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celu i de ‘don’. Chose remarąuable, avec benedictio dans le sens de ‘don’, il s’agit souvent d’un prćsent qui consiste en aliments et il rappelle donc clairement eulogia et benedictio dans le sens de ‘don de pain beni’. Nous le voyons ainsi au VIII® siecle dans la Vita Ermenlandi 111: re-quisivit si saltem parum vini superesset, ex quo ad virum Dei pro benedictione aliquid mitti ualeret; dans la Vita s. Galii2, egalement du VIIIe siacie: Johannes diaconus adfuit, qui panes azymos et langunculam vini oleumoe et butyrum cum melle et piscibus assis pro benedictione ei obtulit; dans la Vita Hludowici Imp. 263, du IX® sićcle: expositisque causis sui adoentus et benedictione panis ac vini simul participata, imperator ad cwitatem rediit, et dans le Miracula Gorgonii 214, du Xe sićcle: Subiungens... quia, nisi benedictionem ex parte monasłeńi sumeret, sanitatem omnino promereri nequiret; quod et factum est; mox enim ut benedictio missa est, panis oidelicet casei ac vini, confestim cibo sumto, recuperatis vińbus... in pristinum robur comaluit.

Suivant Meyer-Liibke6, on connaissait en ancien bolonais le mot ‘benedesone’ pour ‘gateau’, en Lombardie ‘benis’ pour ‘gateau’ aussi, et a Lucąues ‘benedica’ pour ‘don (a la domestiąue lorsqu’on vendait un veau)\ Benedictio semble donc bien avoir ćte longtemps en usage dans ces regions de PItalie. Mais nous ne sommes pas d’accord avec Meyer-Liibke lorsqu’il declare: ‘Die ursprungliche Bedeutung aller dieser Wórter ist “Hochzeitsgeback”’. II s’agit plutót d’une survivance de benedictio comme ‘pain beni, don’. Von Wartburg® signale encore, Modene, 1’emploi du ‘bensón’ ‘gateau beni’, et, dans le dialecte de Bar-celonnette, les ‘benissouns’ ‘beignets’ qu’on prćsente aux repas de noces.

Lorsque Antonin parle de reliques, sans qu’il ne soit question d’un pre-sent k recevoir ou d’un souvenir a emporter, et qu’il raconte simple-ment qu’au cours de son voyage il voit certains objets qui sont un souve-nir tangible du Christ ou d’un saint, objets qui, pour un chrćtien, sont sacres et vćnerables autant que des reliques, il emploie des termes comme mirabilia, miracula ou oirtutes.

Mirabilia qu’il n’emploie qu’une seule fois dans le sens de ‘miracles’ est chez lui la denomination courante de ces objets sacres7. C’est ainsi

1 MGH script. rer. Mer. 5, 697, 29 ss.

» MGH script. 2, 11, 23.

3    Ibid., 620, 47.

4    MGH script. 4, 245, 31 ss. Cf. DC, s.v. benedictio: benedictiones, pastus extraordinańi monachis exhibiti certis ac sollemnioribus diebus, quos etiam caritates appellabant.

* REW, 1029.

« FEW, I, p. 324.

7 Cf. Geyer, Aro/. Erl., p. 11.

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