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celebrantur apertis. De meme qu’on peut employer basilica dans le sens de‘atrium’, on voit parfois le contraire: atńum empioye dans le sens de ‘sanctuaire, tempie, eglise*. II faut tres probablement attribuer cet emploi & une influence bibliąue. Dans les Septante, on trouve a plusieurs reprises le mot avXij, lorsqu’il est question de Phabitation ou du tempie de Dieu. On comprend assurement 1’emploi de avXrj lorsqu’ il s’agit du tempie a Jerusalem, etant donnę que le parvis du tempie ćtait 1’endroit par excellence ou les fideles se rassemblaient pour prier et sacrifier1. Dans les textes de la Vetus Latina, avXij ‘parvis’ du tempie, se traduit encore par aula. Mais ce mot qui, en latin, faisait plutót penser a ‘palais’ se presente parfois dans la Vulgate en des expressions comme aula regis ou aula regia, tandis, que pour ‘cour du tempie* on trouve atńum2, par exemple Ps. 28, 2: Adorate Dominum in atrio sancto eius, et Ps. 83, 2: Concupiscit et dejicit anima mea in atria Domini. Saint Augustin parle de cette difference entre atńum et aula dans Quaest. in Hept. 2, 177, 93: Quam illi (Graeci) appellant avXrjv, nostń aulam vocaverunt. Sed iam non atńum ipso nomine, sed domus regia significatur in lingua latina; apud Graecos autem atńum.

Atńum, comme ‘sanctuaire’, ne s’emploie pas seulement dans la Vulgate. Dans Ep. 120, 8, 24, saint Jeróme ecrit a propos de la phrase: et velum templi scissum est, du recit de la Passion :et cum historiae nobis velum scissum sit, ut ingrediamur atńum Dei, tamen secreta eius et unioersa mysteńa... scire non possumus. Dans les Carmina Epigraphica, 853, 6 ss5 6., nous voyons les lignes suivantes: condidit hec d(omi)no cum coniuge templa Diusuirus... et in etemo locaoerunt atńa Chr(ist)o, et 904, 9 ss.fl: Martyris hic s(anct)i Liberalis membra quiescunt... obtulit haec d(omi)no componens atńa Florus.

II faut remarquer du reste que, dans la poesie chretienne, le mot aula se presente regulierement dans le sens d’eglise, sanctuaire7. Une des raisons en est peut-etre, qu’on compare volontiers 1’eglise a une bergerie. La poesie profane avait deja empruntć au avXrj grec le sens d’ćtable, comme on le voit chez Horace, Ep. 1, 2, 65 ss.: Venaticus, ex quo tempore ceniinam pełłem latraoit in aula, militat in silvis catulus.

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1

Cf. F. Vigouroux, art. Cour, dans: DB II, c. 1077 ss.

2

1 Cf. Goldschmidt, o.c., p. 116.

3

» CSEL 28, 2, 213, 8 ss.

4

CSEL 55, 491, 7 ss.

5

*    Ed. F. Biicheler, vol. 1, Lipsiae 1895, p. 395.

6

•    Id., vol. 2, Lipsiae 1897, p. 418.

7

Cf. Goldschmidt, o.c., p. 115 ss.; Mohrmann, Les dinominations, p. 173. Nous voyons la mćme chose dans le Praeconium Paschale: et magnis populorum mcibus haec aula resulłet (citć d’aprćs le texte ćtabli par B. Capelle, dans: Miscellanea Giovanni Mercati, I, Cittii del Yaticano 1946, p. 225).



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