue et transmise par le fon-dateur, ainsi qu’a sa mission dans PEglise.

La communaute religieuse veut aussi recevoir avec reconnaissance les charismes “plus simples et plus repandus” que Dieu distribue a ses membres pour le bien de tout le corps. Elle existe pour 1’Eglise, pour la manifester et Penrichir, pour la rendre plus apte a remplir sa mission. (Lumen Gentium - art. 12) „

Au n° 45, 6 paragraphes concement le charisme comme composante fondamentale pour F unitę de la communaute. Le n^c 46 lui fait suitę sous Paspcct negatif.

N° 60 : “Dans PEglise particuliere, la communaute religieuse apporte la richesse de sa consćcration, de sa vie fratemelle et de son charisme.”

U nc faut pas oublier que tout charisme nait dans PEglise et pour le monde, qu’il doit etre sans cesse ramene a ses origines et a sa finalite et qu’il est vivant dans la mesure oii il Ieur est fidele.

La charite ćtant le meilleur de tous les charismes (cf 1 Co 13,13), la communaute religieuse, partie vivante de PEglise, Penrichit d’abord de son amour.

Charisme et Eglise particuliere ne sont pas faits pour s’opposer, mais pour se soutenir et se com-pleter, surtout en ce moment oii surgit plus d ‘un problćme quant a Pactualisation du charisme et a son insertion dans une realite qui a change.

II - Le charisme des fondateurs

L’Eglise nous engage a cherchcr le “charisme du fondateur” et le “charisme de PInstitut”.

Lc Concile a insiste a bon droit sur Pobligation pour les religieux et les religieuses d’etre fideles a Pes-prit de leurs fondateurs, a leurs intentions evan-geliques, a Pexemple de leur saintete.

Les fondateurs ont reęu un “charisme”, un don de Dieu, destine a toute la familie spirituelle qui nais-sait d’eux. Ils ont ete suscites par Dieu en vue d’un avenir dont le temps present est une etape.

Les dons de naturę et dc grace dont Dieu les a com-bles gardent, transposes, comme le demandent les conditions nouvelles de Pexistencc, une valeur exemplaire toujours actuelle et neuve.

Que dit le Concile a ce sujct ?

“Perfectcie caritatis”, art. 2, paragraphe b, au sujet des principes gćnćraux de Padaptation et du renou-veau, notę : “// est de l ’avantage meme de l'Eglise ąue les Instituts aient leur caractereparliculier et leur rolepropre. Aussi doit-on chercher d connaitre et a gcirder fidelement Vesprit des fondateurs et leurs objectifs propres, ainsi ąue les saines tradi-tions, tout cela qui constitue le patrimoine de chaąue Institut. “

Dans Fexhortation apostolique sur le renouveau de la vie religieuse Evangelica Testificatio, Paul VI, dans Particie 11, rappelle : “Le charisme de la vie religieuse, en effet, loin d ’etre une impulsion nee de la chair et du sang (Jn 1,13), on l 'issue dune mentalite qui se modele sur le monde present, est bien le fruit de l'Esprit-Saint toujours agissant dans lEglise (lIm. 12,2)

A Particie 12, Paul VI continue : “L'elan inte-rieur ąui lui repond suscite au cceur deVexistence certaines options fondamentales. La fidelite a leurs exigences est la pierre de touche de l¹authenticite d’une vie religieuse."

17 - BUL. AAEF - N° 65-66