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au foisonnement des creations artistiąues de cette ćpoąue, qui contribua a la diversite des denominations1. Parmi ces noms, il en est qui font explicitement allusion au contenu du reliquaire, comme religuiańum et lipsanotheca. Parce qu’un tombeau contenant le corps d’un saint et un reliquaire contenant une relique de saint sont choses comparables, on voit souvent des expressions signifiant ‘tombeau’ s’employer dans le sens de ‘reliquaire’, ainsi: sarcophagus, sepulcrum, tumba, memoria, eon-fessio. Nous avons dej& citć des exemples des deux derniers chez saint Augustin et dans le Liber Pontijicalis. La plupart des denominations toutefois ne se rapportent pas directement a une relique ou a un tombeau. Ce sont des mots d’un caractere beaucoup plus generał et plus neutre qui, en soi, ne signifient autre chose que le fait d’etre des ‘lieux de depót’. En fait, ces noms pouvaient servir a designer n’importe quel recipient, ce qui en langue profane ćtait bien le cas. Ainsi capsa, capsula, capsella, vas, oasculum, oascellum, theca, phylacterium, arca, scńnium, loeus, loculus, locellus, conditorium, repositorium, custodia, cista, coffinus, mots qui n’ont pourtant pas tous ete employes avec la meme frequence et la meme persistance. Parmi eux, les plus anciens, suivant Braun8, sont capsa, capsula et capsella qui, a partir de 400 environ, ont ćte en usage pendant plusieurs si£cles, soit tels quels, soit sous des formes dćrivees de capsea, caxia, cayńa et cassa.

Comme nous l’avons dit ailleurs, Egerie et Antonin parlent etonnam-ment peu de vraies reliques. Aussi ne devons nous pas nous attendre chez eux a une grandę quantite ni a une grandę varietć de termes qui signifient ‘reliquaire’. Chez Egerie, nous ne rencontrons qu’une seule fois le mot loculus, chez Antonin une fois locellus et deux fois dolium. Dans 37, 1 (88), Egerie ecrit: stant in giro mensa diacones et ajfertur loculus argen-teus deauratus, in quo est lignum sanctum crucis, et Antonin, dans 174, 18 ss.: Vidi testam de homine inclausam in locello aureo ornatam ex gemmis, quae dicunt quia de sancta martyra Theodote esset, in qua multi pro benedictione bibunt et ego bibi. Ces exemplcs montrent que 1’assertion de Braun3, suivant laquelle loculus et locellus n’auraient pris le sens de ‘rcliquaire’ qu’& partir du XIe sićcle, doit etre ecartće comme insoutenable. II y a meme un pas-sage chez 1’auteur profane Pline, oii loculus rappelle a tout le moins cette signification, Nat. 7, 20, 20: Quorundam corpoń partes nascuntur ad aliqua mirabiles, sicut Pyrro regi pollex in dextro pede, cuius tactu lienosis medebatur; hunc cremari cum reliquo corpore non potuisse tradunt, conditumque loculo in templo.

1 Cf. J. Braun, Die Rilięuiare, p. 17 ss.

9 Ibid.y p. 40 ss.

8 Ibid., p. 36.

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