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Voici encore quelques exemples pris dans des textes chretiens. Grć-goire de Tours, Vitae patr. 15, l1: Celebrałis igitur missis, cum capsulam re-liquiarum in loculo cuperent collocare, exstitit capsa prolixior, nec recipi in locu-lum poteraty et au IXe siecle, Hist. mirac. beatae Rictrudis, 1, 442: Anti-quorum deiotio eiusdem sanctae loculum auro et argento pretiosisque lapidibus satis decenter omavit.

Antonin emploie dolium dans 190, 13 ss.: Emiza, ubi est caput sancti Iohannis baptistae, qui est missus in doleo vitreoy quem etiam infra doleum oculis nostris uidimus et adorauimus. C’est la encore un terme neutre en soi, comme il y en a tant. II etait probablement tres peu en usage. Dans son etude, tres documentee par ailleurs, Braun du moins ne le mentionne pas. Nous n’avons d’ailleurs pu trouver d’autres textes oii dolium ait rapport k des reliques. Les mots vas, oasculum et oascellum, qui partagent avec dolium le sens de ‘vase’, se prćsentent cependant dans differents textes, a partir du VIe siecle, dans le sens de ‘cercueiT, et k partir du XI Ie siacie dans celui de ‘reliquaire’3. Le premier sens a longtemps persistć dans certaines parties du territoire linguistique roman4 5.

l’habitation de l’ermite

Au dćbut de ce chapitre, i propos de basilica et d’ecclesia, nous nous som-mes contcntćs d’exposer succinctement les faits principaux concernant Porigine et le developpement de ces termes. Des ćtudes approfondies, parues precedemment sur ce sujet, rendaient oiseux des commentaires dćtailles de notre part. II en va de meme pour les mots monasteńum et cellula, qui se presentent a plusieurs reprises chez Egerie et chez Antonin et qui designent la demeure d’un ou de plusieurs moines.

En particulier le mot monasteńum, que nous rencontrons dans les deux rćcits, a ćte 1’objet de plusieurs etudes6. II suffira donc de rappeler quelques faits importants. La vie monastique, qui a son origine en Orient, en figypte notamment, commenęa sous la formę la plus rigou-reuse: des ascetes, renonęant completement au monde, menaient, loin de toute societć, une vie solitaire dans une cellule. Au IVe siecle, cette

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1

MGH script. rer. Mer. 1, 721, 17 ss.

2

1 Acta Sanctorum 12 Afaii 3, 109 A

3

8 Cf. J. Braun, Dit Reliquiare, p. 19.

4

Cf. Gernand, o.c., p. 13 ss.; FEW XIV, p. 188 ss.

5

4 Parmi les ouvrages rćcents pourvus cTune ample bibliographie, citons: L. Th. A.

6

Lorić, Spiritual Terminology in the Latin Translations of the Vita Antonii. With Reference to the Fourth andFifth Century Monastic Literaturey Noviomagi 1955, p. 46 ss.; Van den Bosch, o.c., p. 108 ss. On trouve un aperęu de la ąuestion chez Taołiayini, o.c., p. 334 ss. Pour monachus, terme apparentó, voir: J. Leclerc^, Etudes sur le oocabulaire monastięue du Moyen Age, Romac 1961, p. 7 ss.



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