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le sens de ‘cheminer’, sans plus. Dans 5 cas seulement la direction est indiąuee: 5, 11 (45), 7, 3 (47), 17, 3 (60), 19, 16 (64) et 22, 1 (69). Dans 19, 16 (64), ce n’est d’ailleurs pas Ćgerie elle-meme qui parle, mais elle cite son guide. 2, 4 (38) est le seul endroit ou ire s’accompagne du point de depart. Ge fait, peu important en soi, mćrite cependant notre atten-tion pour une autre raison. Le verbe ire est, de naturę, un des verbes de mouvement qui a un aspect verbal indeterminć1. II est ćvident qu’un mot prćsentant cet aspect ne s’accompagne ni d’indication de but ni de point de depart, puisque c’est 1’aspect verbal determine qui s’en charge. K. H. Meyer, dans son ćtude Perfektive, imperjektwe und perfektische Ak-tionsart im Lateinischen, apres des investigations faites chez Plaute, Te-rence, Lucrece, Catulle, Virgile, Horace, Ciceron et Tacite, signale que, chez ces auteurs, la formę simple des verbes de mouvement, de ire notamment, est beaucoup moins souvent accompagnće d’un complć-ment indiquant le but et le point de depart que leurs composćs, et que certains de ces auteurs, Tćrence, Horace, Ciceron et Tacite notamment, omettent systematiquement d’indiquer le point de depart. II est curieux de voir jusqu’a quel point figćrie se conforme a cette regle. On en trouve un bel exemple dans 7, 1 (46): omnia loca, quae filii Israhel exeunłes de Ramesse tetigerant euntes, donec... Les assertions de Schrijnen-Mohrmannobservant que, dans la periode tardive de la langue, le sens linguistique de 1’aspect verbal n’a aucunement disparu, s’en trouvent confirmees. D’autre part, il est evident que les verbes & aspect verbal indćterminć s’emploient de preference aux temps indćfinis3. A cet egard aussi, figerie a gardę un sens linguistique remarquable. Partout nous trouvons les temps indefinis de irey sauf dans 6, 4 (46) et 16, 7 (60): ieramus, 12, 11 (55): iveramus, 6, 3 (46): ierant; mais ici ire prend plutót 1’aspect verbal dćtermine de venire ‘venir’. Comme dans 6, 4 (46) par exemple: eisdem mansionibus, quibus ieramus, reversi sumus in Clesma.

Dans la deuxieme partie du recit d’Lgerie, ire se pr^sente 25 fois, non plus dans le sens de ‘voyager’, mais de‘aller, se rendre’. Ici le point de depart est mentionne 2 fois et le but 20 fois; ce but est presque toujours l’un ou 1’autre sanctuaire. Le fait d’indiquer si souvent le point de depart du voyage contraste avec ce que nous avons observe au sujet de ire

1    Cf. K. H. Meyer, Perfektive> imperfektive und perfektische Aktionsart im Lateinischen, Leipzig 1917, p. 9 ss.; J. B. Hofmann, Lateinische Syntax und Stylistik, neubearbeitet von A. Szantyr, Miinchen 1964 , p. 303. Pour ambulare voir K. Van der Heijde, Com-posita en Yerbaalaspect bij Plautus} Amsterdam 1926, p. 15.

2    J. Schrijnen - Christine Mohrmann, Sludien zur Syntax der Briefe des hi. Cyprian, II, Noviomagi 1937, p. 8.

3    Gf. Meyer, o.r., p. 72; J. Wackernagel, Yorlesungen uber Syntax9 II, Basel 1928a, p. 181.

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