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rative du Saint-Sepulcre. Les chretiens de langue grecąue pouvaient user du meme vocable pour parler du tombeau ou du sanctuaire d’un saint ou d’un martyr. Martyńum, en effet, a plusieurs fois ce sens chez figerie. Mais bien qu’on voie clairement qu’elle 1’emploie comme elle Pa entendu faire en Orient, elle persiste a interpreter le mot a partir du martyńum latin et, a tort, le rattache en premiere instance a 1’idće de ‘souffrance’ et de ‘martyre’. C’est clair surtout lorsqu’elle croit devoir expliquer le nom de la basilique commemorative de Jerusalem. Pour les tombes sur lesquelles il n’y avait pas de construction monumentale, celles des personnages de PAncien Testament notamment, et qu’en Orient on n’appclait pas fxaQxvQiai figerie emploie toujours le memoria specifiquement latin.

Dans cet ordre d’idćes, les mots qu’Antonin choisit sont tr£s differents, d’un caractćre beaucoup plus profane. Pour ‘tombeau de martyr’, on voit chez lui un certain nombre de fois sepulchrum et une fois monumen-tum. II emploie aussi plusieurs fois monumentum pour le tombeau du Christ et celui de personnages de PAncien Testament. Une seiile fois il appelle les tombeaux des saints ermites des locelli. Sepultura, qu’il n’emploie qu’i de rares endroits, appartient probablement aussi a Pidiome chre-tien. Un autre mot pour ‘tombeau’, qui n’est entrć en usage qu’assez tard, est lectus. II n’est d’ailleurs pas certain que ce soit effectivement le sens que lui ait confere Antonin.

Conformement aux donnćes rćcoltees dans le deuxieme chapitre, il n’est pas etonnant qu’il ne soit que rarement question de reliquaires. Chez £gćrie, on trouve une fois loculus; chez Antonin, une fois locellus et deux fois dolium, mot qui ne se presente que rarement dans cette signification. II est remarquable que pour ce sens les deux auteurs em-ploient des mots si profanes.

La terminologie se rapportant a Phabitation des moines est ćgale-ment differente chez les deux. figerie entend presque toujours par monasterium la cellule d’un seul moine. Tout ce qu’on peut dire, c’est que le pluriel monasteńa se rapporte probablement k une certaine formę de vie communautaire, car le contexte laisse souvent entendre que ces cellules se trouvent groupees autour d’un sanctuaire. Antonin, au con-traire, emploie monasterium dans le sens qui est devenu le plus habituel en latin, celui de nom collectif designant Phabitation commune de plusieurs moines. Lorsqu’il parle de 1’hermitage d’un seul moine, il emploie le mot cellula; cela aussi correspond a ce que nous voyons chez un grand nombre d’auteurs latins. Une chose remarquable toutefois est la distinction formelle qu’il fait parfois entre monachus et heremita. II faut sans doute chercher la raison de 1’emploi different de monasterium chez

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