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osculałus sum. figerie, parlant de cette veneration, ecrit dans 37, 2 (88): consuetudo est... acclinantes se ad mensom osculenłur sanctum lignum... unus et unus toti acclinantes se, pńmum de fronte, sic de oculis tangentes crucem et titu-lum, et sic osculantes crucem pertranseunt... At ubi autem osculati fueńnt crucem... stat diaconus, tenet anulum Salomonis et comu illud, de quo reges ungue-bantur. Osculantur et comu, attendunt et anulum. Saint Jeróme, dans Ep. 108, 91, parle egalement de la veneration de la sainte Croix et du Saint-Sćpulcre en ces termes: prostrataque antę crucem, quasipendentem Dominum cemeret, adorabat. Ingressa sepulcrum resurrectionis osculabatur lapidem... I/emploi que fait Prudence d\xosculari, dans Perist. 2, 519 s.2, laisse entendre qu’il s’agit aussi d’une devotion: apostolorum et martyrum exos-culantur limina, de meme que dans Perist. 5, 555 s.3: Per, quem trementes posteń exosculamur, lectulum: miserere nostrarum precum. Un texte interes-sant est celui que nous trouvons dans Romani Ordines 1, 154: Tunc surgens pontifex a sede descendit ad altare et salutat altare. Salutare y a, inversement, le sens de ‘baiser respectueusement’6.

Tout bien considerć, il ne faut evidemment pas perdre de vue que le sens de ‘venerer’ est plus manifeste dans osculań que celui de ‘baiser’ dans adorare, etant donnę qu’un baiser temoigne toujours, sinon de re-spect, du moins d’affection6. C’est pourquoi les Grecs peuvent se servir d’un seul mot, q>iXe!v, aussi bien pour ‘aimer’ que pour ‘baiser’, de meme que Ciceron emploie osculań au lieu de amare, lorsque, dans Pro Mur. 10, 23, il dit, non sans ironie, a son adversaire Servius Sulpicius, pour qui sa competence en droit seule importe: Et quoniam miki oideris istam scientiam iuńs tamquamJiliolam osculań tuam...

Alors que, dans le premier chapitre, nous avons pu constater qu’£gerie dispose d’un vocabulaire beaucoup plus ćtendu et beaucoup plus riche que celui d’Antonin, le contraire est vrai pour les mots que nous venons d’examiner dans ces dernieres pages. Cela parait dementir ce que nous avons dit a son sujet precedemment, entre autres que, beaucoup plus que chez Antonin, le choix de ses mots est hardi et k la pointę du progres. Si elle demeure en reste avec lui pour le nombre et la variete des mots dont il est question dans ce deuxieme chapitre, mots qui se rapportent,

1 CSEL 55, 315, 6 ss.

*    PL 60, 329.

*    Ibid., 410.

« PL 78, 944 B.

5    Cf. F. J. Dólger, Antike und Christentum, III, p. 192, notę 5.

6    Voir aussi J. De Guibert, art. Adoratio, dans: DSp I, c. 210 ss.; L. Gougaud, art. Baiser, dans: DSp I, c. 1203; B. Karle, art. Kuss, kiissen, dans: HDA V, p. 841 ss.

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