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ein grósserer Gewinn fiir die lateinische Sprachgeschichte uberhaupt abfallen soli, mehr ais bisher im Zusammenhang mit anderen alteren oder spateren Denkmalern der niederen Sprachschichten behandelt werden’. Dans les pages qui suivent, nous nous proposons donc d’exa-miner du point de vue linguistiąue le texte d’£gerie en meme temps que celui d’Antonin. II est ćvident que, pour obtenir une image aussi complćte que possible, il faudrait que cet examen comportat tous les aspects de la langue. Nous n’avons pourtant pas 1’intention de traiter de la syntaxe, ćtant donnę qu’apr£s les etudes de Lofstedt et de Bellan-ger, nous ne pourrions eviter de tomber dans des rćpetitions, tant pour fŚgerie que pour Antonin. D’autre part, une etude exhaustive de la lexicologie et de la semantique nous amenerait egalement a des redites genantes, en ce qui concerne figćrie du moins, et dćpasserait de beau-coup le cadre d’une th£se. Bień que nous nous rendions compte des inconvenients que finit par entrainer toute limitation de ce genre, nous nous bornerons a l’examen d’un certain nombre de mots et d’expressions qui se rapportent plus specialement a un aspect determine, mais im-portant, des personnages: leur qualite de pelerins chrćtiens.

Nous disions donc que nous avions decide de comparer l’ouvrage d’figerie a Yltinerańum d’Antonin. Pourquoi precisement celui d’An-tonin? Des le IV0 siecle, plusieurs ouvrages de pelerins ou k l’usage des pelerins, ćcrits en latin, traitent de la Terre-Sainte: on les dćsigne gćneralement sous le nom de Itinerańa Hierosolymitana. Mais les recits d’£gerie et d’Antonin s’en distinguent sur un point important pour nous. Celui d’Antonin et, plus encore, celui dsfigerie ont un caractere tres personnel: ce sont des comptes-rendus reels d’un p£lerinage qu’ils ont fait eux-memes. Les autres itinerańa - nous ne parlons pas ici de courts ćcrits, comme quelques lettres de saint Jeróme - ne sont que des guides de voyage, des descriptions des lieux saints, sans plus, destinćs aux curieux ou aux pelerins futurs. On n’y trouve rien sur le dćroulement meme du pelerinage.

Quel qu’ait ćte au juste le pays d’origine d^gerie1, il se situe sans aucun doute, comme celui d’Antonin, dans le territoire de ce qui de-viendra un jour le territoire des langues romanes. C’etait une raison de plus pour nous de comparer leurs idiomes.

II va sans dire que le terrain restreint du vocabulaire que nous nous proposons d’examiner, ne donnera pas lieu a des conclusions d’une tres grandę portee. Le tout se prćsentera plutót comme une sćrie de monographies sur des termes qui ont tous en commun de se rapporter a 1’ćtat du p^lerin et a son pelerinage.

1 On trouvera un aperęu dc la question chcz Pźtrź, EtłUrie, p. 11 ss.

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