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VGł> SAIJitR-ANNE DAUfiAY

1.    — Qutótait-ce que Nicolazic ? — CuStait un chrćtien e*ero-plaiite, et ses-vertus le recommandnicntddjń ii lestime de .tous ceux qui le zonnaissaiont; imais,en somme, oc n ótait qu’un •simple -yiHageois, illettrć, ne sachan.t móme pas .le rfranęais, ce qui faisait dire k qucłques-uns, au moment -des appari-tions, que ce n’ćtait pas & des gens de cette sorte que ie ciel confic de tels messages.

Qu'ćtait-ce que Bernadettę ? TJnepauvre cnfant du pcuple. Et si aujourd'hui 1'attention de 1'Eglise est attirće sur l’h(5roT-citć de ses vertus. il ne fatft pas oublier qu'en 1858, elle savait k peinc sa prióre et ne parlail que le patóis.

Or,‘la voix de ces humbles s'est fait entcndrc ; et c’est elle qui attire des foulcs innombrables dans des endroits inconnus hier, et aujourdhui dcvenus trfes celebres dans le monde entier.

2.    — Si rien ne semblait los destiner k jouer un,grand róle, rien aussi n utait plus ćloignć de leurs propres .pensćes, et ce .n'eait <pas sens -rćsistancc qu‘ils -acccptent le messąge qu‘on leur propose; ils sont les premiers <Stonnćs qu'on ait recours k leurs services.

3.    — IMais une fois convaincus.de la •rlaHtó surnaturelle de leurs visions,'iis sont, sans se departir jamais de leur humi-litć, mćbranlables danslllaffirmation de da mission qu ils ont reęue. Au cours des enqnótcs .juridiques,.ils s'expriment avec ■une simplicitć qui dćjoue tous.les pifcges ?j»uxofTres debien-faitcurs mdiscrets, il6 opposent .un dćsintćressement invin-•oible ; a tous les intenrogatoires, ils rćpondeat ,par des .for- . •mulesoii.lus theologiensin'ont jamais rien trouve kuc prendre.

4.    — Quand leur mission est remplie, ils disparaissent l’un et 1’autre de la scćnc. L’un quitte son vil!age pour se dćrober k Ja euriositć1publique et aux marques de vćnćration quc les pilcrins ćtaient naturellemcnt portćs k lui tćmoignor; 1-autre se cachc dans un couvent de religieuscs cloitrćes, ou sa grandę pćnitence a ćtć Ic parloir.

j5. — Tous deusc sont morts en prćdestinćs.

Au moment de paraitre devant Dieu, les deux voyants ont donnć le.móme t<Smoignage suprómeii la r^alit^.de.leur mission.

A Nicolazic on demanda : « Est-il vrai que vous ayez trouv.<J

■miracuieusemcnt 1'imuge de sainte Annę, ainsi que vous l'avcz affirmć un grand nombre de fois ? »

On demanda de mćme k Bernadettę. s‘il ćtait bien vrai qu’elle eót vu Notre-Dame, et qu'elle eiłt rapporte fidblemcnt se* parole*... (I)

Et k cette question, qui empruntait a la circonstance une importancc capitale, chacun dc* voyants rćpondit par un • oui «* ncttcment affirmalif.

0. — Bernadettę est dźji entrće dans 1'histoire (2); et il est possible qu'ellc soit misę prochaincment sur les autels. Quant k Nicolazic, les fćtes du troisidme centenaire vont sans doute le faire sortir de la demi-obscuritć ou il est demeurć si long-temps, presque inconnu des p&lerins quoique sa statuę dćcorc la faęade de la basilique. et quelque peu nćgligć par les his-toricns (1)..

Apres trois sifccles ćcoulćs, on voit mieux aujourd’hui l'im-portance de son róle et la portće de ses dćclarations.

Parmi les marques d'authenticitć que les contemporains connaissaicnt en faveur du messagc de Nicolazic, il en est une qui devait prendre au cours des annćes un relief de plus en plus saisissant, et qui nous frappe aujourd hui avec une impressionnantc <Svidence; c’est la rćalisation de toutes ses prćdictions.

II disait: Dieu veut que 1’on vienne ici bonorer sainte Annel — Et depuis 300 ans on n'a jamais cessć, m£me aux plus mauvais jours, d’y accourir de toutes parts.

Il disait: Sainte Annę demandc que l’on rebAtisse la cha* pellc primitive. — Cet ordre fut exćcutć; mais comme la nou-velle chapelle ne rćpondait pas aux desirs du voyant, force a ćt£ d‘en construirc une autre, suivant son d^sir, avec les dimcnsions d’une cathćdrale.

II disait: Sainte Annę a promis quc rien ne manquerait ici pour les entreprises qui scrviraient h sa gloire. — Et & toutes

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(1)    M. Coubó (dana ton discourt k Sainte-Anne d Auray, en 1918;.

(2)    JH. Lasserje, aprks avolr racontć Ics apparitions de Notrc-Damc k Lourdes, ćcrWftt tutti dtnt un ouvrage k part ITiittoire de la Voyante.

(8) I*et histonent du XVII* aitcfeont notć mcideinment lct traita prin-cipaui de aa pbyaionomie, et, tant avoir vou!u le glorifier particułit-remont, lit ont laiaa* entreroir en hit des Tertua aupćrieurct.

Ceux du XIX* aifccle au contraire, tout cn rctraęant ton róle de vojrant et de mettager, ne ierob!ent pat avoir attez remarquć aet vertut per-aonnclles. On ne lui a pat rendu jutiice.



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