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vor der Basilika’. Petre, de son cóte, voit dans la preposition iuxta Ie sens de ‘a cóte de, lateralement a’, car, a son avis, Egerie entend par basilica 1’atrium1. Nous retrouvons la meme interpretation chez A. Bludau2 et E. Dygve3. H. Leclercą4 va meme jusqu’a pretendre que, chez Egerie, basilica est synonyme d'atńum. Suivant J. Van den Bosch®, Egćrie parle ici de ‘la grandę eglise i cinq nefs (ou le Martyrium) erigee par Constantin au Golgotha’.

Cette derniere interpretation nous parait en tous cas erronće. En effet, Egerie dit formellement, qu’avant le chant du coq, les loca sancta sont fermes, et le Martyńum en fait partie. En outre, il n’y a aucun doute que la foule se rassemblait a l’exterieur (foras). En ce qui concerne les autres explications, on releve chez Egerie d’autres exemples ou tamen a une valeur de restriction ou de correction, comme Wistrand l’inter-prete, par exemple 25, 2 (75): intrat omnis populus, Jidelis tamen, nam cathecumini non, ou 19, 9 (63): ad subito tantae tenebrae factae sunt, foras cioitatem tamen antę oculos Persarum. Le mot iuxta infirme pourtant cette these de Wistrand, car, partout ailleurs, cette preposition signifie chez Egerie ‘a cóte de, lateralement a’, par exemple dans 3, 4 (40): commo-rabantur iuxta montem illum, 6, 1 (45) iuxta marę, 7, 4 (47): iuxta latus montis, 21, 2 (68): iuxta puteum iacente lapidem. Lorsqu’Egerie parle de 1’eglise sur le Saint-Sepulcre, elle dit toujours ad (in) Anastase, par exemple 48, 1 (100): sancta ecclesia, quae est ad Anastase, 46, 6 (98): post missafacta de ecclesia in Anastase. L’emploi du mot iuxta plaide en tous cas en faveur de 1’interpretation de Petre. Le fait qu’Egerie ajoute tout de suitę apres foras tamen, n’y porte pas forcement atteinte. Tamen, en effet, a souvent chez elle, outre une fonction corrective, une fonction explicative, dans un sens qui rejoint celui de ‘donc, en d’autres mots’. Signalons par exemple le 12, 8 (55): Item de dextra parte ecclesiae, a foras tamen, accessimus; ce qui prćcede verifie nettement que les fidćles se trouvent a l’exterieur de 1’eglise. On peut comparer ce texte k 25, 6 (75): ea hora, qua incipit homo hominem posse agnoscere, id est prope luce, antę tamen quam luxfiat', ici aussi il est difficile de parler d’un sens correc-tif.

L’explication de Petre nous parait, i tout prendre, la plus plausible, avec cette seule reserve, que nous ne traduirions pas basilica simplement

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1

O.c., p. 195, notę 4.

2

*    Bludau, o.c., p. 59.

3

*    E. Dygve, Basilica discoperta. Un nouueau type d'łdifice culłuel paUochrźłien, dans: Atti del IV congresso internazionale di archeologia cristiana, I, Roma 1940, p. 430.

4

Art. Liturgie de Jźrusalem, dans: DACL VII, c. 2376.

*    O.c., p. 70.



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