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C0NCLUS10N

Les apparilions dans le genre decelles gue nous renom de racom ter sont tris raret, mima en Brelagne. Mais ce gui n'esl pat rarece gui etl mime tria r i pand u chez nout, cesl la croyance gue let Bretont peucent binificier de la proleclion de sainte Annę apris leur mort comme pendant leur vie.

Cette croyance a passi dans la pratigue des fidiles, et se mani-fesle de diffirentes maniires.

II y en a gui oni som, acant de mourir,d'avertir gu'on ailleprier pour eux i Sainte-Anne dWuray dis qu'il aeronl tripassis.

Un tris grand nombre de famtlles nattendent pas d'ilre sollici-ties ainsi par un mourant ou par un di funt; c'est spontanimenl gu’elles accomplissent cet acte de chariti. Chague temaine pour ainsi dire, chague jour mime A cerlaines ipoguts, on rient faire intcrire des messes A Sainte-Anne « pour un parent dicidil •

Parfois mime cette dimarche prend un caractere tris louchant de pilti familiale.

Nous saeons une paroisse du liltoral ou c'est une tradition gue tous les parents se rendent en pilerinage i Sainte-Anne apris 1'enterrement d’un des membresde la familie; et, (ait assez signi-ficalif, on riserce parfois dans la rot turę une place, comme si ledifunt participail lui-mime au royagc gue l'on fait pour lui. •

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Sainte Brigitle dicrit, d'apres une de ses ritilations, les mer-reilles de misiricorde gue Cinterrention de la Sainte Vierge opire dans le purgatoire. Ses paroles, sans itre article de foi, nout oucrent cependant des pertpectiues tris consolantes au milteu de nos deuils.

Or ne pourrait-on pas, dans une cerlaine mesure, redtre de sainte Annę a 1'igard des Brelons ce gue Cillustre royanle a dii de

Marie 4 figard de tous les fidiles: « Le seul nom de « sainte « Annę •, prononci anec retpect et amour, relentit dans le pur-« galoire comme une harmonie cilestc gui un instant fait oublier « aux saintes Ames leurs douleurs crueUes:.. A ce nom bini, les « Ames paraissent devant sainte Annę comme un enfant « malade, lorsgue de ses douces mains, une tendre mirę le • porte avec pricaution sur son lit, diposant sur son front un baiser plus e/ficace soucent gue hien des remides... Elle a un « certain poutoir sur cette prison oii Jisus-Chrisl ipure les Ames » (1).    ,

Mais,nos ricits sont formels sur ce point,ce nest pas dans une chapeUe guelcongue, cert dans ce sancluatre-ci gue l’aide de sainte Annę doił ilre riclamie en faveur de ses Bretons tripassis. J\/os di/unts n'ignorent pas gue ce lieu a ete ditinement choisi pour itre le Irinę de sa loute-puissantc supplianle.

De la cette formule a peu pris identigue dans tous nos ricits: A Ileż en piterinage pour moi A Sainte-Anne d'Auray.

Toule/ois, guelle gue soit la puissance de Marie, et hien gue tous les trisors du ciel soienl enlre les mains de sainle Annę, il y a une midialion plus haute encore et dont on nepeut pas se passerc'esl de Jisus seul gue partent loutes les grAces gue distribuent sa mirę et son aieule.

De Ik cette autre formule, gui retient elle aussi presgue dans les mim es termes : Vous commanderez une messe pour moi k Sainte-Anne d'Auray (2).

Ces hisloires cfapparilions, gue nout anons tiries des archices et des oieux historiens, n auraicnt-elles d'autre risultat gue d'orien-ter ainsi la piiti des fidiles cers Nolre-Seigneur et vers sainte Annę en faceur des Ames gm leur sont chires,cesl Ik, croyons-nous, une raison su/fisante pour les arracher k l'oubli.

(1)    Cf. L« Uois des i met du Purgaloire, par un religicuz trappiste (Tour-nai, 1876).

(2)    Deux amis, dont le B. Henri Suzo, avaient fa.it un pacte au termę duque! celui qui survivrait & 1'autre dirait la messo pour le dćfunt. Lorsquc son ami mourut, 11. Suzo se rappela bien sa promesse; mais retenu par d'autres obligations, il supplća au saint sacrifice par la pritre, le jedne et diverses mortifications. Or, quelque temps aprts, le d*funt lui apparut, et lui dit en gćmissant: Kst-ce ainsi quetu tiens ta parole, ami infldile? — Suzo rćpondit : • II m*dtait difficile de cćlćbrer la messe pour toi: mais d‘autre part j’ai tant prłd et tant fait de mortifications ! — Tes mortifications et les pritres ne sufTtsent pas: il mc faut le sang de Jdsus-Christ, il me faut la messa. *



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