6964825067

6964825067



■«0 SA1STK-AKKE D'AURAT

Hippolyte Le GouvelIo, l'ćcrivain si connu par ses ouvrages sur 1’histoire religieuse de la Bretagne (lł, a racontć dans une brochure qui a paru avec I imprimatur de rd*6ebć, des manifestations qui eurcnt licu en 1878 dans son proprechA-teau de Sćvdrac (diocise de Nantes}.

Nous nousbornonsA rćsumerson r£cit.

Une de ses domestiques, Jeanne Audouis, ćtait li£e d’amitić avec Jeanne-Marie Bodiguel, du village du Ch£ne, et elle dtait comme elle tertiaire de Saint-Franęois.

Celleci mourut le 22 aoót.

Or voici les faits ćtrangcs qui ne tardfcrent pas A se pro-duire a la suitę de ce dćcAs.

Jeanne Audouis couchait dans une mansardę qui lui ćtait commune avec deux autres femmes du personnel. Dans le courantde septembre, elle eut A deux ou trois reprises diffć-rentes, pendant la nuit, la sensation qu*il se tehait quelqu’un aupres d elle, mais qui ne disait rien etne se faisait pa6 voir. Une fois meme elle sentit peser sur ses dpaulcs comme un poidsde fer qui 1’dcrasait.

Dans ce cas devait-ellc demander A l’Ame dont elle sentait la prćsence ce qu'elłe dćsirait? La suitę du rdcit le ferait croire.

Le mois suivant dans la nuit du 8 au 9. vers une heure du matin, ałors qu’elle ćtait pleincmcnt ćvcillće, une main brillante se posa sur son poignet gauche, lui faisant ćprouver une -souffrancc si aigo£, qu il lui sembłait que des al&nes «vaient travers£ son bras jusqu'A la moelledes os. Le-cri de doułeurtjui lui dchappa dveilla ses deux compagncs.

Lorsqu'on eut apportA de la lumiAre, on yit^ue Jeanne Audouis portait au poignet les empreintes de quatre doigts profond£ment marqućes dans la chair comme si une main de fer rougie au feu s*y ćtait pos£e.

Deux jours plus tard, vers une heure du matin, au moment ou elle rdcitait son office du Tiers Ordre, A la lueur d’une chandelłe, pour cette pauvre Ame qui la sollicitait toujours, Jeanne Audouis aperęoit tout Acoup aupres dc son chevet la figurę de son amie en grand costume de Tertiaire, telle qu'on l avait ensevelie, avec son voile noir -sur la t£te, sa guimbe

4) Hiatoire* dc 'Michel Le Nobletz, de Kdrioiet.de la Bon no Ar-melle. etc.

•blanche, <son cruci'fix. Malgrć son efłroi, elle est ccpondant assoz Tnaltresse d'.elle-m£me -pour in>torroger lapparition •: « Que me voułez-vous donc, lui dit-elle, que vousme faites si grand’peur? » — a Ah 1 qu’il y a longtemps quC“Vous me'lais-sez souffrir! rćpond l’Ame en peine. Vous ne vouliez pas mc comprendre. Cost la sixi&mefois quejc viens k vous. J'avais promis un pfclerinage A Sainte-Anne, et je n’ai pas rempli mon voeu. II faut y aller A ma place. On m'avait donnę de 1’argent pour deux messes k 1'intention des defunts, j'ai nćgligć de les faire dire, il faul qu ellcs soient dites. Priez et communicz pour moi avec vos socurs. »

Cesrecommandations faites, 1’apparition s’evanouit.

On.se fit un devoir de remplirses volontĆs au plus tót. Nćanmoins Jeanne-Marie Bodiguel se montra cncore deux fois dans la suitę k son amie. Dans une de ses entrevues. elle lui apprit qu'elle avait eu le bonheur dentrer dans le ciel.

Une autre fois, elle lui indiqua la manierę de guerir la plaie qu'elle avait dii lui faire elle-mćmc pour attirer son atten-tion. Jeanne Audouis soignait sa blessure en y mettant des compresses dhuile; mais cette blessure qui n'avait pas une origine naturelle, ne devait pas se gućrir par des moyens ordinaires : « Ce nest pas avec de Thuile, lui dit 1’apparition, qu’il faut vous soigner, maisavecdc l’eau. »

Et en effet, le 19 mars suivant, apres avdir invoqu<5 saint Joseph, elle se trouva, au moment oti elle faisait la commu-nion, miraculeusement guĆrie (1).

JII

Le rćcit qui va suivre est dans le mt-me^ordre quc les autres, mais beaucoup plus impresśionnant (2j.

Au point de vue spćcial qui nous occupc, il prćsertte un i literat tout particdlier : "il en ressort, avec plus dtyidonce encore quc des autres, qu'il est temćraire de demeurer insensible aux -demandes qui nous sont faites par łeś Ames dupurgatoire. Si Uje u lourrper-motide iwenir sollioiter un secours, c^st afln qu'on!le lounaflcorde ; et rester sourd & cet appel doutre-tombe, <ce sarait s'eXiposar A de terriblcs rcprćsailles.

(i) HlPP. Le Gouyłllo : Appzrition d'une im* du.Porg&toire.

{2) 11 est tre* drnmatiquo ct il &'apparente manifestement k tal ćpiaode tair.cui qui a ćtć cxp1oit6 par un <5criv«in dc gćriie : tragćdic do Mac-beth (Sh«kc$pc«rc).



Wyszukiwarka