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Marc. 3, 131: Damascus... cuius tunc pirtutem Christus accepit accipiendo in-signia eius, aurum scilicet et odores. Et Theodorus Priscianus, Logicus 442, emploie pirtus au sens de ‘medicament’, sens tres proche de ‘reliąue’: emplastra vel antidota vel cetera, quae ex vańis virtutibus componuntur3.

Le dernier mot qui, a cet egard, merite notre attention est mensura, qui se presente deux fois dans le recit d’Antonin. Dans 174, 5 ss., 1’auteur raconte que les fideles prennent les mesures des empreintes que les membres du Christ ont laissees dans la colonne de la flagellation et pendent ensuite a leur cou la corde ou le ruban aux mesures exactes de ces empreintes pour se premunir contrę les maladies: In ipsa ecclesia est columna, ubiflagellatus est Dominus. In qua columna tale est signum: dum eam amplexasset, pectus eius inhaesit in ipsa marmore et manus ambas apparent et digiti et palmae in ipsa petra, ita ut pro singulis languońbus mensura tollatur exinde: et circa collum habent et sanantur. Un peu plus loin, dans 175, 15 ss., il dit la meme chose des empreintes des pieds du Christ dans la pierre sur laquelle il etait debout pendant 1’interrogatoire chez Pilate: Nam de petra Ula, ubi stetit, fiunt oirtutes multae; tollentes de ipsa pestigia pedum mensuram ligantes pro singulis languońbus et sanantur. II est clair que mensura n’est pas employe ici seulement dans le sens de ‘mesure’, mais que le mot, comme complćment de habere et ligare, designe aussi le ruban portant les mesures. Beaucoup de peuples croyaient que la stature, les dimensions des differentes parties du corps et leurs proportions etaient ćtroitement liees a 1’etat de santć. Un defaut dans ces dimensions et leur rapport etait une preuve de maladie. Souvent on essayait de guerir le mai par des procedes magiques, en mesurant avec un ruban la partie malade et en brtilant ensuite le ruban, ou bien en le soumettant a un traitement magique determine. Ces procćdes donnaient a la mensura-tion une valeur thćrapeutique. Mais non seulement les mesures du malade lui-meme ćtaient importantes, on pensait aussi que de se servir de celles de personnes ou d’objets sacres pouvait avoir une action cura-tive. Ainsi, les chretiens etaient convaincus que les mesures du Christ ou de ses saints reprćsentaient en quelque sorte la personne elle-meme et avaient un pouvoir miraculeux. Aussi de telles reliques etaient-elles

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1

CSEL 47, 398, 4 ss.

2

*    Ed. V. Rosę, Leipzig 1894, p. 144, 13 s.

3

*    Cf. A. Souter, A Glossary of Later Latin to 600 A.D., Oxford 1949, p. 444. L. Spitzer, Wortgeschichtliches, dans: Zeitschrift f. franzósische Sprache und Literatur 44 (1917), p. 248, se rćftre au vieux franęais ‘vertu’ ‘remMe puissant’. Voir aussi FEW XIV, p. 518; J. Svennung, Wortstudien zu denspdtloteinischen Oribasiusrezensionen, Uppsala 1933, p. 142.



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